vendredi, novembre 22, 2024

Posthaste : l’économie canadienne semble plus fragile alors que les postes vacants continuent de s’évaporer

Chute à 575 420 en avril après avoir dépassé le million à la mi-2022

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Les postes vacants ont diminué pour revenir aux niveaux d’avant la pandémie, car la baisse continue des ouvertures d’emplois dresse le portrait d’un marché du travail qui se resserre et d’une économie qui s’affaiblit, suggèrent de nouvelles données de Statistique Canada.

Offres d’emploi, qui mesure le nombre de postes vacants parmi les employeurs canadiens, est tombé à 575 400, soit une baisse de 28 % par rapport à avril 2023. Au début de 2020, il y avait 582 510 postes vacants. Il s’agit également de la troisième baisse consécutive en 2024, a indiqué l’agence dans un communiqué jeudi.

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« L’enquête sur l’emploi au Canada a montré que le sous-emploi du marché du travail a continué de se creuser en avril, alors que les postes vacants ont diminué de 32 000 », a déclaré Katherine Judge, économiste de Marchés mondiaux CIBC, dans une note.

La baisse des postes vacants signifie également que le nombre de chômeurs par emploi est passé à 2,3 en avril contre 2,2 en mars.

« La baisse des postes vacants suggère que les entreprises ralentissent le rythme des embauches, probablement en raison du ralentissement de l’économie», a déclaré Charles St-Arnaud, économiste en chef à Alberta Central, dans un courriel.

Les postes vacants ont été un sujet de préoccupation majeur alors qu’ils ont grimpé en flèche plus d’un million en mai 2022 alors que l’économie s’est ouverte après la pandémie. Les employeurs se sont retrouvés incapables de pourvoir les postes et ont été contraints d’augmenter les salaires alors qu’ils luttaient pour trouver et garder des employés.

Même si la lutte pour pourvoir les postes s’atténue, les pressions en matière d’augmentation des salaires persistent.

Les données sur l’emploi publiées parallèlement aux chiffres des postes vacants ont montré que le salaire hebdomadaire moyen a augmenté de 3,7 pour cent en avril par rapport à l’année dernière.

Reste à savoir si les employeurs sont véritablement de retour aux commandes.

St-Arnaud a déclaré que d’autres preuves de cette hypothèse seront disponibles dans la prochaine Enquête sur les perspectives des entreprises (BOS) de la Banque du Canada, qui interroge les employeurs sur leurs intentions d’embauche.

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Dans le BOS précédentmoins d’entreprises ont déclaré souffrir de pénuries de main-d’œuvre, ce qui était attribué à une demande plus faible et à une offre croissante de travailleurs disponibles.

Les économistes surveillent de près les données sur l’emploi à la recherche de signes indiquant que l’économie s’effiloche alors que les Canadiens réduisent leurs dépenses pour faire face à des taux d’intérêt et d’inflation plus élevés qui pèsent sur leur portefeuille.

Selon la dernière enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, publiée le 7 juin, l’économie a créé 26 700 emplois en mai, ce qui représente un gain net d’un peu plus de 190 000 emplois au cours de l’année. Cependant, le taux de chômage a régulièrement augmenté cette année, passant de 5,7 % en janvier à 6,2 %, car la création d’emplois ne parvient pas à suivre le rythme de la croissance démographique du pays.

L’enquête sur la population active et les données sur les postes vacants sont distinctes car ces dernières n’incluent pas les secteur agricole, emploi privé ou encore de nombreux postes d’indépendants.

Toutefois, la baisse du nombre de logements vacants pourrait commencer à se faire sentir sur l’ensemble du marché.

« Cela suggère que nous pourrions commencer à voir des gains d’emploi plus faibles selon l’enquête LFS dans les mois à venir », a déclaré St-Arnaud.

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Graphique démographique

Le Canada a connu L’année dernière, le pays a enregistré une croissance démographique record, les nouveaux arrivants ayant augmenté la population de 1,3 million de personnes, soit le rythme annuel le plus rapide depuis 1957.

Aujourd’hui, la Banque Nationale du Canada prédit une « gueule de bois démographique » après que le gouvernement libéral de Justin Trudeau a annoncé qu’il réduisait le nombre de résidents temporaires étrangers autorisés à entrer au pays.

« Conscient que la situation devenait de plus en plus périlleuse, le gouvernement fédéral a récemment décidé qu’il était temps de faire une pause pour permettre à l’économie de digérer la frénésie démographique sans précédent des deux dernières années », a déclaré Stéfane Marion, économiste en chef à la Banque Nationale. dit dans une analyse.

Il estime que la croissance démographique ralentira considérablement pour atteindre 0,7 % au cours de la période 2025-2027, contre 3,1 % en 2024, ce qui permettra au pays de rattraper son retard dans des domaines comme les infrastructures et le logement. Il prévoit toutefois des différences régionales et prévoit une croissance démographique de 1,5 % et 1,6 % en Alberta et en Saskatchewan, respectivement, de 2025 à 2027.

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Les prévisions nationales, bien que bien inférieures à celles des deux dernières années, dépassent toujours la moyenne de 0,4 % de croissance démographique des membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, a déclaré Marion.


  • Données du jour : Statistique Canada publie le produit intérieur brut pour le mois d’avril, les revenus et les dépenses des particuliers aux États-Unis

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Le Posthaste d’aujourd’hui a été écrit par Gigi Suhanicavec des reportages supplémentaires du personnel du Financial Post, de La Presse Canadienne et de Bloomberg.

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