vendredi, novembre 22, 2024

Polizei und psychische Gesundheit: Tragische Einsätze und der Ruf nach besserer Ausbildung

Depuis 2019, 37 personnes en crise psychologique ont été tuées par la police en Allemagne, soulevant des préoccupations sur la formation des forces de l’ordre. L’affaire d’Oisín, abattu à Hambourg en 2019, illustre ce problème. Sa famille questionne la réponse policière, alors que les autorités ne clarifient pas l’évaluation de son état mental. Les formations sur la gestion des crises psychologiques varient considérablement, et des experts plaident pour des améliorations significatives dans la préparation des agents.

Depuis 2019, les forces de l’ordre en Allemagne ont tragiquement perdu la vie de 37 personnes manifestant des crises psychologiques. Les experts insistent sur la nécessité d’une meilleure formation pour les policiers face à de telles situations, mais le manque de financements et de personnel demeure un défi majeur.

« Désolé, votre fils est décédé. » C’est ce message dévastateur que Katrina et David O. reçoivent au téléphone. Leur fils Oisín a été abattu par la police dans leur domicile à Hambourg le 22 mai 2019. Malgré le passage du temps, les parents continuent de s’interroger sur les raisons de cette tragédie.

Récemment devenu père, Oisín a été confronté à des complications lors de la naissance, entraînant des soins intensifs pour son enfant. Il développe une éruption cutanée due à un désinfectant et se sent mal compris à l’hôpital. Sa méfiance grandissante le pousse à croire qu’il doit protéger sa famille, des signaux précurseurs d’une possible psychose, comme l’affirmeront plus tard des experts.

Sa conduite devient de plus en plus erratique. Il couvre les miroirs, disperse des couteaux dans la maison et s’attend à des menaces, raconte sa femme. Désespérée, elle appelle le 112 pour obtenir de l’aide médicale.

Cependant, en mentionnant les couteaux, son appel est transféré à la police. Elle insiste pour qu’un médecin soit envoyé, mais les agents, percevant une menace, interviennent avec une dizaine de policiers. Avec la porte barricadée, ils forcent l’entrée de la maison.

Une intervention policière mal anticipée ?

Les autorités de Hambourg et le ministère de l’Intérieur ne clarifient pas si le bien-être psychologique d’Oisín a été pris en compte avant l’intervention. Aucune indication n’est donnée sur l’éventuelle présence d’un professionnel de la santé mentale sur les lieux. Oisín, vêtu simplement d’un slip et de chaussettes, porte un pagne fait maison, dont une longue poignée noire est identifiée par la police comme un couteau. Il s’avérera plus tard qu’il s’agissait d’une spatule.

Des témoins affirment qu’Oisín avait une casserole sur la tête et ne réagissait pas aux cris ni au spray au poivre. Il aurait ensuite chargé deux policiers avec un objet en main. Les souvenirs de cet instant sont flous pour certains agents. Cinq balles l’atteignent, touchant ses poumons et son cœur.

Cette intervention aurait-elle pu être mieux préparée ? Pour apporter des modifications structurelles, des données empiriques sont nécessaires. Malheureusement, les autorités allemandes ne tiennent pas compte de la fréquence des tirs sur des personnes en crise psychologique.

Des standards de formation inégaux

L’association ‘Institut pour les droits des citoyens et la sécurité publique’ compile des données accessibles au public. Selon ses recherches, depuis 2019, 36 autres individus en crise psychologique ont également perdu la vie sous les balles des policiers en Allemagne. Cela représente près de la moitié des personnes abattues par la police durant cette période.

Comment les forces de l’ordre sont-elles préparées à de telles situations ? Les formations sont-elles adéquates et suffisamment fréquentes ? Une enquête nationale révèle l’absence de normes uniformes de formation. Seules trois régions fédérales imposent une formation spécifique sur la gestion des crises psychologiques pour tous les agents.

À Hambourg, certains agents suivent une telle formation, mais ils doivent ensuite la transmettre à leurs collègues, un processus jugé insuffisant par les criminologues. Rafael Behr, ancien formateur à l’Académie de police de Hambourg, plaide pour que certains agents, dotés d’une aptitude particulière, passent six à neuf mois dans un établissement psychiatrique afin d’observer comment le personnel interagit avec les personnes en crise.

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