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Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau doit recentrer ses dépenses sur l’augmentation de l’investissement plutôt que sur la consommation pour remédier à la lente croissance de la productivité au Canada, affirme un nouveau rapport co-écrit par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge.
Le produit intérieur brut par habitant du Canada a chuté à un rythme annualisé de 0,5 pour cent depuis le début de 2020, comparativement à une augmentation annualisée de 1,6 pour cent aux États-Unis. La productivité du pays « souffre de façon chronique » depuis le milieu des années 1990, selon un rapport. publié lundi par le cabinet d’avocats Bennett Jones.
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« Nous devons cesser de dépendre excessivement de l’expansion de la main-d’œuvre et des heures travaillées pour faire croître l’économie », affirment les auteurs, parmi lesquels figurent également l’ancien ministre libéral John Manley et l’ancienne première ministre de la Colombie-Britannique Christy Clark.
Le rapport s’ajoute aux critiques croissantes selon lesquelles l’économie canadienne est devenue trop dépendante de la croissance démographique et des dépenses gouvernementales, et manque constamment d’investissements des entreprises dans le capital productif et le développement des compétences.
La productivité du travail a chuté de 0,8 pour cent au troisième trimestre, selon les données publiées la semaine dernière par Statistique Canada, soit la sixième baisse trimestrielle consécutive.
Le rapport qualifie également les dernières perspectives budgétaires de Trudeau – qui ont ajouté 20,8 milliards de dollars de dépenses sur six ans – de « insoutenables ». Les auteurs affirment que les dépenses fédérales sont toujours orientées vers les transferts et les services, qui « renforcent » la consommation à un moment où la politique budgétaire devrait être orientée vers l’augmentation des dépenses dans les infrastructures, le logement, le développement des compétences, la recherche et le développement et la sécurité nationale.
Au cours de la dernière année, les transferts gouvernementaux représentaient 19 pour cent du revenu des ménages canadiens, le niveau le plus élevé depuis 1994 en dehors de la crise de la COVID-19, selon les données de Statistique Canada. En octobre, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a exhorté les élus à donner la priorité aux politiques qui accroissent l’offre, et non seulement la demande, lorsqu’ils envisagent de nouvelles dépenses.
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« Nous devons déplacer le fardeau de la fiscalité vers la consommation et l’éloigner de l’investissement », affirment les auteurs du rapport Bennett Jones. Des revenus supplémentaires pourraient être générés par le biais de frais d’utilisation des infrastructures publiques ou de taxes dédiées au financement de services nouveaux et étendus, tels que les soins de santé, affirment-ils.
Le système fiscal doit également encourager le financement privé dans la recherche et le développement et dans la propriété intellectuelle, affirment-ils.
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Le fardeau distributif de la politique budgétaire devrait également être examiné de plus près d’un point de vue démographique, ajoutent les auteurs. « Il pourrait être approprié de rééquilibrer le système d’imposition et de transferts afin d’offrir moins d’avantages aux Canadiens retraités et davantage aux travailleurs, en particulier aux jeunes travailleurs ayant une famille. »
Les prévisions économiques du rapport montrent que l’inflation annuelle reviendra près de l’objectif de 2 % de la Banque du Canada d’ici la fin de 2025. Les taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis devraient se stabiliser entre 3 et 3,5 %, ce qui, selon les auteurs, se situe autour de la moyenne. « nouveau » taux neutre – le niveau théorique des coûts d’emprunt qui ne stimule ni ne restreint la croissance économique.
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