Trop souvent, la réponse est une réglementation inefficace et inefficace qui prend trop de temps, coûte trop cher et est trop lourde et imprévisible.
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Par Paul Deegan et Kevin Lynch
Le Canada est doté de ressources naturelles – notre avantage comparatif dans un monde compétitif. Notre géographie nous donne accès par voie terrestre aux États-Unis et au reste de l’hémisphère. Nous disposons de deux chemins de fer de fret parmi les plus efficaces au monde, reliant les ports des deux côtes et des États-Unis, offrant ainsi un accès maritime à l’Europe et à l’Asie. Nous disposons d’une main-d’œuvre très qualifiée possédant un excellent savoir-faire en ingénierie. Nous avons des banques et des fonds de pension solides qui disposent de capitaux à investir. Alors pourquoi ne peut-on plus rien construire au Canada ?
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Alors que le gouvernement fédéral prépare son budget 2024, il doit se concentrer sur les raisons pour lesquelles nous avons tant de difficulté à construire les infrastructures essentielles dont notre économie a besoin pour croître, être compétitive et prospérer.
Les exemples sont partout. Pourquoi ne pouvons-nous pas construire des terminaux d’exportation de GNL pour répondre aux besoins mondiaux, comme le font nos concurrents américains et australiens ? À quand remonte la dernière fois que cette ancienne puissance minière mondiale a ouvert de nouvelles mines majeures ? Pourquoi est-il si difficile de construire de nouveaux pipelines indispensables comme le TMX ? Pourquoi ne pouvons-nous pas construire davantage de centrales nucléaires, de barrages hydroélectriques et de parcs éoliens à faibles émissions de carbone pour rendre la transition énergétique possible ? Pourquoi avons-nous du mal à construire suffisamment de maisons et d’appartements pour loger les Canadiens ?
Trop souvent, la réponse est une réglementation inefficace et inefficace qui s’est transformée en une taxe furtive et insidieuse sur l’emploi et la croissance au Canada. Le Canada n’est pas brisé, mais notre régime réglementaire l’est certainement. Les gouvernements ont créé un système de réglementation qui décourage les investissements de capitaux de nos propres entreprises, fait fuir les investissements étrangers et sape notre productivité et notre compétitivité.
La réglementation prend trop de temps, coûte trop cher, est trop lourde et imprévisible. Les niveaux de gouvernement qui se chevauchent et parfois en concurrence, les droits et appels étendus des intervenants et les règles qui semblent souvent pencher en faveur du rejet rendent les grands projets d’investissement excessivement risqués – sans parler des risques de marché substantiels qu’ils impliquent inévitablement.
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Pourquoi faut-il 15 ans ou plus pour planifier et construire des mines au Canada alors que nos minéraux essentiels sont nécessaires de toute urgence pour alimenter à la fois la révolution des véhicules électriques et la prochaine génération de puces informatiques ? Pourquoi l’examen fédéral et l’approbation des infrastructures propices au commerce prennent-ils des années, voire des décennies, alors que nous sommes en concurrence féroce avec les États-Unis et le Mexique pour devenir des maillons clés dans l’évolution des chaînes d’approvisionnement mondiales ?
Neuf ans après l’annonce d’un projet de terminal ferroviaire en Ontario et trois ans après que le ministre responsable l’a approuvé — à la suite d’un examen approfondi en vertu de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale — un juge de la Cour fédérale a récemment rejeté le projet. Autre exemple : l’année dernière, l’Alberta a suspendu les approbations de projets éoliens et solaires, gelant ainsi le secteur des énergies renouvelables en pleine expansion de la province, avant de lever récemment le gel, mais en ajoutant de nouvelles règles et réglementations onéreuses à un moment où les gouvernements devraient réduire les formalités administratives pour conduire. investissement.
Comment pourrions-nous réduire le fardeau réglementaire tout en garantissant des protections environnementales rigoureuses ? Premièrement, nous pourrions passer à une seule évaluation par projet, et non à une par niveau de gouvernement, et nous pourrions accorder plus de latitude pour prendre en compte les impacts économiques. Deuxièmement, l’évaluation doit comporter des délais clairs se terminant par des délais stricts. Troisièmement, seules les personnes ou les groupes qui peuvent démontrer qu’un projet les affectera directement devraient obtenir le statut d’intervenant. Quatrièmement, les appels doivent être limités et rationalisés, afin de ne pas tuer des projets avec des retards interminables. Cinquièmement, les tribunaux devraient faire preuve d’une plus grande déférence à l’égard des décisions de politique économique et de sécurité nationale prises par le Cabinet. Sixièmement, une fois la décision rendue, ses promoteurs devraient avoir pleinement recours aux injonctions – que la police devrait appliquer – contre les tentatives visant à en bloquer la mise en œuvre.
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Rigueur et rapidité ne sont pas incompatibles : les retards interminables et les incertitudes inutiles tuent les projets et envoient ailleurs les capitaux patients et à long terme. Nous devons compléter les évaluations et les mesures de protection environnementales rigoureuses par une mentalité plus prête à démarrer dans ce pays. Notre prospérité et notre croissance dépendent des deux.
Dans le budget de l’année dernière, le gouvernement fédéral a déclaré : « Pour bâtir une économie propre au Canada, il faudra des investissements importants et soutenus du secteur privé dans l’électricité propre, les minéraux essentiels et d’autres projets majeurs. Il est essentiel de garantir l’achèvement dans les délais de ces projets.
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Le budget de cette année devrait revenir sur la question de l’opportunité et lancer une refonte globale du processus d’approbation réglementaire massif, redondant, déroutant et fastidieux dans ce pays. Nous pouvons avoir une réglementation efficace tout en protégeant les intérêts des Canadiens.
Poste financier
Kevin Lynch a été greffier du Conseil privé et vice-président de BMO Groupe financier. Paul Deegan, ancien responsable des affaires publiques chez BMO et CN, a servi à la Maison Blanche de Clinton.
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