Le marché du travail canadien n’est pas aussi solide que le suggère le taux de chômage
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En juillet, le taux de chômage au Canada s’est maintenu à 4,9 %égalant le plus bas historique enregistré en juin et menant certains à suggérer Le Canada est à l’abri d’une récession. Mais si un faible taux de chômage indique potentiellement un marché du travail tendu, il n’empêche pas une récession.
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Premièrement, le taux de chômage peut baisser pour deux raisons : soit les travailleurs potentiels trouvent du travail, ce qui est positif, soit les travailleurs potentiels abandonnent la population active et ne recherchent plus de travail, ce qui est généralement négatif. Le taux de chômage est resté inchangé de juin à juillet, mais cela a caché un petit déclin dans la population active et un petit augmenter du nombre de chômeurs canadiens.
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Le taux de chômage n’est clairement pas aussi simple qu’il n’y paraît. C’est aussi un indicateur retardé, ce qui signifie qu’il n’augmente généralement qu’après le début d’un ralentissement économique.
Pourquoi donc? Imaginez que vous êtes propriétaire d’une entreprise. Lorsque l’économie commence à ralentir, vos ventes diminuent. La réponse normale est de réduire les coûts qui ne sont pas directement liés à la production et à la commercialisation. Vous pouvez également récupérer des primes, mais vous essayez généralement d’éviter de licencier des travailleurs dans lesquels vous avez investi et formé. Alors que le ralentissement se poursuit et que les ventes chutent davantage, vous pouvez réduire les heures de travail tout en essayant d’éviter les licenciements réels. Finalement, vous n’aurez peut-être pas d’autre choix que de licencier des travailleurs.
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Mais cela se produit normalement plus tard dans la récession, c’est pourquoi le taux de chômage est traditionnellement en retard sur l’économie de six à 12 mois et n’est donc pas le meilleur indicateur de la performance de l’économie. Nous devrions donc profiter du taux de chômage record d’aujourd’hui tant que nous l’avons, mais aussi reconnaître que les choses pourraient être très différentes si et quand le ralentissement économique force enfin les employeurs à agir.
Le marché du travail canadien n’est pas non plus aussi solide que le suggère le taux de chômage. Une étude récente publiée par le Fraser Institute a révélé que la emle taux de déploiement n’a pas encore retrouvé les niveaux pré-COVID de 2019. Au cours des deux derniers mois, de plus, il peut en fait avoir déchu Même plus loin. Ces taux d’emploi plus faibles signifient que, malgré nos records ONUtaux d’emploi, une part plus faible de la population en âge de travailler est au travail qu’avant la COVID.
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En plus de ces complexités du marché du travail, il existe d’autres considérations importantes lors de l’évaluation du risque de récession.
L’inflation, le sujet qui préoccupe tout le monde, en est un. Le dernier chiffre d’inflation d’une année sur l’autre (pour juillet) était 7,6 %, après 8,1 % en juin. Parce que les salaires n’ont pas suivi ces sommets d’inflation de 40 ans, les Canadiens ont moins de pouvoir d’achat réel, ce qui ne manquera pas de freiner les dépenses de consommation, ce qui ralentira probablement la croissance économique.
De plus, pour lutter contre l’inflation, la Banque du Canada parcouru son taux d’intérêt de référence d’un point de pourcentage complet en juillet, la plus forte augmentation en plus de 20 ans et la quatrième fois que la Banque a relevé ses taux d’intérêt depuis mars, avec plus de chances de venir. Des taux d’intérêt plus élevés augmentent le coût d’emprunt, réduisent la demande et, en fin de compte, ralentissent l’économie.
Il y a déjà des signes que les choses se refroidissent. Après une expansion de 0,3 % en avril, l’économie n’a connu aucune croissance en mai et devrait connaître une croissance de seulement 0,1 % en juin, ce qui n’est pas vraiment encourageant.
Un taux de chômage record est une bonne nouvelle, mais ce n’est qu’un indicateur de l’état de notre économie. Malgré le marché du travail tendu, nous nous dirigeons peut-être encore vers une récession.
Tegan Hill et Alex Whalen sont analystes des politiques au Fraser Institute.