vendredi, décembre 27, 2024

Posthâte : les Canadiens devraient se préparer à la plus forte hausse des prix des aliments en plus de dix ans

Les produits de boulangerie et les légumes connaîtront également de fortes augmentations, de 5% à 7%, en raison de la sécheresse, des inondations et d’autres conditions météorologiques défavorables.

Certaines provinces seront plus durement touchées que d’autres par les hausses de prix. L’Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et la Saskatchewan peuvent s’attendre à des augmentations de prix supérieures à la moyenne.

L’inflation alimentaire augmente au Canada depuis un certain temps. Entre 2000 et 2020, une facture d’épicerie typique a grimpé de 70 %, dépassant l’inflation générale, selon le rapport. Mais COVID-19 a aggravé la situation.

Historiquement, les Canadiens ont dépensé moins de 10 % de leur revenu en nourriture, mais le rapport indique que cela deviendra plus difficile à mesure que les salaires ne parviendront pas à suivre la hausse des prix.

Le classement du Canada pour l’abordabilité des aliments au niveau mondial est également en baisse, passant de la 18e place sur l’indice de sécurité alimentaire mondiale en 2019 à la 24e en 2021.

Les ménages à faible revenu, qui consacrent une plus grande partie de leur revenu à la nourriture et au logement, seront les plus durement touchés.

« En 2020, l’insécurité alimentaire sera un gros problème alors que les Canadiens sont aux prises avec la hausse des prix », indique le rapport.

Il prévoit une plus grande demande pour les banques alimentaires et les soupes populaires. À leur tour, les organismes de bienfaisance et les organisations qui fournissent ces services auront du mal à les fournir en raison de la hausse des coûts.

Un autre problème croissant lié à la sécurité alimentaire est le vol dans les épiceries, qui, selon le rapport, augmentera en 2022.

Pour l’anecdote, les épiciers signalent davantage de vols, en particulier de viande, de fromage, de médicaments en vente libre et de boissons énergisantes, a-t-il déclaré. « Les pertes non déclarées dues au vol pourraient atteindre 3 000 à 4 000 $ par semaine dans certaines épiceries canadiennes. »

Des prix plus élevés et une perturbation de la chaîne d’approvisionnement limiteront également le choix des consommateurs, car les transformateurs alimentaires réduisent les produits et les restaurants réduisent leurs menus.

Alors que les effets persistants de la pandémie finiront par se dissiper, le rapport identifie un futur défi à l’horizon – les hausses prévues de la taxe sur le carbone du Canada.

La taxe sur le carbone, qui doit passer de 40 $ à 170 $ la tonne d’ici 2030, est un autre facteur qui entraînera une augmentation des prix du gaz et des coûts de transport, a-t-il déclaré, mais il est trop tôt pour déterminer son impact.

Le Rapport sur les prix des aliments au Canada, qui utilise des données historiques, des algorithmes et des outils d’analyse pour faire ses prévisions, est un projet conjoint de l’Université Dalhousie, de l’Université de Guelph, de l’Université de la Saskatchewan et de l’Université de la Colombie-Britannique.

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