Malgré les milliards dépensés dans les transports en commun au cours de la dernière décennie, seulement 10 % des navetteurs les utilisent.
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Données récentes de Statistique Canada montrent que, malgré des taxes sur les carburants plus élevées et des milliards de dollars de subventions, les tentatives du gouvernement visant à déplacer les navetteurs des véhicules personnels vers les transports en commun ont largement échoué. Pourtant, les planificateurs continuent obstinément à agir en fonction des projections selon lesquelles ce changement se produit, en injectant davantage de fonds publics dans les transports en commun tout en fermant les voies de circulation et en érigeant des barrières explicitement conçues pour étrangler les flux de circulation. Les embouteillages interminables encouragent les conducteurs et les entreprises à quitter les centres-villes et à parcourir de plus longues distances dans les banlieues, à l’opposé de ce que prétendent les planificateurs. Les gouvernements doivent réagir à la façon dont les Canadiens en fait faire la navette, ou risquer de s’éloigner davantage des contribuables et des navetteurs.
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En mai, le nombre de déplacements domicile-travail a atteint 15,9 millions de déplacements, récupérant toutes les pertes dues à la pandémie et au passage au travail à domicile. Les déplacements domicile-travail en voiture ou en camion personnel ont continué de représenter la grande majorité de ces déplacements, augmentant en termes absolus de 12,3 millions en 2016 à 13,2 millions en 2023 et atteignant 82,6 pour cent de tous les déplacements, contre 79,4 pour cent en 2016. Au cours de la même période, le nombre d’usagers du transport en commun a carrément chuté, passant de 1,9 million à 1,6 million, passant de 12,6 pour cent du total à 10,1 pour cent. (Les 7,3 pour cent restants des déplacements en 2023 et 8,0 pour cent en 2016 étaient principalement des navetteurs qui marchaient ou faisaient du vélo).
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Les données montrent clairement que les navetteurs résistent aux efforts du gouvernement pour les inciter à utiliser les transports en commun, que ce soit en brandissant la carotte des transports en commun subventionnés ou le bâton des taxes plus élevées sur l’essence. Depuis plus d’une décennie, les gouvernements ont investi massivement dans les transports en commun dans la plupart des grandes villes du pays. Ces investissements n’ont pas convaincu les navetteurs d’abandonner leurs voitures et leurs camions – pas même, comme le montrent les toutes dernières données, alors que le coût d’achat et d’exploitation d’un véhicule a grimpé en flèche après 2020.
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La crédibilité des affirmations des écologistes selon lesquelles les investissements dans les combustibles fossiles deviendront des actifs échoués s’estompe à mesure que la consommation mondiale de pétrole atteint un record de 102,2 millions de barils par jour, selon le Agence internationale de l’énergie. C’est plutôt le pari massif des impôts sur les transports en commun qui risque de devenir un éléphant blanc.
Les nouvelles lignes de métro ont eu peu d’impact sur les habitudes de déplacement, en partie à cause du manque de fiabilité du service dans certaines villes, comme en témoigne la fermeture de quatre semaines cet été du réseau léger sur rail d’Ottawa – qui a incité Doug Ford, premier ministre de l’Ontario de dire « Je n’ai jamais vu autant de désordre dans la construction d’un système de transport en commun » et de suspendre le financement provincial de l’expansion de la troisième étape du système d’Ottawa jusqu’à ce que les étapes 1 et 2 s’améliorent.
Je n’ai jamais vu autant de désordre dans la construction d’un système de transport en commun
Doug Ford
Les planificateurs gouvernementaux comptent toujours clairement sur le passage des navetteurs des véhicules aux transports en commun. Ils continuent de développer le transport en commun malgré sa faible utilisation, tout en réduisant la capacité des voies et en synchronisant les travaux de construction pour maximiser les inconvénients pour les véhicules personnels. Répondre à un Journal de Montréal histoire de construction causant des embouteillages, un porte-parole de la ville de Montréal a déclaré : « Idéalement, les gens prendraient le transport en commun. » Pourtant, les conducteurs sont de plus en plus nombreux à faire la navette, faisant un pied de nez aux projets du gouvernement les obligeant à laisser leur voiture à la maison.
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Les retards de circulation encouragent les navetteurs frustrés à quitter les centres urbains pour se rendre dans les banlieues et les régions rurales du Canada, propices à la circulation automobile. Le déplacement des personnes et des entreprises hors des centres-villes est évident à la fois dans le nombre croissant de déplacements domicile-travail en voiture et en camion et dans la distance parcourue par ces déplacements. Statcan rapporte que les longs trajets, ceux d’une heure ou plus passés en voiture ou en camion, sont passés de 835 700 en 2016 à 897 400 en 2023. C’est le contraire de ce que les gouvernements avaient en tête lorsqu’ils ont investi dans les transports en commun et augmenté les taxes sur le carbone.
L’exode des villes laisse leurs centres de plus en plus habités par de nouveaux immigrants et des jeunes qui ne peuvent pas se permettre des prix immobiliers exorbitants, ainsi que par un groupe croissant de vagabonds, de mendiants et de toxicomanes. Ces derniers groupes rendent la vie urbaine et les transports en commun encore moins attrayants pour la plupart des Canadiens, en particulier les femmes. Une tendance notable en Amérique du Nord cet été a été celle des détaillants, depuis les établissements haut de gamme comme Nordstrom à San Francisco jusqu’au modeste McDonald’s du marché By d’Ottawa, qui ont fermé leurs points de vente du centre-ville en raison du vagabondage généralisé et des vols à l’étalage, ainsi que d’une surabondance de bureaux à moitié vides. tours. Mais les gouvernements ont généralement ignoré la détérioration de l’environnement physique de leurs centres-villes en se concentrant sur des réglementations vertueuses telles que l’interdiction des cuisinières à gaz naturel et des plastiques à usage unique qui ont en fait peu d’impact environnemental.
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La planification de la circulation repose sur la conviction de la bureaucratie qu’elle a un mandat écologique autoproclamé de dicter aux Canadiens la manière dont ils se rendront au travail. Le résultat est que les gouvernements ont dépensé des milliards dans des projets peu utilisés tout en paralysant la circulation automobile dans les centres-villes du pays, aliénant ainsi les millions de Canadiens qu’ils sont censés servir. Les gouvernements ont manifestement souscrit à l’approche Field of Dreams en matière de transport en commun : « Construisez-le et ils viendront ». Mais la réaction du public a été : « Construisez-le et nous l’éviterons ».
Philip Cross est chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier.
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