Opinion : Quand Pierre Poilievre frappe à votre porte, exigez le choix en matière de soins de santé

Les Canadiens hors Québec ne sont pas autorisés à acheter des soins de santé localement. Les gardiens fédéraux qui appliquent cette règle devraient être désarmés

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Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a récemment fait sourciller avec un chronique dans ce journal critiquant plusieurs associations professionnelles. Au lieu de financer les lobbyistes, a-t-il réprimandé les chefs d’entreprise, ils devraient s’efforcer de convaincre les Canadiens des mérites d’un changement des politiques gouvernementales: «Quand (le public commence) à me parler de vos idées à ma porte à Windsor, St. John’s, Trois-Rivières, et Port Alberni, alors je réfléchirai à (les) promulguer.

Poilievre n’est évidemment pas le premier politicien à dire qu’il écoutera les Canadiens. Les conservateurs, les libéraux et les néo-démocrates affirment tous la même chose – et l’ont toujours fait. Mais combien ont réellement fait quelque chose pour répondre aux préoccupations des Canadiens ? En matière de soins de santé, pas beaucoup.

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Des patients mourir sur des listes d’attente aux patients « gravement malades » à qui on demande de partager un seul lit d’hôpital, notre système est en crise. UN récent sondage Léger a révélé que 64 pour cent des Canadiens croient qu’un « changement majeur » est nécessaire, tandis que seulement cinq pour cent estiment que plus d’argent est la solution. La très grande majorité du public comprend que 30 années passées à injecter de l’argent dans le système n’ont pas fonctionné.

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Alors, qui, à Ottawa, fait pression pour un « changement majeur » dans les soins de santé ? Personne. M. Poilievre a donc une formidable occasion de démontrer qu’il veut faire les choses différemment. Il pourrait s’attaquer aux « gardiens » du système de santé fédéral.

Ottawa régulièrement coupe le financement de la santé cet argent va aux programmes provinciaux qui permettent aux patients de choisir entre recevoir des examens ou d’autres services par l’intermédiaire du système public ou les payer dans un établissement non gouvernemental. Ottawa semble croire que tout le monde devrait souffrir solidairement dans les longues files d’attente dans le système gouvernemental.

Enfin, pas exactement tout le monde. Dans une entrevue plus tôt cette année, le Dr Brian Day, ancien président de l’Association médicale canadienne, nous a rappelé que les employés du gouvernement fédéral sont autorisés à accéder aux cliniques privées pour se faire soigner, notamment au Cambie Surgery Centre de Vancouver, qu’il a fondé. Comme il dit le Vancouver Sun en 2017, « Ils sont exemptés des lois qui obligent les autres à attendre. »

Au fil des ans, les politiciens canadiens de haut rang ont souvent voyagé aux États-Unis pour y recevoir des soins, notamment l’ancien premier ministre Jean Chrétien. Les politiciens avec des salaires à six chiffres et des pensions en or ont les moyens d’échapper au désordre du système de santé qu’eux et leurs prédécesseurs ont créé.

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Mais l’interdiction de payer pour des soins de santé privés peut frapper durement les Canadiens ordinaires. L’Albertain Jeff Krushell a déclaré à SecondStreet.org qu’il avait des pensées très sombres alors qu’il devait attendre un à deux ans pour une opération au dos dans le système public. Incapable de supporter la douleur, il a finalement envisagé des options non gouvernementales et, à sa grande joie, a découvert que la seule clinique privée offrant la chirurgie dont il avait besoin se trouvait juste à côté, à Calgary.

Malheureusement, son enthousiasme s’est rapidement estompé lorsqu’il a appris que les règles gouvernementales l’empêchaient de payer ses traitements à la clinique de Calgary. Tout le monde au Canada pourrait faire cela, mais pas les Albertains. Jeff a fini par se rendre jusqu’à Atlanta pour son opération. Les règles canadiennes absurdes signifiaient qu’il devait dépenser plus d’argent en vols et en hébergement et qu’il n’avait pas la possibilité d’avoir sa famille à ses côtés pendant qu’il se remettait d’une opération.

La plupart des Canadiens – contrairement à pratiquement tout le monde sur la planète – sont confrontés aux mêmes obstacles lorsqu’il s’agit de payer une chirurgie privée dans leur propre province. Le Québec est la seule exception en raison de l’arrêt Chaoulli de la Cour suprême en 2005.

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La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, nous a récemment suggéré ses mains étaient liées lorsqu’il s’agissait de permettre aux patients de l’Alberta d’accéder à des chirurgies privées dans leur propre province. Elle a laissé entendre que la règle interdisant cela est en place parce que si l’Alberta permettait aux patients d’accéder à une chirurgie privée locale, Ottawa réduirait son financement de la santé à son gouvernement.

Pierre Poilievre pourrait résoudre ce problème en accordant à tous les Canadiens les mêmes droits dont jouissent les Québécois. Il pourrait modifier la Loi canadienne sur la santé pour préciser clairement que les patients ont le droit de choisir entre utiliser le système public, les cliniques à but non lucratif ou les cliniques privées. La Suède, la Norvège, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et d’innombrables autres pays dotés de systèmes de santé universels plus performants que nous offrent tous ce choix aux patients.

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Un sondage Léger 2022 trouvé 62 pour cent des Canadiens soutiennent un tel changement. Quel est le problème ? Des politiciens à Ottawa qui prétendent écouter mais n’agissent pas.

Pour le bien des patients, espérons que M. Poilievre est différent. S’il vient à votre porte, assurez-vous de lui dire ce que vous pensez de la réforme de la santé.

Colin Craig est président de SecondStreet.org.

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