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Le ministre fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, annoncera jeudi qu’il briguera la direction du Parti libéral du Québec.
La nouvelle, d’abord rapportée par La Presse, a été confirmée à la Presse Canadienne par une source libérale fédérale non autorisée à discuter publiquement de l’affaire.
Rodriguez fera l’annonce à Gatineau, juste de l’autre côté de la rivière par rapport à Ottawa, et démissionnera du cabinet pour se concentrer sur la course à la direction du parti provincial.
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Des rumeurs concernant l’avenir politique de Rodriguez, député depuis 2004 de la circonscription montréalaise d’Honoré-Mercier et lieutenant québécois du premier ministre Justin Trudeau, circulent depuis des semaines. Il semblerait qu’il ait attendu le résultat de l’élection partielle de lundi dans la circonscription montréalaise de LaSalle—Émard—Verdun, où un bastion libéral a été perdu au profit du Bloc québécois, avant de faire connaître sa décision.
La défaite aux élections partielles de lundi survient alors que les libéraux de Trudeau continuent de chuter dans les sondages et près de trois mois après la perte du bastion libéral de Toronto-St. Paul’s au profit des conservateurs.
La candidature potentielle de Rodriguez à la direction du Parti libéral du Québec a déjà reçu l’appui de la députée libérale du Québec Désirée McGraw.
Le ministre des Services publics et député libéral de Montréal, Jean-Yves Duclos, a reconnu que le départ de Rodriguez de la politique fédérale créerait « un vide ».
« Que ce soit aujourd’hui, demain ou avant-hier, cela n’a aucune importance, a déclaré M. Duclos. Le fait est qu’il laisse un magnifique héritage à la région de Québec, un appui extraordinaire aux intervenants de ma circonscription. »
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Duclos a déclaré que la décision de Rodriguez avait été prise « il y a quelque temps » et avait été « mûrement réfléchie ».
Le chef du caucus libéral fédéral du Québec, Stéphane Lauzon, partage le même avis, même s’il se dit déçu du départ de Rodriguez.
« C’est sûr que c’est une grosse perte pour le caucus du Québec », a déclaré M. Lauzon, qui représente la circonscription d’Argenteuil—La Petite-Nation, en Outaouais.
La ministre des Anciens Combattants, Ginette Petitpas Taylor, a également déclaré qu’elle était « déçue » de voir Rodriguez partir.
La coprésidente de la campagne électorale libérale, Soraya Martinez Ferrada, a nié que Rodriguez quitte un navire en perdition, soulignant que le Parti libéral du Québec n’était pas exactement en grande forme. « Il va reconstruire quelque chose qui est, quoi ? Quatrième ? Cinquième ? Je dirais que faire ça, ce n’est pas de l’opportunisme. »
Le départ de Rodriguez coïncide avec l’annonce par de nombreux députés libéraux qu’ils ne brigueront pas un nouveau mandat.
Les troupes de Trudeau doivent également composer avec le départ du directeur de campagne Jeremy Broadhurst.
Les prochaines élections fédérales doivent avoir lieu d’ici octobre 2025.
La candidature de Rodriguez porterait à cinq le nombre de ceux qui ont annoncé qu’ils briguent le poste de chef du parti provincial. Le député libéral Frédéric Beauchemin, l’ancien maire de Montréal (et député libéral) Denis Coderre, Charles Milliardancien président de la Fédération des chambres de commerce du Québec, et l’avocat fiscaliste Marc Bélanger sont également en lice pour le poste.
La campagne à la direction du Parti libéral du Québec débute officiellement en janvier et un chef du parti sera choisi d’ici l’été.
Les prochaines élections générales au Québec sont prévues en octobre 2026.
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