Ottawa prêt à fournir à l’Ukraine des drones canadiens de haute technologie, selon une source

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Ottawa serait en train de négocier un accord pour fournir à l’Ukraine des centaines de drones de haute technologie fabriqués au Canada que les Ukrainiens ont identifiés comme « le seul produit sur le marché qui répond à toutes nos exigences opérationnelles ».

Une lettre de Yukliia Svyrydenko, première vice-première ministre ukrainienne et ministre du Développement économique, à Anita Anand, ministre de la Défense du Canada, et Chrystia Freeland, ministre des Finances, envoyée en juillet dernier indique que les drones tactiques sont devenus cruciaux pour les forces sur le terrain. Dans la lettre, obtenue par le National Post, Svyrydenko a déclaré que l’Ukraine avait développé des véhicules aériens sans pilote locaux, mais qu’ils « comportaient de sérieuses limitations » – y compris leur vulnérabilité à la guerre électronique russe qui a entraîné la mort de nombreux pilotes de drones, et leur capacité limitée à fonctionner la nuit et par mauvais temps.

Svyrydenko a déclaré que le Teledyne Flir R70 Skyranger, fabriqué à Waterloo, en Ontario, avec une formation et un soutien sur le terrain fournis par le Centre de robotique d’Ottawa, possède les capacités d’imagerie thermique, d’interception de signaux et de détection de guerre chimique que les Ukrainiens recherchent.

Elle a demandé 300 drones en tant que don du Canada – un engagement qui coûterait probablement environ 150 millions de dollars.

« Ces systèmes canadiens seront mis en service de manière efficace et immédiate », a-t-elle déclaré.

La capacité d’interception des signaux du R70, en particulier, serait inestimable car elle permet au drone d’identifier où se trouvent les téléphones ennemis, et peut même identifier des individus.

Un drone Teledyne Flir Skyranger R70 de fabrication canadienne. Photo de Teledyne Flir

Bien que le Canada ait engagé plus d’un milliard de dollars en aide militaire à l’Ukraine, une grande partie a été achetée à l’étranger ou prélevée sur les stocks existants.

« On a eu tendance à envoyer des trucs à l’ancienne, mais on devrait pouvoir faire mieux que des vêtements d’hiver », estime une source de la défense.

La demande de drones n’était pas une priorité jusqu’à récemment, mais des sources suggèrent que la Corporation commerciale canadienne, une société d’État mandatée pour aider les gouvernements étrangers à accéder aux marchandises en provenance du Canada, est maintenant engagée dans l’accord.

Il est entendu que le Centre de robotique est impliqué car il forme et entretient une flotte de 500 Skyrangers pour le gouvernement saoudien et assurerait une fonction similaire pour les Ukrainiens.

Daniel Minden, attaché de presse d’Anand, n’a fait aucun commentaire sur l’avancement d’un accord sur les drones ni sur la raison pour laquelle le gouvernement s’est assis sur la demande de Svyrydenko pendant des mois.

Il a déclaré qu’Anand était en contact étroit avec les responsables ukrainiens au sujet de leurs besoins de sécurité les plus urgents. « Nous continuerons à identifier une variété d’options d’assistance militaire pour aider l’Ukraine à se battre et à gagner », a-t-il déclaré.

Minden a déclaré que les responsables du MDN rencontraient régulièrement des représentants de l’industrie canadienne et s’étaient engagés à envoyer 39 véhicules blindés de soutien au combat de GDLS à London, en Ontario, et 75 caméras de drones spécialisées fabriquées au Canada de L3 Harris Wescam à Hamilton, en Ontario.

Parmi les autres dons d’équipement, citons huit chars de combat Leopard 2, un système national avancé de missiles sol-air, des munitions et des canons d’artillerie obusier M777.

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