Pédophile qui encourageait l’abus sexuel d’enfants déclaré délinquant à contrôler

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Un résident de Dorval qui animait des forums sur le dark web faisant la promotion d’abus sexuels sur des enfants a été déclaré délinquant à contrôler au palais de justice de Montréal mardi en plus de la peine de prison qu’il a été condamné à purger en décembre.

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Jeffrey Howard Hébert, 42 ans, a suivi la décision rendue par le juge de la Cour du Québec Yves Paradis par le biais d’une vidéoconférence qui a relié le palais de justice de Montréal à un pénitencier fédéral où Hébert purge actuellement sa peine. Avec la désignation de délinquant à contrôler, la Commission des libérations conditionnelles du Canada pourra imposer une série de conditions de surveillance à Hébert pour une période de 10 ans après l’expiration de sa peine.

Paradis a fondé sa décision sur un rapport préparé par Marc-André Laflamme-Lamontagne, psychologue à l’Institut Philippe Pinel. Alors que le psychologue recommandait que la période de surveillance dure cinq ans, le juge a décidé de la doubler sur la base d’une recommandation conjointe de la procureure Amélie Rivard et de l’avocate de la défense Clara Daviault.

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Parmi les 11 conditions recommandées par le psychologue figure l’exigence qu’Hébert passe du temps dans une maison de transition « pendant une période significative » après l’expiration de sa peine de prison actuelle de deux ans. Chaque fois qu’il passe sur Internet, il devra être supervisé et il ne sera pas autorisé à se trouver à proximité d’endroits fréquentés par des enfants, comme les parcs, les piscines et les écoles.

Le rapport n’était pas prêt lorsque Paradis a condamné Hébert, le 9 décembre, à une peine d’emprisonnement globale de plus de huit ans. Le temps purgé étant pris en compte dans la peine, Hébert, arrêté pour la première fois en 2019, s’est vu imposer une peine de deux ans de prison. Le juge a expliqué que rien n’empêchait que la désignation de délinquant à contrôler soit prononcée après le prononcé de la peine.

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En juillet dernier, Hébert a plaidé coupable de production, de possession et de distribution de pornographie juvénile. Ce n’était pas sa première condamnation pour un crime sexuel impliquant des mineurs. En 2016, il a été condamné à une peine de 22 mois de prison, au palais de justice de Valleyfield, après avoir plaidé coupable de contacts sexuels ou d’attouchements sexuels sur un jeune garçon.

Il était en probation depuis sa première peine lorsqu’il est devenu actif sur les forums du dark web.

Selon le rapport du psychologue, une enquête de la GRC et de la police de Montréal a mis le visage d’Hébert derrière le nom d’une personne qui opérait sur le dark web sous le nom de NakedBarron.

Au cours de la même enquête, la police a saisi plus de 90 000 images considérées comme pédopornographiques ainsi que 1 567 vidéos. En novembre 2019, après l’arrestation d’Hébert, les enquêteurs ont appris qu’il avait pris des photos de deux enfants, âgés de moins de cinq ans, alors qu’ils jouaient nus dans une piscine près de chez lui. Ils ont également trouvé un message d’un collègue pédophile qui liait Hébert à un autre personnage qu’il utilisait sur le dark web alors qu’il agissait en tant que « vice-principal d’un forum (en ligne) sur la distribution de pornographie juvénile ».

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Hébert a admis plus tard à la police qu’il était la personne connue sous le nom de NakedBarron et qu’il a pris les photos des enfants près de chez lui. Il a également permis à la police de prendre le contrôle de ses comptes sur le dark web afin qu’ils puissent poursuivre d’autres enquêtes.

Il a dit au psychologue qu’après avoir purgé sa première peine de prison, il avait vécu des situations stressantes et, en 2017 et 2018, il avait suivi des forums sur le dark web. Il a dit qu’il n’avait initialement pas téléchargé de pédopornographie mais avait suivi les échanges entre pédophiles avant de commencer à partager ses expériences. Le psychologue a écrit que Hébert lui avait dit que les «supérieurs» d’un forum l’avaient finalement invité à devenir modérateur parce qu’ils l’avaient trouvé «positif, articulé et accueillant».

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Lorsque le psychologue a demandé à Hébert s’il était sexuellement attiré par les enfants, il a répondu : « Je ne pense pas pouvoir dire non.

Il a également admis être attiré par les garçons même s’il ne voulait pas l’être et trouvait cela « troublant ». Il a dit au psychologue qu’il se demandait si l’attirance avait été provoquée par une commotion cérébrale qu’il avait subie en 2013, car elle avait commencé des mois plus tard. Il a également comparé son attirance pour les sites Web de pédopornographie à une drogue et a déclaré : « C’est comme un gars qui essaie l’héroïne et six semaines plus tard, il est accro. »

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