Peine minimale pour possession d’arme à feu prohibée coûtant 98 millions de dollars par an, selon le directeur parlementaire du budget

Les personnes reconnues coupables de ce crime sont condamnées à un total de 1 162 ans de plus en détention fédérale qu’avant la mise en place de la peine minimale actuelle, selon le rapport.

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OTTAWA — Une étude par le directeur parlementaire du budget a constaté qu’une peine minimale obligatoire particulière coûte au total 98 millions de dollars chaque année.

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Le rapport du directeur du budget Yves Giroux portait sur les coûts liés à la peine minimale de trois ans pour possession d’une arme à feu prohibée avec munition, en vigueur depuis 2008.

Les personnes reconnues coupables de ce crime sont condamnées à un total de 1 162 ans de détention fédérale de plus qu’avant la mise en place de la peine minimale actuelle, selon le rapport.

Le bureau de Giroux a déclaré que cela se traduisait par environ 684 personnes de plus en détention fédérale et 467 personnes de plus en liberté conditionnelle fédérale à un moment donné.

Les peines minimales obligatoires obligent les juges à imposer une peine minimale aux personnes reconnues coupables d’un crime précis.

Son bureau a déclaré qu’il fondait ses calculs sur le coût moyen pondéré du Service correctionnel du Canada pour maintenir un délinquant en détention et en liberté conditionnelle.

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L’effet de ce minimum sur la durée totale des peines se poursuit bien qu’il ait été déclaré inconstitutionnel par les cours d’appel en 2013 et plus tard par la Cour suprême du Canada en 2015, selon le rapport. La peine minimale n’a pas été abrogée et demeure donc dans le Code criminel.

Le bureau de Giroux a également déclaré que cette peine minimale affecte de manière disproportionnée les Noirs et les Autochtones.

Alors que les Noirs représentent 3,5 % de la population canadienne, ils représentent 24 % de l’augmentation de la durée des peines dans les établissements fédéraux.

Les Autochtones représentent 2,6 % de la population et reçoivent 22 % de l’augmentation de la peine.

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Comparativement, les Blancs représentent 73 % de la population mais reçoivent 37 % de l’augmentation des peines.

Le bureau de Giroux a noté qu’il est difficile de tirer des conclusions sur l’effet d’autres peines minimales et sur l’effet que l’abrogation d’une peine minimale aurait sur la sévérité de la peine.

En décembre 2021, le ministre de la Justice David Lametti a déposé un projet de loi qui abrogerait certaines peines minimales obligatoires pour certaines infractions liées aux drogues et certains crimes liés aux armes à feu, dont l’infraction mentionnée dans le rapport du directeur parlementaire du budget.

Cela permettrait à un juge d’exercer son pouvoir discrétionnaire en imposant des peines qui se rapportent aux faits de l’affaire, y compris des considérations sur l’expérience de l’individu avec le racisme systémique et si elles posent un risque pour la sécurité publique.

L’abrogation de ces peines minimales obligatoires vise à lutter contre l’incarcération excessive des Noirs et des Autochtones, a déclaré le ministère de la Justice.

Le projet de loi est actuellement en deuxième lecture à la Chambre des communes.

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