Pas trop tard pour construire Keystone XL, dit Kenney alors que les États-Unis cherchent à remplacer le pétrole russe

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Le pipeline de brut Keystone XL de TC Energy Corp. pourrait être construit d’ici le premier trimestre de l’année prochaine si l’administration Biden revenait sur sa décision d’annuler le projet.

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La construction du pipeline controversé, qui aurait augmenté la capacité d’exportation de sables bitumineux du Canada vers les États-Unis de près de 900 000 barils par jour, avait déjà commencé lorsque le projet a été abandonné l’année dernière par les États-Unis, a déclaré le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, lors d’une conférence de presse.

Le président américain Joe Biden a annulé un permis clé pour Keystone XL lors de son premier jour de mandat, invoquant des préoccupations environnementales.

« Nous pourrions renverser la situation en moins d’un an », a déclaré Kenney lundi.

Les commentaires de Kenney surviennent alors que les prix du brut ont grimpé à près de 140 dollars le baril après que les États-Unis ont annoncé qu’ils envisageaient une éventuelle interdiction des importations de pétrole russe. Keystone XL a été controversé depuis qu’il a été proposé il y a plus de dix ans, car il permettrait à la production de croître dans les sables bitumineux à forte intensité de carbone.

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Le gouvernement américain a contacté les principaux producteurs de pétrole, dont le Venezuela, qui fait l’objet de sanctions, pour trouver des substituts au pétrole russe après l’invasion de l’Ukraine par ce pays. Il s’est également efforcé de rétablir un pacte nucléaire avec l’Iran qui permettrait au pétrole de ce pays de revenir sur le marché. Les États-Unis feraient mieux de se tourner vers leur voisin du nord pour le brut plutôt que de chercher du « pétrole dictateur », a déclaré Kenney.

« Le projet de pipeline Keystone XL a pris fin en juin 2021 », a déclaré TC Energy dans un e-mail. Le système de pipeline Keystone existant, qui a été construit avant la proposition d’expansion de XL, « continuera de fournir une source d’énergie unique, stable et sûre pour répondre à la demande énergétique croissante des États-Unis ».

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Le gouvernement américain devrait d’abord « réduire les risques » financiers du projet avant que TC Energy n’engage de l’argent pour construire la ligne après deux annulations précédentes, a déclaré Kenney. Le projet a été interrompu par le président américain Barack Obama pour être relancé par son successeur Donald Trump avant que Biden ne tue à nouveau le projet.

« Lors d’une catastrophe comme celle-ci, la sécurité nationale et l’intérêt de l’économie doivent prévaloir », a déclaré le premier ministre. « Je pense qu’il existe de nombreuses façons créatives de résoudre ce problème. »

L’Alberta produira et exportera des volumes record de pétrole cette année et la province peut augmenter ses expéditions à l’étranger d’environ 10 % en utilisant plus efficacement les pipelines existants et les installations de transport de pétrole brut par chemin de fer, a déclaré Kenney. Le nouveau pipeline de la canalisation 3 d’Enbridge Inc. et une soi-disant unité de récupération de diluant qui permet d’acheminer du brut plus lourd vers les raffineries américaines contribueront également à stimuler les exportations, a-t-il déclaré.