mardi, janvier 7, 2025

Peine de Trump déterminée par un juge dans l’affaire de l’argent silencieux, sans incarcération prévue

Un juge a fixé la sentence de Donald Trump au 10 janvier, coïncidant avec son retour prévu à la Maison Blanche, sans peine de prison. Trump pourrait devenir le premier président reconnu coupable de crimes majeurs en exerçant ses fonctions. Le juge Juan M. Merchan a opté pour une décharge conditionnelle, rejetant la demande d’annulation de la condamnation de Trump pour falsification de documents, liée à un paiement secret à Stormy Daniels durant sa campagne de 2016.

Un Jugement Historique pour Donald Trump

Dans un développement sans précédent, un juge a annoncé vendredi la date de la sentence de l’ancien président Donald Trump, fixée au 10 janvier. Ce timing coïncide avec son retour prévu à la Maison Blanche, mais le juge a précisé qu’aucune peine de prison ne serait appliquée.

Ce verdict pourrait faire de Trump le premier président à assumer ses fonctions tout en étant reconnu coupable de crimes majeurs.

Décision du Juge Merchan

Le juge Juan M. Merchan, qui a dirigé le procès de Trump, a indiqué dans son ordonnance écrite qu’il opterait pour une décharge conditionnelle, une décision qui permet de clore l’affaire sans sanction pénale, amende ou probation.

Merchan a rejeté la requête de Trump visant à annuler le verdict, invoquant des raisons d’immunité présidentielle et le fait qu’il allait bientôt reprendre ses fonctions. Le juge a affirmé ne voir « aucun obstacle légal » à la condamnation et a souligné son obligation de rendre un jugement avant l’investiture de Trump le 20 janvier.

Dans ses écrits, Merchan a déclaré que « la finalité de cette affaire » était essentielle pour le bon fonctionnement de la justice.

Trump avait été reconnu coupable en mai de 34 chefs d’accusation de falsification de documents commerciaux, relatifs à un prétendu plan pour dissimuler un paiement secret à l’actrice Stormy Daniels durant les dernières semaines de sa campagne en 2016. Ce paiement visait à éviter la divulgation d’allégations d’une liaison avec Trump, qu’il nie avoir eu.

Après l’élection de Trump, Merchan avait suspendu la procédure et reporté la sentence afin que les deux parties puissent discuter de l’avenir de l’affaire.

Les avocats de Trump ont plaidé pour que le juge annule la condamnation, arguant que cela perturberait son autorité en tant que président. Les procureurs, tout en reconnaissant la nécessité d’un certain ajustement pour sa présidence, ont insisté sur le maintien de la condamnation.

Ils ont proposé plusieurs alternatives, telles que le gel de l’affaire pendant sa présidence ou une peine sans prison, ainsi que la fermeture de l’affaire tout en notant sa condamnation et son appel, une idée inspirée par des pratiques observées dans d’autres juridictions.

Merchan a statué que le statut de Trump comme président élu ne lui conférait pas le même niveau d’immunité qu’un président en fonction, qualifiant l’annulation du verdict de « drastique » et « rare. »

Le juge a exprimé que procéder ainsi « minerait l’État de droit de manière incommensurable » et ne répondrait pas aux préoccupations de la Cour suprême sur l’immunité présidentielle.

Trump s’apprête à prendre ses fonctions le 20 janvier, devenant ainsi le premier ancien président condamné pour un crime, et le premier à entrer en fonction après une condamnation.

Sa situation le confronte à des sanctions allant d’amendes à plusieurs années de prison.

Cette affaire concerne la façon dont Trump a comptabilisé le remboursement de son avocat pour le paiement à Daniels. Michael Cohen, l’avocat, a avancé les fonds, remboursés ensuite par Trump, qui a signé plusieurs chèques lui-même alors qu’il était à la Maison Blanche.

Les procureurs affirment que ces transactions visaient à cacher le véritable motif des paiements et à empêcher la divulgation d’allégations compromettantes pendant la campagne de Trump.

Trump a de son côté soutenu que Cohen avait été payé pour des services juridiques, et que le silence sur Daniels visait à protéger sa famille, non à influencer l’électorat.

Il est important de noter que Trump était un citoyen privé en campagne lorsqu’il a été payé par Cohen pour Daniels en octobre 2016, mais il était président au moment des remboursements, discutés dans le Bureau ovale.

Le républicain a dénoncé le verdict comme étant le produit d’une « chasse aux sorcières » orchestrée par le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, un démocrate.

Avant l’élection, l’équipe juridique de Trump avait également tenté d’invalider la condamnation en se basant sur une décision récente de la Cour suprême des États-Unis, mais cette demande était restée en suspens lors de l’élection.

Tout en demandant à Merchan d’annuler la condamnation, Trump a aussi cherché à transférer l’affaire à un tribunal fédéral, où il espérait revendiquer une immunité. Un juge fédéral a systématiquement refusé, mais Trump a fait appel.

L’affaire des paiements secrets est la seule des quatre inculpations criminelles de Trump à avoir été jugée jusqu’à présent.

Depuis l’élection, le conseiller spécial Jack Smith a conclu ses deux affaires fédérales, l’une concernant les tentatives de Trump de renverser sa défaite électorale de 2020, et l’autre accusant Trump d’avoir conservé des documents classifiés à Mar-a-Lago.

Une autre affaire d’ingérence électorale au niveau de l’État en Géorgie reste en attente.

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