Opinion : suivons les Irlandais sur la productivité

La faiblesse de l’impôt sur les sociétés et une réglementation favorable ont alimenté une croissance rapide qui a fait de l’Irlande un leader en matière de productivité.

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Une semaine avant le dépôt du budget fédéral, le Forum des politiques publiques a tenu une réunion intitulée « Réparer la productivité une fois pour toutes ». Une productivité élevée est la clé du bien-être économique. Plus nous produisons pour le même effort, plus nos revenus peuvent être élevés. À l’heure actuelle, le Canada ne suit pas la croissance de la productivité des pays avec lesquels nous nous comparons naturellement. L’OCDE affirme que notre productivité en 2022 ne représentait que 72 % de celle des Américains. La production horaire plus élevée des travailleurs aux États-Unis signifie que les salaires peuvent y être plus élevés.

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L’un des orateurs à la réunion était Dan O’Brien, économiste en chef à l’Institut irlandais des affaires internationales et européennes. Son message était clair : la meilleure façon d’augmenter les taux de productivité est d’encourager les entreprises à investir dans l’équipement et la technologie. Un facteur clé pour y parvenir est un faible taux d’imposition des sociétés. Il a déclaré qu’il s’agissait d’un principe accepté et soutenu par tous les partis politiques irlandais. Depuis la mise en œuvre d’une telle politique à la fin des années 1990, la productivité de l’Irlande, mesurée en PIB produit par heure, est devenue la plus élevée au monde.

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Outre la réduction des taux d’imposition des sociétés, les gouvernements canadiens pourraient stimuler la productivité en réformant la réglementation. Certes, des réglementations strictes sont nécessaires pour garantir des éléments tels que la sécurité alimentaire, les normes du travail, la protection de l’environnement et bien plus encore. Mais les entreprises canadiennes passent trop de temps à se conformer à des réglementations qui doivent souvent être mises à jour, sont inutiles ou pourraient être rationalisées pour éliminer les dédoublements. Par exemple, Santé Canada accuse un retard chronique dans l’approbation de nouveaux instruments médicaux et médicaments par rapport à d’autres pays. Ensuite, une fois que les nouvelles technologies ont été approuvées comme étant sûres et efficaces, des duplications coûteuses et inutiles subsistent dans l’évaluation de la valeur de ces technologies. En outre, des hôpitaux régionaux et individuels effectuent des évaluations. Un patient de l’Ontario est-il vraiment différent d’un patient de l’Alberta ? Bien sûr que non.

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Selon la Banque mondiale, au cours des 14 dernières années, le Canada est devenu un pays où il est plus difficile de démarrer une nouvelle entreprise. En 2010, nous nous classions au huitième rang pour la facilité à le faire. Aujourd’hui, nous sommes 23ème. Nous avons besoin d’un effort pangouvernemental pour rationaliser les réglementations dont nous décidons encore avoir besoin et pour supprimer celles dont nous n’avons pas besoin.

Nous devons également encourager les entreprises à investir davantage dans des formations, des équipements et des technologies innovants et valorisant la main-d’œuvre. Le budget fédéral introduit effectivement des amortissements accélérés de ces investissements. Ce n’est pas une idée nouvelle, mais c’est un pas dans la bonne direction. Mais tandis que le gouvernement accorde des allègements fiscaux d’un côté, il augmente les impôts de nombreuses entreprises de l’autre. L’augmentation du taux d’imposition des gains en capital des sociétés constitue un frein majeur aux investissements dont nous avons désespérément besoin. Le résultat net est que nous avons rendu moins attrayant pour de nombreuses entreprises d’investir ici.

Nos impôts généralement élevés nous placent dans la position peu enviable de devoir payer des sommes exorbitantes aux entreprises pour construire des usines au Canada. Les récentes subventions massives aux fabricants de batteries de voitures électriques en sont l’exemple le plus évident. Le directeur parlementaire du budget estimations que nos gouvernements ont annoncé 43,6 milliards de dollars de subventions et de taxes abandonnées pour encourager les fabricants de batteries pour véhicules électriques à s’installer ici.

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Comparez cela aux 22 milliards de dollars que devrait rapporter l’augmentation de l’impôt sur les plus-values. Nous versons plus à l’industrie des batteries pour véhicules électriques que tous les revenus que nous tirerons de l’augmentation de l’impôt sur les plus-values. Il aurait été préférable et moins coûteux de réduire le taux d’imposition de toutes les entreprises de tous les secteurs pour encourager leurs investissements continus au Canada, comme l’a fait l’Irlande.

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La question n’est pas de savoir si nous devrions avoir des impôts sur les sociétés aussi bas qu’en Irlande ; le problème est que les impôts des entreprises canadiennes devraient diminuer, et non augmenter comme annoncé dans le dernier budget. Ce n’est pas la bonne direction si le gouvernement cherche à promouvoir l’amélioration de la productivité du Canada.

Frank Baylis est président exécutif de Baylis Medical Technologies.

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