« Paradiso » apparaît dans le dernier recueil de nouveaux poèmes de Kenneth Koch, Un monde possible (New York, 2002), publié quelques mois après sa mort. Ce poème examine un individu qui se délecte d’abord d’une illusion de bonheur, puis se châtie de ne pas avoir saisi l’opportunité du vrai bonheur qui s’offre à lui. Bien que l’on puisse lire ce poème indépendamment du livre qui l’inclut, la meilleure compréhension possible vient de connaître quelque chose sur l’ensemble du recueil, ainsi que de connaître quelque chose sur la vie personnelle de Koch. Le temps passé par Koch dans divers pays, notamment en Italie, où il a épousé sa première femme, joue un rôle important dans Un monde possible. C’est peut-être même l’origine du titre de ce poème, qui partage son nom avec une œuvre plus ancienne du même nom, écrite au XIVe siècle par le poète classique italien Dante Alighieri. Il est également probable que la vie personnelle de Koch – en particulier l’amour qu’il ressentait pour chacune de ses épouses – soit ce qui aide son interlocuteur à passer de la désillusion au bonheur possible une fois qu’il a compris le véritable sens du paradis.