Plus de 47 000 Canadiens ont signé une pétition demandant l’interdiction d’entrée de Donald Trump au Canada, citant ses actions passées et son statut de criminel condamné. La pétition, lancée par une oncologue vétérinaire, souligne l’importance de la sécurité aux frontières. Les tensions commerciales entre les deux pays, exacerbées par Trump, continuent d’affecter leurs relations. Les leaders canadiens, dont le Premier ministre Mark Carney, et Trump lui-même, échangent des critiques sur la situation actuelle.
Plus de 47 000 citoyens ont signé une pétition réclamant l’interdiction d’entrée au Canada pour l’ancien président Donald Trump.
Pourquoi cette pétition est-elle significative ?
La dynamique entre les États-Unis et le Canada a été mise à l’épreuve ces derniers temps, soulevant des interrogations sur l’avenir de cette alliance historique.
Trump a instauré un tarif de 25 % sur les importations en provenance du Canada, ainsi qu’un tarif de 10 % sur les produits énergétiques canadiens. En réponse, le Canada a mis en place ses propres mesures tarifaires, entraînant une escalade d’une guerre commerciale entre les deux nations.
Parallèlement, les déclarations de Trump, affirmant son désir de voir le Canada devenir le 51e État des États-Unis, ont provoqué l’ire de nombreux Canadiens.
Les détails de la pétition
Une pétition sur Change.org, lancée le mois dernier par le Dr Sarah Boston, une oncologue vétérinaire et humoriste, demande aux autorités canadiennes de refuser l’entrée à Trump.
Au 20 mars, environ 47 426 personnes avaient adhéré à cette initiative.
Dans la pétition, Trump est qualifié de ‘criminel condamné menaçant la souveraineté du Canada.’ Le document souligne également que la sécurité aux frontières est essentielle et que le pays ne peut tolérer l’entrée de criminels jugés dans d’autres nations.
La pétition fait référence au verdict de culpabilité de Trump dans une affaire de falsification de documents financiers liée à un paiement secret à l’actrice Stephanie Clifford, connue sous le nom de Stormy Daniels, avant l’élection présidentielle de 2016. Trump continue de clamer son innocence et a fait appel de cette décision.
Les signataires estiment que la législation canadienne ne permet pas l’entrée de la plupart des criminels condamnés et doutent que Trump puisse répondre aux critères d’exception pour être considéré comme réhabilité.
‘Soyons clairs, nous ne voulons pas de lui ici,’ conclut la pétition. ‘Nous ne souhaitons pas que Donald Trump mette les pieds au Canada, peu importe les circonstances.’
Réactions des leaders et des citoyens
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a partagé sur X (anciennement Twitter) : ‘Ma rencontre avec le Conseil sur les relations Canada-États-Unis a été centrée sur le renforcement de l’économie canadienne face à des tarifs injustes. Nous sommes prêts à engager des pourparlers complets avec les États-Unis—lorsque le Canada sera respecté en tant que nation souveraine.’
De son côté, Donald Trump a déclaré à Laura Ingraham de Fox News : ‘Je traite avec chaque pays, directement ou indirectement. L’un des pays les plus difficiles avec lesquels interagir est le Canada… [L’ancien Premier ministre canadien Justin] Trudeau—je l’appelle le gouverneur Trudeau—ses représentants étaient désagréables et ne disaient jamais la vérité.’
Les développements à venir
Bien que le Canada ne semble pas sur le point de devenir une partie des États-Unis, les mesures tarifaires continueront d’affecter les deux pays. De nombreux tarifs, y compris ceux couverts par l’accord de libre-échange USMCA, négocié par Trump entre les États-Unis, le Canada et le Mexique durant son premier mandat, ont été reportés au 2 avril.
Trump a affirmé que ces tarifs sont essentiels pour inciter les responsables canadiens à renforcer la sécurité à la frontière et à freiner l’importation de fentanyl vers les États-Unis. Cependant, les économistes avertissent que cette politique pourrait entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains.