Ottawa dévoile son plan pour accueillir 500 000 immigrants par année d’ici 2025

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OTTAWA — Le gouvernement libéral fédéral a dévoilé des plans pour une augmentation massive du nombre d’immigrants entrant au Canada, dans le but de voir 500 000 personnes arriver chaque année d’ici 2025, alors qu’il cherche à remédier à une grave pénurie de main-d’œuvre à travers le pays.

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Bien que le plan ait été largement bien accueilli par les groupes de l’industrie et d’autres, on se demande s’il va assez loin – et s’il est même réalisable, compte tenu de l’important arriéré de demandes à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a dévoilé mardi le nouveau plan. Il met fortement l’accent sur l’admission d’un plus grand nombre de résidents permanents possédant les compétences et l’expérience professionnelles nécessaires, ainsi que des objectifs plus modestes pour les membres de la famille et les réfugiés.

« Ne fais pas d’erreur. Il s’agit d’une augmentation massive de la migration économique vers le Canada », a déclaré Fraser à La Presse canadienne. « Nous n’avons pas vu un tel accent sur la migration économique que nous l’avons vu dans ce plan des niveaux d’immigration. »

Le nouveau plan prévoit un flot de nouveaux arrivants qui verra 465 000 personnes venir de l’extérieur du pays en 2023, passant à 500 000 en 2025. En comparaison, le département de l’immigration affirme que 405 000 résidents permanents ont été admis l’année dernière.

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La plupart de ces nouveaux arrivants seront ce que l’on appelle des immigrants économiques, qui devraient combler certains des quelque un million d’emplois actuellement vacants dans divers secteurs de l’économie.

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« Il y avait un million d’emplois disponibles dans l’économie canadienne à un moment où l’immigration représente déjà la quasi-totalité de la croissance de notre main-d’œuvre », a déclaré M. Fraser. « Nous ne pouvons pas maximiser notre potentiel économique si nous n’accueillons pas l’immigration. »

Le ministre a également souligné les enjeux à long terme alors que la main-d’œuvre canadienne continue de vieillir, avec moins de travailleurs qui soutiennent non seulement ceux qui ont déjà pris leur retraite, mais aussi des services publics vitaux comme les écoles et les hôpitaux.

Alors que l’afflux pourrait exercer encore plus de pression sur les logements abordables déjà rares dans de nombreuses régions du pays, Fraser a suggéré que les nouveaux travailleurs pourraient en fait permettre la construction de plus de maisons en remédiant à une pénurie de gens de métier.

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Il a ajouté que le nouveau plan tentera également de garantir que les immigrants puissent facilement faire la transition vers les communautés locales en les dirigeant vers des zones qui ont déjà une capacité d’accueil pour les nouveaux arrivants, et avec une augmentation des services fédéraux de soutien et d’établissement.

Alors que la majeure partie de la croissance prévue de l’immigration au cours des trois prochaines années sera axée sur le soutien de l’économie, le nouveau plan prévoit également une légère augmentation du nombre de membres de la famille qui seront admis au Canada.

Il prévoit également une diminution globale du nombre de réfugiés, passant d’un maximum de 76 000 en 2023 à moins de 73 000 en 2025, ce que Fraser attribue au plan du gouvernement visant à terminer la réinstallation de 40 000 réfugiés afghans l’année prochaine.

« Au cours de chacune des deux dernières années, nous avons réinstallé plus d’un tiers du nombre total de réfugiés installés dans le monde », a-t-il ajouté. « Et chacune des trois dernières années, nous avons réinstallé plus de réfugiés que tout autre pays au monde. »

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Malgré cette diminution, un représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés s’est félicité du soutien continu du gouvernement pour accepter les demandeurs d’asile fuyant la guerre et d’autres menaces.

« L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés salue l’engagement continu du Canada envers la réinstallation des réfugiés dans le cadre de son plan global de croissance de l’immigration », a déclaré le représentant du HCR au Canada, Rema Jamous Imseis, dans un communiqué.

« Les réfugiés ont besoin de solutions vitales comme la réinstallation, et ils apportent également d’importantes contributions à l’économie du Canada et au tissu de nos collectivités.

La réponse de l’industrie canadienne a été plus mitigée, le Conseil canadien des affaires affirmant que le plan du gouvernement n’allait pas assez loin pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre sans précédent au pays.

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« Le Conseil canadien des affaires accueille favorablement le plan du gouvernement fédéral visant à augmenter le nombre de nouveaux résidents permanents s’établissant au Canada au cours des trois prochaines années », a déclaré le PDG et président du Conseil canadien des affaires, Goldy Hyder, dans un communiqué.

« Mais avec des employeurs à travers le pays incapables de combler près d’un million d’offres d’emploi, des objectifs plus audacieux pour les admissions en classe économique sont nécessaires pour faire face aux pénuries continues de compétences et de main-d’œuvre. »

Le porte-parole conservateur en matière d’immigration, Tom Kmiec, a également salué le plan visant à augmenter considérablement le nombre de nouveaux arrivants au Canada, mais s’est demandé si le gouvernement serait réellement en mesure d’atteindre ses propres objectifs.

Kmiec a noté que les responsables du département de l’immigration avaient 2,6 millions de demandes sur leur bureau en attente de traitement. Alors qu’environ 1,6 million sont des demandes de résidence temporaire, environ 615 000 proviennent de personnes demandant la résidence permanente.

« Maintenant, ils parlent d’essayer de faire venir un demi-million d’immigrants », a déclaré Kmiec. « Je ne les crois tout simplement pas qu’ils vont pouvoir le faire. Et c’est complètement injuste pour les personnes qui postulent et espèrent un délai raisonnable pour obtenir un oui ou un non.

Fraser a défendu les objectifs du gouvernement, affirmant qu’il était convaincu que les investissements récents et une frénésie d’embauche au sein du ministère, ainsi que des changements dans la manière dont les candidatures sont traitées, résoudraient le problème et garantiraient que les gens arrivent en temps opportun.

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