La solution Trudeau dès le premier jour a été d’emprunter, ce qui reporte simplement la facture fiscale à l’avenir
Contenu de l’article
De Jason Clemens et Steven Globerman
Publicité 2
Contenu de l’article
Selon un nouveau sondage, 42 % des Canadiens croient que le socialisme est le système économique idéal. C’est légèrement moins qu’au Royaume-Uni (43 %) mais plus élevé qu’aux États-Unis (31 %) et en Australie (40 %). Un seul problème : peu de Canadiens veulent payer plus d’impôts pour le financer.
Contenu de l’article
Le soutien des jeunes Canadiens au « socialisme » est vraisemblablement dû en partie à leur manque d’expérience du monde réel avec le véritable socialisme et la misère qu’il a imposée. Les données des sondages le confirment. Le soutien au socialisme passe de 50 % chez les Canadiens de 18 à 24 ans à 38 % chez les Canadiens de plus de 55 ans.
Il y a aussi la question de savoir ce que ses partisans du XXIe siècle entendent réellement par « socialisme ». Contrairement à autres sondages à ce sujet, celle-ci, qui a été menée par Léger à l’automne 2022, comportait des définitions du socialisme. Seulement 25 % des Canadiens interrogés définissent le socialisme comme la prise de contrôle des entreprises et des industries par le gouvernement, ce qui est la définition classique (c’est-à-dire « posséder les moyens de production »).
Publicité 3
Contenu de l’article
Alors, qu’est-ce que les Canadiens entendent par socialisme? L’écrasante majorité des personnes interrogées (65%) définissent le socialisme comme le gouvernement fournissant plus de services, tandis que 57% le définissent comme le gouvernement fournissant un revenu minimum garanti.
Le fait que le gouvernement offre plus de services est certainement conforme aux politiques et aux aspirations du gouvernement fédéral. Le gouvernement Trudeau a augmentation des transferts aux provinces pour soutenir les soins de santé, l’éducation postsecondaire et l’aide sociale. Il a également instauré un nouveau transfert aux familles admissibles avec enfants (le Allocation canadienne pour enfants) et a créé deux nouveaux programmes fédéraux pour collaborer avec les provinces afin de soutenir soins dentaires et garderieet il promet d’introduire un nouveau régime national d’assurance-médicaments programme.
Publicité 4
Contenu de l’article
Que cela s’appelle socialisme ou non, des dépenses publiques plus élevées pour des services nouveaux et élargis – sans parler d’un revenu minimum garanti – nécessitent des impôts plus élevés. Mais les données sont claires : la plupart des Canadiens ne veulent pas payer plus d’impôts. Selon le sondage, qui proposait à tous les répondants quatre options fiscales pour aider à financer le socialisme, les deux options les plus populaires étaient de loin un nouvel impôt sur la fortune pour le 1% le plus riche, qui a obtenu un soutien de 72%, et une augmentation de l’impôt sur le revenu des particuliers. pour les 10 % les plus riches, qui ont obtenu un soutien de 59 %. La logique semble simple : la plupart des répondants supposent que ces deux taxes ne les affecteraient pas. Les deux autres options fiscales étaient beaucoup moins populaires. Une augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu des particuliers n’a recueilli que 31 % de soutien, tandis que seulement 16 % des répondants étaient en faveur d’une augmentation de la TPS.
Publicité 5
Contenu de l’article
Au cours de ses huit années au pouvoir, le gouvernement Trudeau a déjà augmenté le taux d’imposition le plus élevé sur le revenu des particuliers de 29 à 33 pour cent et a songé à plusieurs reprises à introduire un nouvel impôt sur la fortune et augmenter les impôts sur les plus-values. Dans l’état actuel des choses, les 20 % des familles les plus riches paient déjà une part disproportionnée de la charge fiscale totalegagnant 44,6 % de tous les revenus mais payant 53,0 % de tous les impôts (fédéraux, provinciaux et locaux).
-
Terence Corcoran : Droits de propriété ? Pas question, mec. C’est le Canada!
-
Matthew Lau: Le retour au travail devrait être élémentaire, mon cher Premier ministre
-
Opinion: le tribunal donne aux universités un laissez-passer gratuit pour enfreindre la vie privée
Le problème pour Ottawa et les partisans du socialisme est que parce que ces hausses d’impôts ciblées ne génèrent pas suffisamment de revenus pour couvrir les coûts des nouvelles dépenses, l’argent doit être emprunté, ce qui augmente la dette publique et ralentit la croissance économique. Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement fédéral actuel, la dette nationale totale du Canada est passée de 1,1 billion de dollars à une estimation 1,9 billion de dollars cette année.
Publicité 6
Contenu de l’article
Le Canada est sur une trajectoire budgétaire insoutenable alors que les gouvernements, en particulier le gouvernement fédéral, élargissent les programmes existants tout en en ajoutant de nouveaux sans être honnêtes avec les Canadiens quant à la nécessité ultime d’augmenter les impôts à grande échelle pour les payer. La solution Trudeau depuis le premier jour a été d’emprunter, ce qui reporte simplement la facture fiscale à l’avenir.
Et la facture commence déjà à arriver. Ottawa s’attend à dépenser 43,3 milliards de dollars l’année prochaine uniquement sur les intérêts de la dette nationale. C’est plus que ce qu’il dépense pour l’assurance-emploi, l’Allocation canadienne pour enfants ou le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, et presque autant que le total des transferts pour la santé aux provinces (49,3 milliards de dollars).
Les pressions financières exercées par les nouvelles dépenses, conjuguées à l’augmentation de la dette et des frais d’intérêt, finiront par forcer une décision sur les gouvernements et les Canadiens en général. Si nous voulons un gouvernement plus important, nous devrons en payer le prix sous la forme d’impôts plus élevés. Comme le lauréat du prix Nobel Milton Friedman nous l’a souvent rappelé, il n’y a pas de repas gratuit, pas même pour les partisans du socialisme.
Jason Clemens et Steven Globerman sont économistes au Fraser Institute.
commentaires
Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.
Rejoindre la conversation