Kim Moody : Cela aboutirait à un système beaucoup plus équitable et éliminerait une grande partie de la complexité de la Loi de l’impôt sur le revenu.
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Les taux d’imposition sur le revenu des particuliers les plus élevés au Canada sont trop élevés et doivent être réduits, mais les gouvernements disposent de nombreux autres outils pour vous imposer de manière à réduire votre capacité à minimiser l’impôt.
Par exemple, l’élimination de l’indexation des crédits personnels et/ou des tranches de taux d’imposition – comme l’ont fait historiquement certaines provinces – est un moyen simple et efficace d’augmenter les recettes fiscales et le fardeau fiscal des particuliers puisque l’inflation continue d’augmenter, mais votre capacité à mettre l’impôt à l’abri de de telles augmentations ne se produisent pas lorsque l’indexation est suspendue.
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Une autre façon consiste à vous forcer, vous et votre époux/conjoint de fait, à combiner vos revenus aux fins d’admissibilité à certains crédits – comme les crédits pour TPS – mais à vous obliger à déclarer vos revenus et à payer l’impôt qui en résulte séparément de votre partenaire.
De telles déclarations distinctes ont pour effet — surtout si l’un des conjoints a un revenu beaucoup plus faible que l’autre — d’alourdir le fardeau fiscal global des familles puisque les taux d’imposition progressifs ne sont pas disponibles sur la base du revenu familial combiné.
Oui, il existe quelques exceptions limitées pour transférer le revenu (communément appelé fractionnement du revenu) à un autre époux/conjoint de fait (comme le partage du revenu de pension, le versement de salaires raisonnables aux membres de la famille provenant d’une entreprise et d’autres capacités limitées), et dans certains cas — si les revenus de votre partenaire sont très faibles — vous pouvez prétendre à un petit crédit pour lui, mais, dans l’ensemble, il est quasiment inexistant.
En 1966, la Commission royale sur la fiscalité — la première et la seule fois où le Canada procédait à un examen complet et exhaustif de son système fiscal — a déclaré ce qui suit dans chapitre 10 de son rapport:
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« L’imposition de l’individu, au mépris presque total de ses liens financiers et économiques inévitablement étroits avec les autres membres de l’unité sociale de base dont il fait habituellement partie, la famille, est à notre avis un autre exemple frappant de l’absence d’une politique globale. et rationnel dans le système actuel… nous recommandons que la famille soit traitée comme une unité fiscale et imposée selon un barème de taux applicable aux unités familiales… Nous croyons fermement que la famille est aujourd’hui, comme elle l’a été pendant de nombreux siècles, la base économique unité dans la société. »
Malheureusement, la recommandation ci-dessus n’a pas été adoptée lors de la mise en œuvre d’une réforme fiscale importante le 1er janvier 1972. Au lieu de cela, la Loi de l’impôt sur le revenu contient aujourd’hui de nombreuses règles anti-évitement techniquement complexes qui tentent d’empêcher le fractionnement du revenu entre les membres de la famille. De telles règles sont des fictions juridiques qui tentent de taxer des réalités économiques autrement. Le résultat est une loi fiscale extrêmement complexe avec une charge fiscale globalement accrue pour les familles.
Alors, quelle est la solution ? Le Canada devrait enfin accepter la recommandation de la Commission royale d’il y a près de 60 ans et adopter la famille comme unité fiscale de base plutôt que l’individu. Cela donnerait lieu à un système beaucoup plus équitable et éliminerait une grande partie de la complexité de la Loi de l’impôt sur le revenu.
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Mon collègue Kenneth Keung et moi avons plaidé en faveur d’un tel nouveau système en élargissant « l’impôt sur le revenu fractionné ». des règles ont été proposées le 18 juillet 2017 à la suite de la débâcle du projet d’impôt sur les sociétés privées. Malheureusement, comme d’habitude, cela est tombé dans l’oreille d’un sourd.
À cette époque, l’un des contre-arguments avancés par certains universitaires et bureaucrates en fiscalité était qu’il avait été prouvé que la fiscalité familiale empêchait les femmes d’entrer sur le marché du travail. J’ai été surpris par de tels commentaires et j’ai donc fait quelques recherches. Effectivement, il existe des articles universitaires rédigés sur un tel sujet, mais, avec respect, ces articles et conclusions manquent de sens pratique, de substance et de bon sens.
Dans la plupart des familles que je connais, les politiques fiscales – qu’elles soient positives ou négatives – n’influencent pas sensiblement la décision finale d’une mère et/ou d’un père d’entrer et/ou de rester sur le marché du travail une fois que les enfants entrent sur la scène.
Il est temps de réexaminer sérieusement la fiscalité des familles. D’un point de vue politique, je trouve offensant que les revenus des familles soient combinés pour déterminer l’admissibilité à divers crédits d’impôt, mais pas pour le calcul de l’impôt sur le revenu des particuliers. D’autres pays, comme les États-Unis, disposent de formes d’imposition familiale.
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Les bonnes politiques fiscales doivent toujours suivre les réalités économiques de la vie et/ou des affaires. La réalité est que la famille constitue pour la plupart l’unité économique de base. Les politiques fiscales du Canada devraient refléter ces réalités.
Kim Moody, FCPA, FCA, TEP, est la fondatrice de Moodys Tax/Moodys Private Client, ancienne présidente de la Fondation canadienne de fiscalité, ancienne présidente de la Society of Estate Practitioners (Canada) et a occupé de nombreux autres postes de direction au sein du secteur canadien. communauté fiscale. Il peut être contacté à [email protected] et son profil LinkedIn est www.linkedin.com/in/kimmoody.
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