Opinion : Réduire les émissions coûtera cher. Les gouvernements doivent admettre que

Atteindre la carboneutralité pourrait coûter aux Canadiens 9 000 $ par année d’ici 2050

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Par Charles DeLand

celui d’Ottawa Stratégies La réduction des émissions de gaz à effet de serre coûtera cher aux Canadiens, directement et indirectement. En 2021, la Banque Royale estimé qu’atteindre zéro émission nette d’ici 2050 pourrait coûter jusqu’à 2 000 milliards de dollars, soit près des trois quarts du PIB total de l’année dernière. Nous devrons également dépenser davantage pour nous protéger contre le changement climatique. Pour payer tout cela, le Canada a cruellement besoin de croissance économique.

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Même si pratiquement tous les gouvernements et partis d’opposition s’efforcent d’éviter de le dire, tenter de prévenir le changement climatique entraînera des difficultés économiques. Certes, il y aura de nouveaux emplois et entreprises « durables », mais l’impact net sera presque sûrement négatif. Attribuer un prix, par le biais d’une taxe ou d’une réglementation, à tout ce qui était auparavant gratuit, comme nous le pensions autrefois pour les émissions, a presque toujours un coût.

Cela ne veut pas dire que cela n’en vaut pas la peine. Les gouvernements du monde entier estiment que ne rien faire coûterait plus cher. Mais l’action n’est pas gratuite et les Canadiens ont besoin de plus de transparence de la part de leurs dirigeants à ce sujet.

Un nouveau public bienvenu tableau de bord aide à analyser l’économie de la politique climatique. Financé par Ressources naturelles Canada et développé par Navius ​​Research, il permet à l’utilisateur de sélectionner les coûts des énergies renouvelables, de l’hydrogène ou du captage du carbone ; le prix du pétrole ; et si certaines compensations d’émissions sont disponibles. Il peut ensuite calculer divers résultats liés à l’électricité, à l’énergie, aux émissions, à la technologie et à l’économie.

Tout cela est réalisé selon deux scénarios politiques. La première reflète les lois fédérales et provinciales en vigueur aujourd’hui, notamment la tarification du carbone. L’autre examine les effets d’une législation supplémentaire nécessaire pour amener le Canada à zéro émission nette d’ici 2050. (Malheureusement, le tableau de bord ne fournit pas de scénario dans lequel aucune mesure n’aurait été prise, c’est-à-dire ce qu’aurait été la croissance économique sans les initiatives climatiques. .)

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La comparaison des deux scénarios montre clairement que faire davantage en matière de climat pourrait réduire davantage la croissance économique au cours des 30 prochaines années. Les politiques par défaut visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 ont réduit la croissance économique annuelle moyenne à 1,40 pour cent, contre 1,87 pour cent comme elle le serait dans le cadre des politiques législatives actuelles (toutes les autres hypothèses étant laissées inchangées par l’utilisateur).

D’ici 2050, le PIB total selon le scénario actuellement prévu par la loi s’élèvera à 3 590 milliards de dollars (en dollars de 2015), contre 3 120 milliards de dollars dans le scénario zéro net, soit une différence de 467 milliards de dollars. Si nous supposons une population de 50 millions d’habitants en 2050, cela signifie que les Canadiens produisent plus de 9 000 $ de moins. par personne et par an qu’autrement, un coup dur pour leur prospérité.

Mais les politiques visant à réduire les émissions ne sont pas les seules génératrices de coûts. Il faut également composer avec les inconvénients du changement climatique. Les maisons peuvent avoir besoin de climatiseurs, de nouveaux bardeaux, de plus d’isolation, de pompes de puisard ou d’une meilleure assurance. L’adaptation à des tempêtes, des inondations et des incendies plus fréquents et plus violents peut nécessiter des dépenses accrues en matière de systèmes d’eau et d’irrigation, de réseaux électriques, de soins de santé, de bâtiments, de barrages, de ports, de routes, de chemins de fer, de pipelines, de réseaux de communication, etc. Il sera beaucoup plus facile de payer pour tout cela dans une économie en croissance que dans une économie stagnante.

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Même sans les coûts climatiques imminents, l’économie canadienne a besoin d’un coup de pouce. Selon l’OCDE, nous sommes sous-performants par rapport à nos pairs. Pas plus tard qu’en 2006, nous étions en tête de l’Australie en termes de PIB par habitant. L’année dernière, nous avions un retard de 4 000 $ (en dollars américains constants de 2015). Entre 2002 et l’année dernière, notre PIB par habitant est passé de 39 900 $ à 46 100 $, soit un peu moins de 16 pour cent. Au cours de la même période, le PIB américain par habitant est passé de 49 900 dollars à 62 900 dollars, soit une hausse de plus de 26 pour cent. Une étude récente de l’Institut CD Howe réalisée par Bill Robson et Mawakina Bafale trouve un stock de capital d’entreprise en baisse par travailleur disponible au Canada par rapport aux pays pairs. C’est inquiétant. L’investissement des entreprises est fortement corrélé à la croissance économique.

Pour arrêter et inverser le frein d’une croissance chroniquement faible, Ottawa doit donner la priorité à la productivité et aux investissements du secteur privé. Faciliter l’emprunt pour les petites entreprises souhaitant se développer serait utile, comme un autre nouveau CD Howe rapport montre. Il en serait de même pour réduire l’incertitude entourant la réglementation et les permis, en éliminant les droits de douane et en rendant les taxes plus compétitives. Et enfin, Ottawa devrait à la fois éliminer ses propres barrières au commerce intérieur canadien et pousser les provinces à éliminer les leurs.

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Les mots comptent aussi. Des signaux plus forts et plus fréquents – des acclamations enthousiastes et non des murmures ambivalents – soutenant les entrepreneurs et les entreprises canadiens dans tous divers secteurs, y compris le développement des ressources, seraient utiles, tout comme l’exécution rapide et professionnelle des fonctions gouvernementales.

Que les Canadiens soutiennent ou non la campagne actuelle vers la carboneutralité, ils doivent en comprendre les coûts. La réduction des émissions n’est pas gratuite. Nous avons besoin de la croissance du secteur privé pour soutenir nos ambitions en matière de réduction des émissions de carbone.

Charles DeLand est directeur associé de la recherche à l’Institut CD Howe.

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