L’arbitre a estimé qu’il était déraisonnable d’étendre cette mesure au personnel travaillant « exclusivement à distance » sans possibilité de se rendre au bureau.
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OTTAWA — Un arbitre du travail a annulé une partie de la politique de vaccination obligatoire contre la COVID-19 de Postes Canada pour les employés, jugeant qu’il était déraisonnable de suspendre sans solde les employés qui travaillaient à distance simplement parce qu’ils n’avaient pas confirmé qu’ils étaient vaccinés.
« Postes Canada n’a pas démontré un intérêt impérieux en matière de santé et de sécurité au travail en rendant obligatoire la vaccination des employés qui travaillaient exclusivement à distance, alors qu’il n’y avait aucune perspective raisonnable qu’un travail en personne leur soit demandé », a écrit l’arbitre Michelle Flaherty. dans sa décision dans une cause intentée par le Syndicat des employés des postes et communications (SEPC).
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Sa décision, rendue la semaine dernière, pourrait donner une idée des résultats potentiels de griefs plus radicaux déposés en 2021 par l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) contre la politique de vaccination obligatoire du gouvernement pour la plupart des membres qui travaillaient à distance. Le syndicat des employés des postes fait partie de l’AFPC, le plus grand syndicat de la fonction publique au pays.
Ces griefs sont toujours devant les arbitres.
Dans chaque cas en cours, l’AFPC demande que le gouvernement soit contraint d’indemniser les membres non vaccinés suspendus sans salaire en raison de ce qu’elle considère comme une application « déraisonnable » du mandat du gouvernement en matière de vaccination des fonctionnaires.
Postes Canada a mis en œuvre un mandat de vaccination contre la COVID-19 en octobre 2021, à peu près en même temps que le reste de la fonction publique fédérale. Le mandat exigeait que les employés attestent avoir reçu deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 sous peine d’être mis en congé sans solde.
La décision indique que le but de la politique était de limiter le risque de transmission du COVID-19 sur le lieu de travail. Mais Flaherty dit cet objectif n’a pas été atteint lorsqu’il a été appliqué à une poignée d’employés qui n’avaient aucune chance raisonnable de voir un jour leurs collègues sur leur lieu de travail parce qu’ils travaillaient entièrement à distance.
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« Ces employés n’avaient aucune chance raisonnable d’entrer en contact physique avec le lieu de travail et je ne peux pas conclure que l’objectif principal de (la pratique de vaccination obligatoire) a été atteint en exigeant leur vaccination », a-t-elle ajouté.
L’arbitre a également rejeté l’argument de Postes Canada selon lequel elle avait intérêt à assurer la santé et la sécurité de ses employés, notamment en recevant deux doses de vaccin contre la COVID-19.
« Essentiellement, la position de l’employeur est qu’il peut prescrire des activités, y compris des procédures médicales comme la vaccination, simplement parce que cela pourrait augmenter la probabilité qu’un employé soit disponible pour travailler », a-t-elle écrit.
« Dans la mesure où un tel intérêt existe, il est contrebalancé par les intérêts importants en jeu pour les employés en question, notamment leur vie privée et leur intérêt financier et économique à conserver un emploi rémunéré. »
Le SEPC, qui représente 1 500 employés de Postes Canada occupant des postes administratifs, professionnels et de bureau, n’a pas contesté l’efficacité du vaccin pour freiner la transmission de la COVID-19. Il n’a pas non plus contesté l’obligation de vacciner les employés qui effectuaient une partie ou la totalité de leur travail en personne.
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La décision indique que lorsque le mandat du gouvernement en matière de vaccination est entré en vigueur, 37 membres du SEPC n’ont pas confirmé qu’ils avaient reçu deux doses du vaccin contre la COVID et ont été suspendus sans salaire. Beaucoup ont ensuite choisi de prouver qu’ils avaient reçu deux doses de vaccin ou de quitter leur emploi, indique le jugement.
Le syndicat a également soutenu que Postes Canada avait agi « déraisonnablement » en suspendant sans salaire les employés non vaccinés qui auraient pu travailler à distance ainsi que ceux qui travaillaient principalement à distance mais venaient occasionnellement au bureau.
Mais l’arbitre a rejeté ces plaintes, estimant que la direction a entièrement le droit de décider où les employés effectuent leur travail et s’ils le font au bureau ou à distance.
« L’employeur n’est pas tenu d’accommoder les salariés non vaccinés pour qu’ils puissent travailler à distance. Il n’y a aucune obligation d’ajuster les tâches d’un employé non vacciné ou de confier une partie de son travail à d’autres employés. Il n’était pas raisonnable d’attendre de l’employeur qu’il fasse cela », a-t-elle écrit.
Flaherty n’est pas d’accord avec l’affirmation de Postes Canada selon laquelle elle n’était pas en mesure de déterminer lesquels des employés non vaccinés du SEPC travaillaient exclusivement à distance afin d’être exemptés du mandat de vaccination.
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Les porte-parole de l’AFPC, du SEPC et de Postes Canada ont refusé de commenter ou n’ont pas répondu aux demandes de commentaires du National Post.
La décision de Flaherty laisse maintenant aux parties le soin de négocier la manière dont elles mettront en œuvre la décision, y compris la question de savoir s’il y aura une compensation pour les employés dont l’arbitre a jugé qu’ils avaient été indûment suspendus sans salaire.
Cette décision est l’une des premières à confirmer le grief d’un syndicat de la fonction publique fédérale contre le mandat du gouvernement en matière de vaccins pour les bureaucrates fédéraux. En mars, la Commission des relations de travail du secteur public fédéral a rejeté une plainte déposée par deux fonctionnaires non vaccinés qui affirmaient que le Cette politique était une « discipline déguisée ».
En mars 2022, L’AFPC a annoncé il déposait des griefs de principe supplémentaires au nom de « tous les membres » de la fonction publique fédérale qui avaient été mis en congé sans solde parce qu’ils n’avaient pas démontré qu’ils avaient reçu un vaccin contre la COVID-19.
Cela s’ajoutait aux griefs de principe antérieurs contre la politique de vaccination obligatoire déposés au nom du Conseil du Trésor du Canada et de l’Agence du revenu du Canada pour les employés qui travaillaient à distance.
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« À mesure que la pandémie a évolué et que la science s’est développée, nous pensons que continuer à mettre les employés non vaccinés en congé sans solde est une mesure administrative sévère qui peut être considérée comme disciplinaire et sans motif valable », a déclaré le syndicat dans son communiqué. une déclaration de mars 2022.
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