dimanche, novembre 17, 2024

Peter Nygard a refusé sa libération sous caution en attendant l’appel de ses condamnations pour agression sexuelle à Toronto

Nygard, 83 ans, a été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle l’année dernière après que plusieurs femmes ont présenté des allégations datant des années 1980 jusqu’au milieu des années 2000.

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TORONTO — L’ancien magnat de la mode Peter Nygard s’est vu refuser la libération sous caution alors qu’il fait appel de ses condamnations pour agression sexuelle à Toronto et d’une peine de 11 ans de prison.

Un juge de la Cour d’appel de l’Ontario a rejeté la demande de libération sous caution, affirmant que l’appel de Nygard semble « faible » et qu’il présente un risque de fuite alors qu’il fait face à des accusations dans d’autres juridictions.

« J’ai déterminé que la confiance du public dans l’administration de la justice serait minée par la libération du demandeur en attendant son appel », a écrit la juge Lene Madsen dans la décision.

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Nygard, 83 ans, a été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle l’année dernière après que plusieurs femmes eurent porté des allégations datant des années 1980 jusqu’au milieu des années 2000. Le juge qui a présidé le procès a déclaré que le temps passé par Nygard derrière les barreaux s’élèverait à un peu moins de sept ans après avoir pris en compte le temps déjà passé en détention.

L’avis d’appel déposé par les avocats de Nygard devant le tribunal le mois dernier fait valoir que sa peine est « excessive » et que le juge du procès a commis plusieurs erreurs, notamment en admettant le témoignage de la psychologue clinicienne Lori Haskell sur les effets du traumatisme.

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Les avocats ont cité le cas du musicien canadien Jacob Hoggard, dont l’appel contre sa condamnation pour agression sexuelle en 2022 a également contesté le témoignage de Haskell sur la neurobiologie du traumatisme lors de son procès.

La Cour d’appel a conclu que le juge du procès de Hoggard avait commis une erreur en admettant le témoignage de Haskell, en partie parce qu’il risquait d’être utilisé à mauvais escient par le jury pour raisonner à rebours selon lequel les plaignantes avaient subi une agression sexuelle. Mais le panel de trois juges a quand même confirmé la condamnation de Hoggard parce qu’il a conclu qu’il n’y avait pas eu d’erreur judiciaire. Le musicien tente désormais de faire appel de cette décision auprès du plus haut tribunal du pays.

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Dans un procès distinct qui s’est terminé la semaine dernière, Hoggard a été déclaré non coupable d’avoir agressé sexuellement une jeune femme dans le nord-est de l’Ontario il y a huit ans.

La juge qui a rejeté la demande de libération sous caution de Nygard a écrit qu’à son avis, il n’y avait qu’un seul argument « juridiquement plausible » soulevé dans son appel : l’admission du témoignage de Haskell.

Les avocats de Nygard ont également soutenu que le juge du procès avait commis une erreur en permettant au jury de prendre en considération le témoignage d’un plaignant pour décider si la Couronne avait prouvé sa cause à l’égard des autres plaignants, et que le juge avait invité le jury à déduire que Nygard avait drogué deux des plaignantes avant de les agresser sexuellement.

« Bien que l’admission du témoignage d’expert au procès soit un moyen d’appel défendable, dans l’ensemble, au vu du dossier actuel, cet appel semble faible », a écrit Madsen.

Les avocats de Nygard soutiennent également que son âge et sa fragilité justifient une peine plus courte et qu’il n’a pas été en mesure de soumettre toutes les preuves médicales pertinentes au tribunal avant le prononcé de la peine en septembre.

Mais Madsen a écrit que les nouveaux rapports médicaux soumis par Nygard « reposent en grande partie sur les déclarations personnelles du demandeur » et que ses besoins en matière de santé ont été « pleinement et intégralement pris en compte » au moment de la détermination de la peine.

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Madsen a également soulevé des problèmes concernant le projet proposé par Nygard de résider dans une propriété de Winnipeg qui appartient maintenant à l’un de ses employés pendant sa libération sous caution.

« L’incitation du demandeur à fuir s’est accrue avec ses condamnations dans cette affaire et doit être considérée dans le contexte de la multiplicité d’autres accusations graves auxquelles il fait face au Canada et aux États-Unis », a écrit le juge.

Nygard, qui est devenu célèbre après avoir fondé une entreprise de mode féminine à Winnipeg qui est finalement devenue Nygard International, fait également face à des accusations au Québec, au Manitoba et aux États-Unis.

Il a été arrêté pour la première fois à Winnipeg en 2020 en vertu de la Loi sur l’extradition après avoir été inculpé de neuf chefs d’accusation à New York, dont des accusations de trafic sexuel et de racket.

En mai, le plus haut tribunal du Manitoba a rejeté la demande de révision judiciaire de l’ordonnance d’extradition de Nygard, estimant qu’il n’y avait aucune raison d’interférer avec l’ordonnance émise par le ministre de la Justice de l’époque, David Lametti.

Aucune des accusations criminelles portées contre Nygard au Québec, au Manitoba ou aux États-Unis n’a été testée devant les tribunaux, et il a nié toutes les allégations portées contre lui.

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 8 octobre 2024.

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