Opinion : Une ode aux journaux (du genre imprimé)

Si j’étais limité à Internet, je ne pourrais pas reproduire la facilité de lecture, la portée disciplinée et la légitimité de la presse écrite.

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Chaque week-end, je m’adonne à un passe-temps en voie de disparition : je lis, en superbes imprimés, la Gazette de Montréal du samedi, le Globe and Mail, le FT Weekend (une confection britannique d’art et de politique mondiale), The Economist et le New York Times du dimanche.

Je défie quiconque de lire, électroniquement, ce pot-pourri imprimé et photo de 500 pages et de sortir intact de cette expérience avec une sérénité.

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De ce buffet d’information mondial constitué par des chefs cuisiniers journalistiques, on peut alors allez en ligne pour explorer tout événement ou idée spécifique qui pique la curiosité. Si j’étais limité à Internet, je ne pourrais pas reproduire la facilité de lecture, la portée disciplinée et la légitimité de la presse écrite qui, ensemble, servent de sorte de résumé du lecteur érudit.

Nous, quelques privilégiés, n’avons pas encore vu les journaux physiques arrachés à notre emprise par l’effet combiné de la publicité en ligne, de l’augmentation des coûts de distribution et d’une technophilie imprudente.

J’éprouve des difficultés à lire les nouvelles en ligne lorsque je suis obligé de parcourir le journal électronique de la Montreal Gazette le lundi et La Presse+ tous les jours.

Le papier journal écrit-il sur le mur ? Selon Médias d’information Canada, le tirage hebdomadaire des quotidiens payants est passé de 28 millions en 2008 à seulement 10 millions en 2022. Est-ce dû à un transfert massif de revenus publicitaires vers Internet, ou pourrait-il s’agir en partie d’une perte d’intérêt des lecteurs puisque les journaux, pour économiser de l’argent, cessent un à un d’imprimer des éditions tactiles et obligent les lecteurs à les consulter électroniquement ?

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Et il est vrai que les jeunes consommateurs ont grandi sans payer pour les informations ; ils reçoivent des « nouvelles » gratuitement en ligne, ce qui signifie que cela vaut exactement le prix qu’ils ont payé pour cela. Les journaux doivent les convaincre que le journalisme professionnel vaut la peine d’être payé.

Dans une démocratie, l’électeur devrait avoir le droit d’avoir accès à des faits vérifiés par des journalistes professionnels, tout comme notre accès à un système judiciaire neutre.

La précarité du journalisme au Canada est mieux illustrée par le fait que Postmedia… qui possède la plupart des quotidiens du Canada, y compris la Gazette — est contrôlé par Gestion d’actifs de Chathamun fonds spéculatif du New Jersey. L’achat d’une chaîne de journaux est plus qu’un simple investissement mercantile : il est difficile d’imaginer comment l’avenir de Postmedia pourrait s’éclaircir après la décision de janvier licenciements massifs.

Pendant ce temps, la Ville de Montréal devrait bâtir les communautés locales en soutenant les médias locaux, et non en les mettant en faillite. Pourtant, les 30 publications locales de Métro Média (dont 16 hebdomadaires imprimés) ont été contraintes de fermer leurs portes après que Montréal ait interdit la pratique du livraison hebdomadaire non sollicitée de 800 000 dépliants et journaux locaux.

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La mairie de Montréal a déclaré que tous les contribuables fonciers payaient pour collecter, trier et recycler ces matières, alors que la majeure partie arrivait dans les centres de recyclage sans avoir été lu. Hmm. Alors pourquoi n’interdisent-ils pas le courrier indésirable ?

D’ailleurs, lorsque le recyclage a été introduit dans les années 1990, les ménages de la banlieue montréalaise faisaient un pré-tri. Les camions de recyclage disposaient de compartiments séparés pour le papier, le plastique et le verre. Désormais, tout se mélange : les sociétés de gestion des déchets embauchent des armées d’ouvriers chaplinesques pour trier les bribes de matières recyclables qui défilent sur les tapis roulants. Quel gâchis, au propre comme au figuré.

Mais les journaux ne constituent-ils pas un problème écologique, car le papier journal ne peut être recyclé que quelques fois ? Non. Étant biodégradables, les journaux peuvent être compostés. Même leur encre est fabriquée à partir d’huile de soja et de noir de carbone. La mairesse Valérie Plante a anéanti la distribution de ces journaux sur un principe discutable.

Une fois que nous nous sommes débarrassés des journaux imprimés et avons forcé tout le monde à extraire ses informations des médias en ligne ou (ce qui est plus probable) des miasmes obscurs des médias sociaux, une fois que la source d’informations professionnellement rapportées et de commentaires éclairés s’est tarie grâce aux likes. de Google et de Facebook – bref, au dernier décompte du papier journal – nous aurons perdu quelque chose d’irremplaçable.

Peter F. Trent, ancien inventeur et homme d’affaires, a exercé cinq mandats en tant que maire de Westmount et a dirigé le mouvement de scission de Montréal. Son Merger Delusion a été finaliste pour le meilleur livre politique canadien de 2012.

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