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Pour la première fois lors d’un recensement, plus de la moitié des personnes résidant au Québec peuvent soutenir une conversation en anglais.
C’est l’une des conclusions qui ressortent d’une série de données sur l’origine ethnique, la langue et l’immigration publiée mardi par Statistique Canada, intitulée Faits saillants sur la langue anglaise au Québec en 2021.
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Le document indique que 4 344 550 personnes résidant au Québec en 2021 (51,7 pour cent de la population) étaient capables de soutenir une conversation en anglais, « le plus élevé jamais observé pour la province lors d’un recensement ».
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La progression est constante depuis 1991 et est plus élevée pour ceux de langue maternelle française. La proportion de résidents du Québec pouvant converser en anglais et dont la langue maternelle est le français a atteint 42,2 pour cent en 2021, comparativement à 31,4 pour cent en 1991.
On ne peut cependant pas en dire autant de la conversation française. Parmi ceux qui parlent anglais, environ 10 pour cent, soit 445 575, pouvaient converser en anglais mais pas en français.
«Après avoir diminué dans les années 1990, ce nombre augmente depuis 2001 et dépasse en 2021 le chiffre de 1991 (+71 820 personnes)», écrivent les auteurs de l’étude Nicolas Auclair, Catherine Frigon et Gabriel St-Amant. « En 2021, ces personnes représentaient 5,3 pour cent de la population québécoise, en légère baisse par rapport à 1991 (5,5 pour cent), mais plus qu’en 2016 (4,6 pour cent).»
La capacité de converser en anglais est loin de se limiter à Montréal et à l’Outaouais. Les auteurs notent que dans 250 des 1 168 municipalités du Québec, au moins 50 pour cent des résidents pouvaient soutenir une conversation en anglais.
« Les municipalités de plus de 500 habitants qui avaient la plus forte proportion de personnes pouvant parler anglais étaient Bonne-Espérance, une municipalité de la Basse-Côte-Nord où toute la population pouvait avoir une conversation en anglais, ainsi que L L’Isle-aux-Allumettes (99,6 pour cent) et Shawville (99,4 pour cent) dans la région du Pontiac en Outaouais.»
L’étude indique que les municipalités comptant le plus grand nombre de personnes connaissant l’anglais sont Montréal (1 225 790 personnes), Laval (287 340) et Québec (233 880).
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