Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs d’Ottawa, les patients traités par des médecins qui parlent leur propre langue sont en meilleure santé et moins susceptibles de mourir à l’hôpital.
L’étude, publiée dans le Canadian Medical Association Journal, a montré des différences significatives dans les résultats chez les patients âgés fragiles qui ont été traités par un médecin dans leur propre langue, par rapport à ceux qui ne l’ont pas été.
Selon l’étude, les francophones traités par un médecin francophone avaient un risque de décès de 24 % inférieur à ceux qui recevaient des soins d’un médecin non francophone. Ils avaient également des séjours à l’hôpital plus courts et avaient 36% moins de risques d’événements indésirables, tels que des chutes, pendant leur séjour à l’hôpital.
Pour les patients dont la langue maternelle n’était ni l’anglais ni le français, appelés allophones, l’impact a été brutal. Selon la recherche, ce groupe avait 54% de risques de décès en moins lorsqu’il était traité par un médecin dans sa propre langue et 74% de risques en moins de subir des préjudices liés à l’hôpital.
Mais moins de deux pour cent des allophones et moins de la moitié des francophones de l’étude ont reçu des soins médicaux dans leur propre langue.
Le co-auteur, le Dr Peter Tanuseputro, médecin-chercheur à l’Hôpital d’Ottawa, à l’Institut du Sauveur Montfort, à l’Institut de recherche Bruyère et à l’Hôpital d’Ottawa, a qualifié les résultats de stupéfiants.