Opinion : Un régime coûteux qui fera attendre les patients canadiens plus longtemps pour obtenir moins de médicaments

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L’annonce faite vendredi selon laquelle les libéraux et le NPD ont conclu un accord sur le financement de l’assurance-médicaments indique que le gouvernement est déterminé à présenter un projet de loi qui laissera à de nombreux Canadiens des difficultés considérables. diminué couverture des médicaments.

Un système à payeur unique est une proposition complexe et coûteuse. Bien que les détails du plan proposé n’aient pas encore été révélés et que les premiers rapports n’aient identifié qu’une couverture limitée pour des médicaments spécifiques à court terme, il est censé établir un cadre pour un programme national d’assurance-médicaments, un cadre que le chef du NPD, Jagmeet Sign, a déclaré « indique clairement (a) un système à payeur unique ».

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UN rapport l’automne dernier, le directeur parlementaire du budget estimait que les dépenses totales en médicaments dans le cadre d’un régime global à payeur unique s’élèveraient à 33,2 milliards de dollars au cours de son premier exercice complet de mise en œuvre, et qu’elles atteindraient 38,9 milliards de dollars en trois ans. C’est tout un prix pour un gouvernement qui considère la responsabilité financière comme une priorité.

Ce qui est pire, c’est que, malgré son coût élevé, un régime d’assurance-médicaments à payeur unique laisserait la plupart des Canadiens dans une situation encore pire. La réalité actuelle est que la majorité des Canadiens sont couvert par les régimes d’assurance médicaments parrainés par l’employeur qui leur permettent de bénéficier d’un accès plus rapide à davantage de médicaments. Les Canadiens qui bénéficient d’un régime public attendent plus de deux ans d’accéder à de nouveaux médicaments, contre seulement 226 jours pour ceux qui ont une couverture privée. Les Canadiens bénéficiant de régimes privés ont accès à 45 pour cent de nouveaux médicaments lancés dans le monde, et même si ce chiffre peut paraître décevant, il représente deux fois et demie les 18 pour cent disponibles dans les régimes publics.

Les questions que les Canadiens devraient se poser sont les suivantes : « Est-ce que je veux attendre plus de trois fois plus longtemps pour moins de la moitié des médicaments auxquels j’ai actuellement accès ? Et « le bouleversement que représente le passage d’un système mixte de médicaments à un régime à payeur unique avec une couverture universelle est-il proportionné au problème auquel nous sommes confrontés ? Analyse Le Conference Board du Canada a révélé qu’au moins 97,2 pour cent des Canadiens sont admissibles à une certaine forme de couverture pour les médicaments sur ordonnance. Le déficit de non-assurance n’est donc que de 2,8 pour cent. Cela n’a pas de sens de détruire complètement un système dont la plupart des Canadiens sont satisfaits afin de combler un si petit écart – même s’il est clair qu’il devrait l’être.

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Dans le budget 2023, Ottawa a annoncé le Régime canadien de soins dentaires pour aider jusqu’à neuf millions de Canadiens non assurés à accéder aux soins dentaires, déclarant que ce programme « n’était pas destiné à remplacer les prestations dentaires existantes offertes par l’employeur, les régimes de retraite ou les régimes privés », mais plutôt un programme visant à « combler les lacunes existantes en matière de couverture ». et compléter les programmes dentaires provinciaux et territoriaux existants.

Hormis des considérations politiques, il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement n’adopterait pas une approche similaire pour combler le déficit considérablement réduit et non assuré de la couverture des médicaments, plutôt que de choisir seulement quelques médicaments qu’il couvrira désormais pour les personnes qui, dans la grande majorité, les ont déjà couverts. Ces ressources pourraient sûrement être mieux utilisées.

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Nous ne pouvons qu’espérer qu’à mesure que le projet de loi progresse dans les débats parlementaires et publics, le gouvernement adoptera une approche plus sensée qui améliorera réellement la couverture et donnera à tous les Canadiens un accès plus rapide à davantage de médicaments vitaux et améliorant la vie dont ils ont besoin.

Poste financier

Kathy Megyery, vice-présidente principale de la Chambre de commerce du Canada, est responsable des politiques en matière d’innovation en sciences de la vie et en santé. Pascal Chan, également à la Chambre, est directeur principal, transport, infrastructures et construction.

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