Poilievre exhorte Singh à se retirer de l’accord avec les libéraux et à déclencher des élections à l’automne

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OTTAWA — Le chef conservateur Pierre Poilievre a a écrit une lettre au chef du NPD, Jagmeet Singh, l’exhortant à rompre l’accord de son parti avec le gouvernement libéral minoritaire et déclencher des élections à l’automne.

Poilievre a écrit que malgré l’intention affichée du NPD de rendre la vie des gens plus abordable, les aliments coûtent plus cher, la demande auprès des banques alimentaires est en hausse et de nombreux enfants vont encore à l’école le ventre vide. Il impute la hausse des coûts à la taxe sur le carbone et aux milliards de dollars supplémentaires dépensés.

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« Les Canadiens ne peuvent pas se permettre ni même supporter une autre année de cette coûteuse coalition. Personne n’a voté pour vous afin de maintenir (le premier ministre Justin) Trudeau au pouvoir. Vous n’avez pas le mandat de faire durer son gouvernement une année de plus », a insisté M. Poilievre.

« Sortez de cette coûteuse coalition et votez la défiance envers le gouvernement en septembre prochain pour déclencher une élection sur la taxe carbone en octobre de CETTE ANNÉE. Ou vous serez à jamais connu sous le nom de « Singh vendu » », a-t-il ajouté.

Le NPD a conclu une entente avec les libéraux en 2022, acceptant de maintenir le gouvernement minoritaire au pouvoir jusqu’en juin 2025 en échange d’avancées sur des priorités clés, comme les soins dentaires et l’assurance-médicaments.

Dans une déclaration, le leader parlementaire du NPD, le député Peter Julian, a déclaré que l’abandon de l’accord était « toujours sur la table » pour Singh et a ensuite fustigé les conservateurs.

« Soyons clairs : Pierre Poilievre veut gagner les élections parce qu’il veut réduire les soins de santé, les pensions et l’assurance-emploi afin de donner plus aux grandes entreprises. Il veut s’assurer que l’assurance-médicaments ne soit pas mise en œuvre cet automne », a-t-il déclaré.

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« Le NPD croit en la valeur canadienne qui consiste à prendre soin de ses voisins. C’est ce que nous avons toujours fait et c’est ce qui nous guide avant et après une élection. »

Trudeau, pour sa part, a toujours déclaré que les Canadiens sont à plus d’un an des élections fédérales, prévues pour octobre 2025. Et son parti espère que sa situation politique s’améliorera à mesure que les Canadiens verront de meilleures nouvelles sur le front économique.

Après des mois d’inflation élevée après la pandémie, le taux d’inflation annuel du Canada est tombé à 2,5 % en juillet, contre 2,7 % en juin. Selon Statistique Canada, l’inflation a augmenté à son rythme le plus lent depuis plus de trois ans, soit depuis mars 2021.

« Au cours de l’été, l’inflation est revenue à la normale et maintenant les taux d’intérêt sont en baisse », a déclaré M. Trudeau à Halifax cette semaine. Nos comptes font l’envie du monde développé, a-t-il dit, soulignant que parmi les pays du G7, le Canada a le déficit le plus faible et la dette publique nette la plus faible.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré jeudi que les Canadiens devraient prendre les déclarations économiques de Poilievre avec « un grain de sel très sain ».

« La réalité est que, ces dernières semaines et ces derniers mois, nous avons eu droit à un flot constant de bonnes nouvelles économiques pour les Canadiens, a-t-elle déclaré. Et la récession que tant d’économistes et d’analystes prédisaient au plus fort de la pandémie de COVID ne s’est pas matérialisée. »

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« Je trouve assez pathétique que les bonnes nouvelles économiques que nous voyons pour le Canada et les Canadiens soient perçues par les conservateurs comme de mauvaises nouvelles pour eux. Ils voient que ces bonnes nouvelles vont continuer à arriver et je pense qu’ils sont un peu inquiets à ce sujet », a-t-elle ajouté.

Mais l’opinion des Canadiens à l’égard des libéraux demeure globalement inchangée — pour l’instant.

Un nouveau sondage Postmedia-Léger révèle que les conservateurs bénéficient d’un appui de 43 % à l’échelle nationale, soit 18 points de pourcentage de plus que les libéraux, qui en obtiennent 25 %. Parallèlement, l’appui au NPD a chuté de cinq points à 15 % en un mois seulement.

Après un été difficile caractérisé par la perte d’un siège libéral sûr à Toronto et des appels au changement, Trudeau a déclaré qu’il avait passé les deux derniers mois à parler avec les Canadiens et que l’objectif des gens était « d’obtenir le soutien dont ils ont besoin » pour leurs enfants et leur avenir.

« C’est ce sur quoi nous travaillons chaque jour pour y parvenir, c’est ce sur quoi je me concentre, c’est ce qui m’enthousiasme et c’est pourquoi nous allons participer à ces prochaines élections en proposant un choix très clair aux Canadiens », a-t-il déclaré.

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Lors d’une conférence de presse à Ottawa jeudi, Poilievre s’est moqué de l’été de mécontentement des libéraux, au cours duquel des députés, pour la plupart anonymes, ont demandé à Trudeau de démissionner de son poste de chef libéral ou de procéder à des changements drastiques au sein de son cabinet ou de son cercle intime.

« Eh bien, qu’avons-nous appris de cette coûteuse retraite libérale à Halifax ? Nous avons appris que rien ne changerait », a-t-il déclaré aux journalistes.

Poilievre a déclaré que tous les ministres qu’il accuse d’être responsables de la hausse des coûts, de la criminalité et du chaos au Canada sont toujours en place, malgré les rumeurs d’un remaniement ministériel imminent.

« Mais plus important encore, Justin Trudeau, l’homme qui ne mérite pas ce prix, a annoncé qu’il conserverait lui aussi son poste. Les Canadiens ne peuvent pas se permettre une autre année douloureuse, coûteuse, chaotique et corrompue de Justin Trudeau », a-t-il déclaré.

« Il ne démissionnera pas. Il doit être renvoyé, et c’est Jagmeet Singh qui doit le faire. »

National Post
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