samedi, décembre 28, 2024

Opinion : Quitter 2021 — Les problèmes de longue date pourraient être résolus en 2022

Espoir pour 2022 : si les gouvernements ont créé ces problèmes, ils peuvent aussi les résoudre

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Ce fut une autre année difficile pour les Canadiens. De la flambée des prix aux restrictions COVID, nous avons dû supporter beaucoup de choses. Bien que la pandémie ait évidemment été un facteur, bon nombre de nos défis de longue date, datant de bien avant COVID, sont en grande partie dus à une mauvaise politique gouvernementale. Cela peut sembler pessimiste, mais cela devrait en fait donner de l’espoir aux Canadiens pour 2022 : si les gouvernements ont créé ces problèmes, ils peuvent également les résoudre.

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Tenir compte des finances publiques. Dans les années qui ont précédé la COVID, les gouvernements du Canada fonctionnaient déjà bien dans le rouge. Entre 2007/08 et 2019/20 (pré-COVID), niveaux de dette publique Rose à Ottawa et dans toutes les provinces — en grande partie en raison de l’augmentation des dépenses. Croissance des dépenses de programmes dépassé croissance économique dans chaque province et au niveau fédéral au cours de cette période. Dépenses fédérales (hors frais d’intérêt de la dette) atteintes 9 671 $ par Canadien (corrigé de l’inflation) en 2019/20 — le niveau le plus élevé de l’histoire du Canada.

Puis la pandémie a frappé, ouvrant les vannes à des dépenses encore plus élevées. Au niveau fédéral, les dépenses de programmes ont bondi pour atteindre 12 825 $ par personne en 2021/2022. Et toutes ces nouvelles dépenses ont été financées par de nouvelles dettes. Parmi 29 pays avancés, le Canada avait le cinquième plus haut niveau de la dette totale du gouvernement (fédéral, provincial et local) en proportion de l’économie pour 2020. Selon le gouvernement Trudeau, la dette fédérale totale à elle seule dépasser 2,0 billions de dollars d’ici 2025/2026, et c’est avant de la frénésie de dépenses prévue dans le prochain budget du printemps. Un manque de restriction des dépenses, combiné au vieillissement de la population du Canada, mettra encore plus à rude épreuve les finances d’Ottawa.

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Nos gouvernements semblent parfois oublier que les Canadiens doivent payer des intérêts sur toute cette dette. Les intérêts de la dette fédérale coûteront 24,5 milliards de dollars en 2021/2022, pour atteindre 40,9 milliards de dollars d’ici 2026/2027. Une simple augmentation d’un point de pourcentage du taux d’intérêt effectif ferait grimper les frais d’intérêt annuels à 50,9 milliards de dollars en 2026/27. Des frais d’intérêt plus élevés sur la dette pourraient entraîner de nouvelles baisses de la cote de la dette du Canada, ce qui pourrait déclencher un cycle de déficits budgétaires plus importants et d’accumulation de dettes.

Sur le plan fiscal, les Canadiens continuent de subir une mauvaise politique gouvernementale. En 2015, le gouvernement Trudeau a augmenté le taux maximum de l’impôt sur le revenu des particuliers de 29 à 33 pour cent. Depuis 2010, sept gouvernements provinciaux sur dix ont également augmenté leurs taux d’imposition les plus élevés sur le revenu des particuliers. Le Canada possède maintenant certains des plus haut ces taux dans le monde développé. Et les hausses d’impôts ne sont peut-être pas terminées. Les libéraux minoritaires ont besoin d’un autre parti pour appuyer tout projet de loi. De concert avec le NPD, ils pourraient bien augmenter les impôts sur les gains en capital, introduire un nouvel impôt sur la fortune et/ou augmenter les impôts des entrepreneurs. Des impôts plus élevés rendent le Canada moins attrayant pour les entrepreneurs, les professionnels et les propriétaires d’entreprise qui stimulent l’innovation, l’investissement et la création d’emplois — des choses dont nous avons besoin de plus, pas de moins.

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Malheureusement, la hausse des impôts et l’augmentation des dépenses n’ont pas entraîné d’améliorations dans des domaines politiques clés tels que les soins de santé. Le Canada était le deuxième dépenseur (à 11,3 % du PIB) parmi 28 pays de comparaison dotés de soins de santé universels en 2019, mais nos performances sur les indicateurs clés étaient généralement médiocres à médiocres. La pandémie a exacerbé ces problèmes systémiques. Par exemple, en 2021, les Canadiens ont été confrontés à la le plus long les temps d’attente pour les soins de santé depuis 1993, lorsque l’Institut Fraser a commencé à publier des données sur les temps d’attente.

L’investissement, ou son absence, est un autre gros problème. Une récente étudier ont constaté que de 2010 à 2019, le taux de croissance des investissements en capital au Canada était nettement inférieur à celui des États-Unis et d’autres pays développés. Cela contraste fortement avec la décennie précédente, lorsque le Canada a généralement connu des taux de croissance des investissements plus élevés que les autres pays développés. Et ce n’est pas seulement un problème dans l’industrie pétrolière et gazière. De 2014 à 2019, une majorité des industries ont connu une réduction des investissements dans la propriété intellectuelle et les machines et équipements, des domaines essentiels à la croissance de la productivité, qui est le fondement de la croissance et de la reprise économiques.

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Enfin, regardons le secteur de l’énergie, qui représente plus de 10 p. 100 de notre économie. Dépenses dans le secteur pétrolier et gazier du Canada dégringolé de 54,5 milliards de dollars en 2015 à 21,4 milliards de dollars en 2020, soit une baisse de 60 %. Selon un 2021 sondage des investisseurs pétroliers et gaziers, parmi les 22 juridictions canadiennes et américaines productrices d’énergie, aucune province canadienne, pas même l’Alberta, ne se classe dans le top 10 des endroits les plus attrayants pour investir. Les investisseurs ont évoqué l’incertitude concernant la réglementation, entre autres préoccupations. Les récentes annonces du gouvernement Trudeau, dont une plafonnement des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du pétrole et du gaz, ne font qu’empirer la situation.

En 2021, comme en 2020, le Canada a fait face à un ensemble unique de défis. Mais les problèmes fondamentaux de la politique gouvernementale existaient avant la pandémie. Voici la bonne nouvelle ; à l’aube de la nouvelle année, les décideurs de tout le pays, y compris à Ottawa, peuvent changer les perspectives pour 2022 en reconnaissant les causes profondes de ces problèmes et en recherchant des solutions.

Tegan Hill est économiste à l’Institut Fraser.

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