Posthaste : pourquoi ces économistes pensent que le ralentissement économique au Canada sera pire que celui des autres pays avancés

Ce pays a déjà sombré dans une récession, selon Oxford Economics

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Le Canada pourrait-il déjà être en récession ?

Certains économistes le pensent.

« Tandis que le [Bank of Canada] La Banque du Canada a sous-estimé la contraction du PIB au troisième trimestre et anticipe toujours un atterrissage en douceur. Nous pensons que l’économie a déjà sombré dans une récession », a déclaré l’équipe d’Oxford Economics dirigée par Tony Stillo.

« Quatre thèmes clés façonneront la performance de l’économie en 2024, qui, selon nous, sera bien inférieure à l’opinion consensuelle et pire que celle des autres économies avancées. »

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PIB canadien
Économie d’Oxford

Le premier thème est une récession modérée suivie d’une reprise modérée.

Oxford estime que la récession a commencé au Canada au troisième trimestre de 2023 et se poursuivra jusqu’au deuxième trimestre de 2024, entraînant une baisse de 1,1 pour cent du produit intérieur brut.

L’activité économique continuera de se contracter jusqu’au milieu de l’année, car l’augmentation des renouvellements de prêts hypothécaires fera grimper les coûts du service de la dette, obligeant les consommateurs à réduire leurs dépenses.

La correction immobilière, qui en est désormais à son cinquième trimestre consécutif, se poursuivra alors que les ménages très endettés seront contraints de se désendetter. Oxford prévoit une nouvelle baisse de 5 à 10 pour cent des prix de l’immobilier d’ici le milieu de 2024, ce qui porterait la correction globale à une baisse de 22 pour cent par rapport au sommet de février 2022.

Les entreprises connaîtront des difficultés au cours du premier semestre, car les bénéfices seront affectés par la baisse de la demande et le resserrement des conditions de crédit pèsera sur les investissements en capital et les projets d’embauche. Dans le même temps, un ralentissement aux États-Unis nuirait aux exportations canadiennes, qui ne devraient pas revenir aux niveaux d’avant la récession avant 2025, ont-ils déclaré.

Le deuxième thème identifié par Oxford est la croissance démographique. Avec 1,5 million de nouveaux arrivants attendus au cours des deux prochaines années, l’offre de main-d’œuvre augmentera mais la relance de l’activité économique réelle sera progressive. Ainsi, l’offre continuera de dépasser la croissance de l’emploi, ce qui fera grimper le taux de chômage à 7,5 pour cent d’ici le troisième trimestre 2024.

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Le troisième thème, et c’est un thème important, est la Banque du Canada. Oxford s’attend à ce que l’inflation revienne à l’objectif de 2 pour cent d’ici la fin de cette année, un an plus tôt que les prévisions de la Banque. D’ici le milieu de l’année, les décideurs politiques devraient constater que l’inflation est clairement sur la bonne voie et commenceront à réduire progressivement leur taux d’intérêt de référence, pour terminer l’année à 4,25 pour cent, ont-ils déclaré.

« Cela dit, nous prévoyons que la Banque du Canada n’assouplira que progressivement son taux neutre de 2,25 pour cent sur plusieurs années, compte tenu de ses craintes que l’inflation et les anticipations inflationnistes puissent rester bien au-dessus de l’objectif de 2 pour cent, et de sa forte préférence pour éviter une politique monétaire. renversement et reprise de la hausse des taux », a déclaré Oxford.

Enfin, il y a la politique budgétaire. À moins que la récession ne soit grave, Oxford estime que les gouvernements du Canada freineront leurs nouvelles dépenses importantes. Toutefois, cela n’empêchera pas les déficits budgétaires de se creuser.

Oxford s’attend à ce que les recettes publiques totales diminuent de 1,2 pour cent en 2024 dans un contexte de ralentissement économique. Les dépenses publiques, quant à elles, devraient augmenter de 4,4 pour cent, simplement en raison de la hausse du chômage, de l’assistance sociale et du coût de la dette.

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Cela pourrait faire passer le solde budgétaire global du gouvernement d’un excédent de 2,2 milliards de dollars en 2023 à un déficit de 66 milliards de dollars cette année.

2024 pourrait également inclure des jokers, prévient Oxford. Les incendies de forêt, les conditions météorologiques extrêmes, les grèves et les ruptures d’approvisionnement sont autant de possibilités.

À l’échelle mondiale, le ralentissement de la croissance aux États-Unis et dans le monde ainsi que l’augmentation des tensions et des conflits ajoutent au risque et à l’incertitude, estiment les économistes.

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croissance démographique
Banque Nationale du Canada

La croissance démographique du Canada est élevée parmi celle des pays pairs de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Selon le graphique publié aujourd’hui par les économistes de la Banque Nationale du Canada, la croissance du Canada en 2023 était de 3,2 %, soit cinq fois la moyenne de l’OCDE. Les dix provinces ont connu une croissance au moins deux fois plus rapide que cette moyenne, de 1,3 pour cent à Terre-Neuve à 4,3 pour cent en Alberta.

Même si l’immigration renforce les perspectives du Canada à long terme, les économistes nationaux affirment que la croissance récente pourrait être lourde à absorber pour l’économie, car la main-d’œuvre ne vieillit pas plus vite que la moyenne de l’OCDE.

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Graphique boursier, 2 janvier 2024


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Le Posthaste d’aujourd’hui a été écrit par Pamela Ciel, @pamheavenavec des reportages supplémentaires de La Presse Canadienne, Thomson Reuters et Bloomberg.

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