La crise de productivité actuelle pourrait bien être ce qui forcera finalement les premiers ministres à ignorer les calculs politiques locaux et à libéraliser le marché intérieur du Canada.
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Par Bradlee Whidden et Keyli Loeppky
Comme l’ont montré les célébrations de la fête du Canada la semaine dernière, nous, Canadiens, sommes fiers de l’immensité, de la diversité et de l’unité de notre pays, même si cette unité est parfois difficile à atteindre. Mais un problème chronique, créé par nos gouvernements eux-mêmes, entrave notre croissance économique et sape notre identité commune : les barrières commerciales internes. Les fondateurs dont nous célébrons l’œuvre le 1er juillet seraient surpris et probablement aussi contrariés d’apprendre qu’ils existent encore en si grand nombre.
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Le Canada a été fondé pour favoriser l’intégration économique de ce qui était alors l’Amérique du Nord britannique. Pourtant, il est de plus en plus difficile de s’y retrouver dans le labyrinthe de règles et de règlements qui bloquent encore la circulation des biens, des services et des personnes à l’intérieur des frontières du Canada. Plus de 150 ans plus tard, des obstacles insensés empêchent toujours les gens de faire quelque chose d’aussi simple que de faire venir 20 bières du Québec au Nouveau-Brunswick. Ces barrières non seulement entravent le libre-échange au Canada, mais elles sapent également les fondements de la véritable union économique envisagée par l’accord de 1867.
Au lieu de permettre aux biens, aux capitaux et aux travailleurs de se déplacer là où ils sont le plus nécessaires et où ils seraient le plus efficaces, leur mouvement est limité par les politiciens et les organismes de réglementation qui les enferment dans des formalités administratives. Les produits de viande préparés et inspectés dans une municipalité frontalière comme Ottawa ne peuvent pas être achetés de l’autre côté de la rivière, à Gatineau, au Québec. Pour quelle raison possible ? Les Ontariens ont-ils une incidence plus élevée de maladies ou de décès liés à une mauvaise préparation de la viande que les Québécois ?
Une infirmière formée dans une partie du pays ne peut pas commencer à travailler dans une autre partie du pays sans d’abord s’orienter dans un labyrinthe de paperasse, de frais et de délais imposés par les collèges de réglementation, même si elle a déjà réussi un examen. national Les entreprises doivent d’abord passer l’examen d’entrée au Canada pour devenir infirmière. Dans de nombreux cas, les entreprises ne peuvent pas exercer leurs activités dans plus d’une province sans payer des frais d’inscription distincts en plus de ceux qu’elles ont déjà payés dans leur province d’origine, ce qui leur coûte du temps et de l’argent. Les Canadiens de presque toutes les provinces ne peuvent toujours pas simplement commander et expédier des produits alcoolisés (vin, spiritueux artisanaux, bières artisanales) d’autres provinces.
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Ces obstacles ne frustrent pas seulement les citoyens et les entreprises qui tentent de les contourner, ils ont également de réelles conséquences sur la santé économique du Canada. étude On a récemment estimé que leur élimination permettrait de stimuler l’économie canadienne de 80 milliards de dollars. équivalent à la taille de l’économie du Manitobasoit une moyenne d’environ 2 130 $ par personne.
Notre courant crise de productivité Cette déclaration devrait servir de signal d’alarme aux premiers ministres. Si rien n’est fait, les barrières commerciales internes continueront de nuire à notre bien-être économique. Mais aucun d’entre eux n’a eu le courage ou la volonté politique de se lever et de faire ce qui est juste pour le Canada — sans parler de la plupart de ses électeurs — en supprimant les barrières commerciales interprovinciales qui font augmenter les prix et accroissent les désagréments pour les consommateurs partout au pays.
Lorsque les provinces ferment leur économie, elles s’isolent de la concurrence et des nouveaux investissements. Cela ne rend pas service à leurs résidents. Au contraire, cela leur nuit en limitant les choix sur les étagères des magasins et en réduisant la variété et la disponibilité des produits. L’exclusion de produits qui pourraient être produits à moindre coût dans d’autres régions du pays fait également grimper les prix, ce qui est particulièrement néfaste à une époque où le coût des produits de première nécessité ne cesse d’augmenter.
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Comme le disent depuis longtemps les économistes et les politologues, les politiques protectionnistes nuisent à la majorité au profit d’une minorité. Et elles font plus de mal que de bien, en prenant aux consommateurs locaux pour donner aux producteurs locaux, mais aussi en augmentant les coûts et en réduisant l’efficacité de la production locale. Elles accroissent les tensions financières sur les ménages et étouffent la croissance économique, ce qui est particulièrement imprudent pour un pays déjà aux prises avec des crises d’accessibilité sur plusieurs fronts, mais surtout dans les secteurs de l’alimentation et du logement, deux secteurs étroitement protégés.
La nature fragmentée du paysage commercial intérieur du Canada entrave également la capacité des entreprises à prendre de l’expansion et à accéder à de nouveaux marchés. Les petites entreprises manquent souvent de ressources et d’expertise pour s’y retrouver dans des réglementations complexes qui varient d’une province à l’autre. Par conséquent, de nombreuses entreprises prometteuses restent confinées aux marchés locaux, incapables de réaliser leur plein potentiel.
Il arrive souvent que les politiciens attendent que les autres gouvernements fassent le premier pas pour abattre leurs barrières, afin de ne pas perdre du terrain dans la guerre commerciale protectionniste qu’ils persistent à mener, comme s’ils traitaient avec des pays rivaux plutôt qu’avec des partenaires canadiens. De telles confrontations paralysent l’économie canadienne et condamnent les petites entreprises qui sont responsables de la majeure partie des emplois sur les petits marchés locaux.
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Les premiers ministres doivent reconnaître le problème, assumer la responsabilité des obstacles qui subsistent et les éliminer. Cela permettra de relancer l’activité économique, d’accroître la productivité et de réduire les prix à un moment où les consommateurs en ont le plus besoin.
Les Canadiens souhaitent que leur pays demeure prospère et uni. Les barrières commerciales interprovinciales nous y empêchent depuis bien trop longtemps. En fin de compte, nous ne sommes pas des étrangers, mais des membres d’une même communauté nationale. Les identités distinctes dont nos régions et nos provinces sont si fières sont suffisamment fortes pour que nos concitoyens canadiens puissent continuer à commercer entre eux.
Poste Financier
Bradlee Whidden est analyste des politiques à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, où Keyli Loeppky est directrice des affaires interprovinciales.
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