samedi, novembre 2, 2024

Philip Cross : Le Canada ne figure pas sur la liste des entreprises les plus influentes du Time

La raison pour laquelle nos investissements et notre productivité sont à la traîne et nos entreprises ne notent pas est claire : des taxes et des réglementations qui découragent la réussite des entreprises.

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Un numéro récent de Le magazine Time a présenté un article de couverture sur les 100 entreprises les plus influentes « qui façonnent notre monde ». Aucune entreprise canadienne ne figure sur la liste, même si elle comprend des entreprises de Corée du Sud, de Singapour, du Vietnam, d’Australie, de Suède, d’Arabie saoudite, du Kenya, du Nigéria, du Brésil et de Colombie en plus, comme prévu, des États-Unis, des principaux pays européens et de la Chine. . Cette exclusion est le dernier exemple de la façon dont le Canada est devenu hors de propos et sans importance sur la scène mondiale, alors que notre productivité et notre capacité d’innover sont à la traîne.

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Les grandes sociétés canadiennes ne jouissent d’aucune excellente réputation, ni ici ni à l’étranger. Même celles qui sont de classe mondiale, comme nos chemins de fer ou nos banques, sont plus souvent dénigrées dans le discours public que présentées comme des modèles à suivre. Et ne pensez même pas à vanter le succès de nos sociétés de ressources, en particulier des producteurs de pipelines et de sables bitumineux qui représentent six des 20 plus grandes sociétés cotées à la TSX.

La perte de stature du Canada reflète notre économie chancelante. Le premier sous-gouverneur de la Banque du Canada Carolyn Rogers a récemment fait une déclaration choquante selon laquelle une faible productivité chronique était devenue une urgence de « briser le verre » qui menace notre capacité à maintenir à la fois la croissance des revenus et une faible inflation. Rogers a identifié le faible investissement comme le nœud de notre problème de productivité.

Mais son patron, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a ensuite brouillé ce message en exhortant les chefs d’entreprise à investir davantage sans diagnostiquer pourquoi ils ont pu hésiter à investir au cours de la dernière décennie. Il a vaguement cité « l’incertitude » comme cause, mais a ensuite exhorté les entreprises à mettre de côté leurs réticences et à investir quand même.

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Les exhortations de Macklem font écho aux réprimandes de l’ancien gouverneur Mark Carney à l’encontre des entreprises qui épargnent trop « d’argent mort » au lieu de l’investir. Stephen Poloz, qui a succédé à Carney, n’a pas non plus été en mesure d’expliquer pourquoi les investissements n’ont pas réussi à se redresser sous sa direction. Cela augure mal de sa capacité à convaincre les plus grandes caisses de retraite du Canada d’investir davantage ici qu’à l’étranger, une tâche qu’il a acceptée dans le dernier budget fédéral.

La timidité des trois derniers gouverneurs de banques centrales à discuter publiquement des raisons pour lesquelles les entreprises ici et à l’étranger hésitent à investir au Canada reflète probablement leur réticence à critiquer les gouvernements pour : une fiscalité excessive (juste aggravée par l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital par le gouvernement fédéral) ; les obstacles les plus restrictifs à l’investissement étranger de tous les pays du G7 ; des réglementations étendues qui étranglent les investissements privés dans le secteur énergétique ; et, en fin de compte, refuser d’expliquer aux Canadiens qu’une économie capitaliste implique d’accepter le risque d’échec et l’inévitabilité de résultats inégaux.

Si Macklem a raison de dire que « l’incertitude » est la source de la faiblesse des investissements, nous pourrions être en difficulté pendant un certain temps : Poloz affirme dans son récent livre que nous vivons dans une « ère d’incertitude ». Mais l’incertitude semble être un mauvais diagnostic du problème du Canada. Les investissements aux États-Unis continuent de progresser malgré une incertitude encore plus grande concernant le résultat des élections américaines plus tard cette année et l’évolution plus rapide de leur technologie par rapport à la nôtre.

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Une économie en retard réduit la stature internationale du Canada d’autres manières.

Lors d’une récente réunion des membres de l’OTAN, le ministre de la Défense, Bill Blair, a été de nouveau critiqué pour l’échec du Canada à respecter l’engagement des pays membres de consacrer au moins 2 pour cent de son PIB à la défense. Les critiques internationales à l’égard de la faiblesse de la défense du Canada ont commencé bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou les plaintes constantes de l’ancien président Donald Trump à l’égard des membres impassibles de l’OTAN.

Les Canadiens oublient que lorsque l’ancien président Barack Obama a déclaré au Parlement en 2016 que « le monde a besoin de plus de Canada », c’était dans le contexte de nous réprimander au sujet de nos faibles dépenses de défense. Obama a déclaré : « Nous serons plus en sécurité lorsque chaque membre de l’OTAN, y compris le Canada, contribuera pleinement à notre sécurité commune… le monde a besoin de plus de Canada. L’OTAN a besoin de plus de Canada. Nous avons besoin de toi. » Comme l’observe Stephen Maher dans son récent livre, Le prince« Nous parlons fort et portons un petit bâton. »

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Le Canada ne retrouvera pas pleinement sa stature de pays du G7 tant que son économie ne s’améliorera pas de manière significative, générant les revenus nécessaires pour dépenser davantage en matière de défense. Cela nécessitera que les entreprises investissent et soient compétitives sur le marché mondial. Si nous ne créons pas d’entreprises qui soient des leaders mondiaux, nous continuerons de voir notre présence mondiale diminuer à mesure que des nations plus ambitieuses nous écarteront.

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