Pam Davidson : Les Albertains ont élu leurs sénateurs. Pourquoi Trudeau ne respecte-t-il pas cela ?

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Dans le paysage en constante évolution du fédéralisme canadien, la relation entre les gouvernements provinciaux et fédéral est une pierre angulaire de notre système démocratique. L’élection des sénateurs de l’Alberta est un parfait exemple de la façon dont une province exerce ses droits démocratiques pour améliorer sa représentation au sein du cadre fédéral. Respecter le choix de l’Alberta n’est pas seulement une question de reconnaissance de l’autonomie provinciale, mais aussi un pas vers un Sénat plus représentatif et plus réactif.

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L’Alberta compte actuellement deux sièges vacants au Sénat, mais de nombreuses rumeurs circulent selon lesquelles le premier ministre Justin Trudeau aurait l’intention de nommer des partisans pour combler ces postes vacants plutôt que de nommer des candidats élus par les Albertains.

L’Alberta est jusqu’à présent la seule province à élire des candidats au Sénat, et je fais partie de ceux qui ont été choisis comme sénateur en attente. En fait, le 18 octobre 2021, j’ai reçu plus de votes que n’importe quel député, maire ou député provincial de l’histoire de l’Alberta — le plus grand nombre de votes de toute femme dans l’histoire électorale canadienne — pour devenir la première des trois candidates élues à être nommées au Sénat lorsque des postes se sont vacants.

Erika Barootes, Mykhailo Martyniouk et moi-même avons été dûment élus et nous sommes toujours prêts à servir lorsque nous serons appelés à le faire. Bien que le premier ministre et le Parti libéral n’aient pas respecté la voix des Albertains qui s’est exprimée dans le passé, ils doivent respecter cette voix maintenant, à un moment où le dialogue régional est d’une importance cruciale.

En élisant des sénateurs, l’Alberta confère à ses représentants une légitimité démocratique. Cela contraste avec le processus actuel de nomination au niveau fédéral, qui est parfois perçu comme opaque ou influencé par des considérations partisanes. La légitimité démocratique des sénateurs élus renforce la crédibilité du Sénat en tant qu’organe législatif et renforce la confiance du public dans sa capacité à faire contrepoids à la Chambre des communes.

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Une grande partie du problème est liée à une promesse faite par Trudeau en 2014, alors qu’il se préparait aux élections fédérales de l’année suivante. En tant que chef du Parti libéral, il a expulsé tous les sénateurs libéraux du caucus parlementaire du parti et s’est engagé à rendre le Sénat plus indépendant. Cette promesse a été faite alors que la réforme du Sénat refait surface dans le débat national.

Après son élection au poste de premier ministre, Trudeau a affirmé avoir mis en place un processus permettant à « n’importe qui » de postuler pour devenir sénateur, mais il n’existe pas de véritable indépendance sénatoriale. Au lieu de cela, le processus de sélection demeure secret et le premier ministre continue de prendre les décisions.

Pour m’assurer qu’aucun obstacle ne soit mis entre le processus de sélection fédéral et ma volonté de servir, j’ai appliqué J’ai été élue par le premier ministre, par le biais du processus soi-disant « indépendant », même si les Albertains m’avaient déjà élue. Dans ma demande, j’ai décrit non seulement mes qualifications, mais aussi la confiance que les Albertains avaient placée en moi. En fait, j’ai présenté ma demande à deux reprises : peu après mon élection, puis au début du printemps, car les demandes ne sont valables que deux ans. Je n’ai reçu aucune réponse.

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La confiance envers Trudeau est au plus bas et ne semble pas prête de changer de sitôt. Si le premier ministre avait la moindre intention de tendre la main à l’Alberta, il aurait dû respecter le fait que cette province élit les sénateurs qu’elle souhaite. Il est temps que lui et ses conseillers comprennent qu’ils ignorent les Albertains et leur volonté clairement exprimée à leurs risques et périls.

Je suis prêt à servir les gens de ma province; la seule personne qui se dresse sur mon chemin est Justin Trudeau.

Spécial pour le National Post

Pam Davidson est l’une des trois sénatrices élues de l’Alberta.

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