Cher journal: »Je sais qu’un paiement unique de 387 $ peut être une somme d’argent transformatrice pour une famille dans le besoin. »
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Cette semaine, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, s’est rendue dans un Rabba Fine Foods à Toronto pour annoncer officiellement le lancement du Grocery Rebate, un paiement unique pouvant atteindre 500 $ pour permettre aux Canadiens d’acheter des produits d’épicerie. L’annonce avait un air quelque peu festif, ce qui, selon les critiques, n’était pas une bonne chose puisqu’un nombre incroyable de 11 millions de Canadiens répondront aux critères de faible revenu pour le remboursement.
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Dans Dear Diary, le National Post réinvente de manière satirique une semaine de la vie d’un journaliste. Cette semaine, Tristin Hopper fait un voyage dans les pensées de Freeland.
Lundi
Chaque matin, je me rappelle les paroles émouvantes prononcées lors des funérailles de Robert F. Kennedy en 1968. Le sénateur assassiné était, selon les mots de son frère accablé de chagrin, un homme qui « a vu le mal et a essayé de le réparer, a vu la souffrance et a essayé de le guérir ». Ce sont ces sentiments qui m’ont conduit à la fonction publique, et ils sont à la base de tout ce que nous avons travaillé à accomplir depuis que les Canadiens nous ont confié le leadership en 2015.
Je ne peux pas supporter l’idée d’un parent célibataire vivant dans l’un des pays les plus riches du monde et qui lutte toujours pour trouver de quoi nourrir son bébé. C’est pourquoi nous avons agi de manière décisive : si ce parent célibataire passe par un long processus de demande auprès de l’ARC, il peut être admissible à un maximum unique de 387 $ — payable en 10 à 30 jours. Toute personne qui reçoit le remboursement sans respecter les directives strictes en matière de revenus et de situation familiale sera bien sûr poursuivie avec toute la rigueur de la loi.
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Mardi
Il y a ceux qui critiqueraient notre décision d’annoncer le rabais d’épicerie chez un Rabba Fine Foods, un épicier apparemment du côté « cher » du secteur. Mais je n’ai rien vu de mal à l’endroit que nous avons visité : 10 $ pour un durian, 11 $ pour une bouteille de kombucha. Ce sont facilement une fraction des prix que vous trouveriez même dans la charcuterie d’aéroport la plus simple. Franchement, étant donné le manque évident d’options de pâtes biologiques chez Rabba, j’avais peur que nous allions un peu aussi bas de gamme. Je veux dire; nous ne voulons pas paraître condescendants.
Mercredi
L’un des nombreux fardeaux de la vie publique est le risque de se déconnecter des individus mêmes qu’ils sont censés représenter. Et j’apprécie pleinement le fait que je suis privilégié à cet égard. À peine 50 p. 100 des Canadiennes n’ont pas accès à un chauffeur, contrairement à moi, et doivent soit prendre des taxis, soit conduire elles-mêmes un véhicule à moteur. Les voyages en avion, bien que monnaie courante pour moi, sont un luxe inabordable pour tous, sauf les membres les plus riches de la classe moyenne canadienne. La plupart doivent se contenter de voyages en bus, de covoiturage ou d’auto-stop.
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C’est pourquoi j’ai insisté pour le remboursement. Bien que mes collègues du cabinet les moins motivés croyaient que cela ne ferait pas grand-chose pour faire face à la flambée des prix des épiceries, je les ai exhortés à penser comme les gens dont ce rabais bénéficierait le plus. « Bien que 387 $ ne représentent pas beaucoup pour vous », ai-je dit, « cette somme d’argent peut acheter suffisamment de hot-dogs et de pain blanc pour nourrir une famille de huit personnes pendant un mois entier. »
Jeudi
Ce ne sont pas seulement les prix des produits d’épicerie que nous avons attaqués de front, bien sûr. L’inabordabilité du logement – la crise économique singulière à laquelle notre gouvernement est confronté – a bénéficié d’un allégement indispensable plus tôt cette année grâce à la prolongation d’un supplément ponctuel de 500 $ à l’Allocation canadienne pour le logement. Notre gouvernement a vu des millions d’enfants canadiens avoir un accès inégal aux soins dentaires, et nous avons réagi avec la Prestation dentaire canadienne; un paiement unique de 260 $ à 650 $.
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Tout au long, nous avons été confrontés à une opposition résolument élitiste à ces politiques au motif qu’elles sont petites et même symboliques. Mais alors que mes collègues de la Chambre des communes peuvent se moquer de 500 $ comme étant simplement le prix du déjeuner, je sais que cela peut être une somme d’argent transformatrice pour une famille dans le besoin.
Dites au Néo-Écossais qui vient d’acheter un voilier abandonné de 500 $ pour servir de chambre d’amis que l’Allocation canadienne pour le logement n’est qu’un simple « pansement ». Ou le couple âgé de Govan, en Saskatchewan, qui a utilisé ces 500 $ pour finalement tuer les opossums qui ont colonisé leur hall d’entrée. Ou le jeune garçon de Prince Rupert qui tire la plupart de ses calories quotidiennes des paquets de sucre jetés et pourra désormais combler ses nombreuses cavités.
Vendredi
Arrêterons-nous ? Non; ce gouvernement a toujours défendu les droits de ses plus marginalisés, et nous ne resterons pas les bras croisés alors que les Canadiens moyens sont victimes de l’inflation, de la dette élevée, de la toxicomanie, de l’inabordabilité, de la criminalité croissante et de nombreux autres facteurs extérieurs complètement imprévisibles sur lesquels nous avons aucun contrôle ni aucune influence.
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Restez à l’affût de l’Allocation canadienne saisonnière pour les chaussures : un paiement de 100 $ pour s’assurer que les Canadiens n’ont plus besoin de marcher pieds nus en été. La remise sur l’acquisition de vélos : un supplément de 250 $ pour permettre aux Canadiens à faible revenu d’acheter leurs propres vélos plutôt que d’être obligés de voler les vélos des autres. La Prestation canadienne pour l’iode : Un versement de 50 $ permettant aux Canadiens d’acheter de l’iode pour conjurer leurs goitres, plutôt que d’avoir à se gargariser avec de l’eau de mer.
Soyez assurés que si jamais les Canadiens venaient à manquer à nos dirigeants, un gouvernement dirigé par Poilievre n’hésiterait pas à priver les Canadiens de leurs droits à l’iode ou aux chaussures.
commentaires
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