Il y a trois Jean-Luc Picards. Je ne parle pas de clones, de jumeaux maléfiques, de doubles de robots ou de Picards d’une autre dimension. Je parle des trois versions très différentes du personnage que nous avons vues sur nos écrans au fil des décennies, plus récemment dans Star Trek: Picard, qui est actuellement à mi-chemin de sa deuxième saison. Le problème, c’est qu’ils sont censés être la même personne. C’est juste que les écrivains qui ont été chargés de créer de nouvelles histoires pour ce personnage n’arrivent pas à déterminer qui est réellement Picard.
Le premier Picard était la Picard. Le capitaine coriace et capable de l’Enterprise-D, qui n’a jamais laissé ses émotions prendre le dessus sur lui. Mais ce n’était pas un monstre. Loin de là. Il avait de la profondeur, de l’empathie et un désir ardent de faire ce qu’il fallait, même si cela signifiait sacrifier sa réputation, ou lui-même, dans le processus. Si quelqu’un agissait d’une manière indigne d’un membre de Starfleet, il leur parlerait sévèrement, même s’il s’agissait d’un ami proche. Mais il reconnaissait aussi le bien chez les gens, adoucissant son toucher au besoin. Le capitaine parfait.
Pour ce Picard, la violence a toujours été un dernier recours. La diplomatie était son arme de choix, et il risquait régulièrement sa propre sécurité pour essayer de communiquer avec les anomalies spatiales, les extraterrestres bellicistes, les nuages de gaz dévorant l’univers et d’autres bizarreries cosmiques rencontrées par l’Enterprise-D. Il a même résisté à l’occasion de détruire complètement les Borgs – une grave menace existentielle pour toutes les espèces vivantes de la galaxie – car cela aurait été apparenté à un génocide. Starfleet lui a donné de la merde pour ça, mais il est resté fidèle à ses armes.
Ensuite, il y a le Picard des films TNG. Fini le Picard éclairé, sophistiqué et sirotant du thé de la série, remplacé par un gars qui court dans un gilet, se balance sur des cordes, tire sur des gens avec des phasers, conduit des buggys de science-fiction et craque de terribles one-liners. Je comprends pourquoi les gens qui font ces films voulaient quelque chose de moins cérébral et plus bourré d’action pour le grand écran, mais ils sont allés si loin dans cette voie que les films qui en résultent n’ont presque rien en commun avec les valeurs, l’esprit ou le ton de la télévision. Afficher.
Pendant des années, ces deux Picards contradictoires se sont assis mal à l’aise ensemble. Mais en 2020, ils ont été rejoints par un autre. Star Trek: Picard se déroule 30 ans après TNG et nous présente un Picard dans ses années crépusculaires. Aujourd’hui amiral à la retraite, il mène une vie paisible et idyllique dans son vignoble familial en France. Mais la série ne tarde pas à le ramener dans l’espace pour une autre aventure, car le Star Trek moderne ne peut s’en empêcher. Une étude de personnage réfléchie et bien écrite? Nan, ennuyeux. Explosions ! Marvel plaisante! Monstres de l’espace ! Sauvez la galaxie !
Ouais, on peut dire que je n’aime pas Star Trek: Picard. C’est assez divertissant pour que je continue à le regarder, mais c’est vraiment spectaculairement peu profond. Ce pense c’est au même niveau que TNG, mais ce n’est vraiment pas différent des films avec son accent sur l’action insensée, ses personnages unidimensionnels et son incompréhension complète de ce qui fait (enfin, fabriqué) Star Trek super. Mais le pire, c’est que le Picard qu’il représente, encore une fois, ne ressemble pas au même gars avec qui nous avons passé 187 épisodes à bord de l’Enterprise-D.
Ce Picard, le troisième Picard, a complètement perdu son côté dur. Il est trop sentimental, passant une grande partie des deux saisons à se remémorer avec nostalgie son passé ou à s’attarder sur des choses qu’il aurait aimé faire différemment. Pour moi, ce n’est pas Jean-Luc Picard. Vous pourriez dire que c’est parce qu’il est plus âgé et dans une période plus réfléchie de sa vie, mais je ne l’achète pas. Sa ténacité et son pragmatisme étaient des caractéristiques si déterminantes qu’il n’est pas juste de voir un Picard fragile dériver désespérément dans un brouillard de nostalgie.
Nous avons donc à nouveau une version de Picard sur nos écrans qui n’a qu’une ressemblance passagère avec celles qui l’ont précédée. Je veux dire, il regards et des sons comme Picard. C’est l’avantage d’avoir Patrick Stewart à la tête du casting. Mais en regardant l’émission, je n’ai pas l’impression de passer du temps avec le Picard que j’aimais dans TNG. Le dur à cuire intelligent et doté de principes qui était à la tête de l’Enterprise-D. C’est une personne différente, mais pas de la façon dont le passage du temps fait de vous une personne différente. le essence du personnage n’est tout simplement pas là.
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