Pourquoi je ne parle plus de race aux Blancs


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Eddo-Lodge, Reni. Pourquoi je ne parle plus de race aux Blancs. Londres : Bloomsbury Publishing, 2017.

Cet ouvrage non fictionnel a pour but de mettre en lumière les injustices raciales en Grande-Bretagne et les débats autour du racisme et de l’antiracisme. L’ouvrage commence par un rappel détaillé de l’histoire de la Grande-Bretagne, en se concentrant plus particulièrement sur l’esclavage, la législation et les guerres mondiales. L’auteur, Reni Eddo-Lodge, explique comment le système éducatif britannique fait un piètre travail pour transmettre avec précision le passé, ou du moins, omet de mentionner certaines informations très importantes.

Le chapitre suivant explique ce qu’est le racisme systémique et dans quelle mesure il existe en Grande-Bretagne. L’auteur fournit de nombreux exemples et statistiques pour étayer son argumentation. La plupart des exemples de ce chapitre concernent l’éducation, les soins de santé, le travail et la brutalité policière. Elle explique comment le racisme est présent dans tous les établissements de Grande-Bretagne, malgré les actes de racisme évidents. Le racisme prévaut parce que la Grande-Bretagne a été créée pour servir les hommes blancs riches. N’importe qui d’autre peut être confronté au racisme, au sexisme, au classisme ou à tout autre type de préjugé. Ceci est expliqué plus en détail dans le chapitre suivant, intitulé « Qu’est-ce que le privilège blanc ? ». Eddo-Lodge définit le privilège blanc comme un manque d’opportunités et de protection pour les Noirs ; des choses que les Blancs tiennent pour acquises. Les Blancs sont protégés par les lois du pays, tandis que les Noirs sont ciblés par elles. Le privilège blanc ne suggère pas que les Blancs réussissent toujours ou n’ont pas été confrontés à des difficultés, cela signifie que leur couleur de peau n’a pas causé de telles difficultés. Ce privilège inclut également que les Blancs peuvent allumer la télévision et voir des gens qui leur ressemblent. Les personnes blanches occupent les postes les plus puissants du monde, ce qui peut être très décourageant pour les enfants noirs qui grandissent. Les Noirs doivent travailler deux fois plus dur pour garantir une éducation adéquate, un emploi, des soins de santé et même une protection contre la police. Le racisme va bien au-delà de la simple violence évidente ou des insultes raciales.

Dans le chapitre 4, intitulé « La peur d’une planète noire », on explique comment le privilège blanc permet cette peur irrationnelle de voir les Noirs « prendre le dessus ». L’entretien avec Nick Griffin est une partie importante du chapitre car il démontre à quel point il est illogique de craindre que les Blancs deviennent une minorité ou du moins que cela devrait être la conclusion rationnelle lorsque l’on apprend que 81 % de la population est blanche. Cette peur est plutôt facile à démystifier puisque le racisme démontré se révèle facilement.

Les chapitres 5 et 6 abordent des sujets plus vastes pour introduire le terme intersectionnalité en établissant des liens avec le racisme systémique. Le chapitre 5 aborde le féminisme tandis que le chapitre 6 aborde la classe sociale. Eddo-Lodge explique comment la race joue un rôle dans ces deux sujets. Le féminisme doit reconnaître que les femmes noires et les autres minorités sont confrontées à des défis différents de ceux des femmes blanches. Lorsqu’elle aborde la question de la classe sociale, elle explique comment la classe sociale d’une personne noire est souvent déterminée ou limitée par sa couleur de peau. Plus important encore, elle souhaite que les lecteurs soient conscients de l’imbrication des questions culturelles. Par exemple, ce serait un mauvais service de discuter du féminisme sans parler de la race. Le dernier chapitre du roman rappelle simplement aux lecteurs que le racisme est bien vivant. C’est une force puissante qui a été négligée pendant bien trop longtemps et il incombe à chacun d’être antiraciste.



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