Opinion: Workers Benefit ne fonctionne pas pour les travailleurs

Compléter la prestation aiderait les bénéficiaires et les contribuables

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Par Jason Dean

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Si cela devait aggraver votre situation financière, passeriez-vous plus de temps au travail ? Je sais que je ne le ferais pas. Mais pour de nombreux Canadiens à faible revenu qui comptent sur l’aide sociale pour joindre les deux bouts, c’est la triste réalité. En travaillant, ou en travaillant plus, les bénéficiaires perdent une grande partie de chaque nouveau dollar qu’ils gagnent – ​​en impôts, en réduction du soutien du revenu et en retrait d’autres avantages en nature.

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Ce phénomène a été appelé le « mur du bien-être » ou le « piège du bien-être ». Les travailleurs s’y heurtent lorsqu’ils commencent à passer de l’aide sociale à l’autosuffisance et, à mesure qu’ils gagnent plus, commencent à perdre le soutien du gouvernement et à payer des impôts.

C’est précisément le problème que l’Allocation canadienne pour les travailleurs (ACT) était censée régler lorsqu’elle a été introduite en 2007. Son objectif déclaré était de «rendre le travail payant» en permettant aux travailleurs à faible revenu de conserver une plus grande partie de leurs revenus, favorisant ainsi davantage leur retour à l’emploi.

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Mais la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions.

Le premier problème avec la CCB est le moment de ses versements. Il est distribué une fois par an, pendant la période des impôts. Mais les prestations perdues et les nouveaux impôts encourus par les Canadiens à faible revenu qui dépendent actuellement de l’aide sociale et qui cherchent à accepter un nouvel emploi se produisent en temps réel — et peuvent être considérables. Dans Québec, par exemple, chaque dollar que vous gagnez au-delà de 200 $ par mois vous fait perdre un dollar en prestations. C’est un taux d’imposition de 100 % ! Ontario n’est pas aussi mauvais – vous ne perdez que 50 cents pour chaque dollar gagné – mais c’est toujours une récupération très forte, et c’est encore pire lorsque vous ajoutez les impôts sur le revenu et les charges sociales au mélange, ainsi que la perte d’avantages non monétaires tels comme couverture d’assurance.

Dans les deux provinces, les prestations sont perdues au moment où vous commencez à gagner un revenu, creusant ainsi un trou de quelques centaines de dollars dans les budgets mensuels de ceux qui ont déjà très peu. Pour quelqu’un qui vit d’un chèque de paie à l’autre aujourd’hui, la perspective d’être indemnisé dans un an pour les avantages perdus n’est guère réconfortant. Contrairement à la CCB, les factures n’attendent pas la fin de l’année pour s’accumuler.

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À son crédit, le gouvernement fédéral a reconnu ce problème. Malheureusement, sa solution proposée consistant à effectuer des paiements trimestriel, ce qu’il fait cette année, n’est toujours pas idéal. Combien de factures ne sont dues que tous les trois mois ?

Le gouvernement doit effectuer les paiements de la CCB bihebdomadaire — la même fréquence que les chèques de paie de la plupart des gens. Des paiements aux deux semaines lieraient directement la décision de travailler au mécanisme conçu pour réduire l’impact des prestations perdues. Ce n’est pas comme si des dépôts plus fréquents étaient sans précédent. Ottawa effectue déjà des versements mensuels du crédit d’impôt pour la TPS/TVH et de l’Allocation canadienne pour enfants.

La réforme doit également s’attaquer directement à la désincitation au travail. À l’heure actuelle, la CCB est presque entièrement supprimé une fois qu’une personne commence à travailler à temps plein, même au salaire minimum. En fait, il ne fait presque rien pour compenser les récupérations sur les bénéfices. Par exemple, sans la CCB, les Ontariens travaillant à temps plein au salaire minimum rendraient au gouvernement 44 cents de chaque dollar qu’ils gagnent une fois pris en compte les récupérations et les impôts. Ajoutez les maigres paiements de la CCB disponibles à leur niveau de revenu et cela descend à seulement 43 cents par dollar. En ce qui concerne les outils pour motiver les gens, celui-ci ne peut pas être très efficace. L’effet net est de dépenser plus d’argent des contribuables pour garder les gens dépendants en raison d’un échec dans la conception des politiques.

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En adaptant les résultats du projet d’autosuffisance, une étude canadienne rigoureuse sur les incitations auxquelles sont confrontés les bénéficiaires de l’aide sociale, j’estime qu’en Ontario seulement, un supplément ciblé de 20 % pour la transition vers un travail à temps plein sur la CCB – s’il est payé toutes les deux semaines – pourrait aider à convaincre 190 000 Ontariens d’accepter des emplois à temps plein, au lieu de s’en tenir au travail à temps partiel ou à l’aide sociale. Cela générerait à lui seul 120 millions de dollars d’économies nettes pour les contribuables.

Ces 120 millions de dollars d’économies nettes pour les contribuables sont même après la prise en compte des coûts d’expansion du programme, car cela réduirait ce que nous devons dépenser pour l’aide sociale et générerait de nouvelles recettes fiscales grâce à ces nouveaux emplois. Et ce n’est que dans une province, bien que la plus grande du Canada. Il est également important de noter que ce changement n’affecterait que ceux qui sont capables de travailler mais qui sont coincés derrière le mur de l’aide sociale, et non tous les bénéficiaires de l’aide sociale, dont beaucoup ne peuvent pas travailler.

À l’heure actuelle, l’Allocation canadienne pour les travailleurs ne fonctionne tout simplement pas pour les travailleurs canadiens. Quinze ans après le début de cette expérience, il est temps d’apporter les changements qui lui permettront de réussir comme prévu.

Jason Dean, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal, est professeur adjoint d’économie au King’s University College de Western Ontario.

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