L’expédition de GNL générerait des dizaines de milliards de dollars, réduirait les émissions de carbone et assurerait la réconciliation avec les Premières Nations
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Par Adam Pankratz
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« Y a-t-il un autre point sur lequel vous voudriez attirer mon attention ? demanda le détective. « Au curieux incident du chien pendant la nuit », répondit Holmes. « Le chien n’a rien fait pendant la nuit », a répondu le détective. « C’était le curieux incident », a déclaré Holmes. — Sir Arthur Conan Doyle
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Cet échange de l’aventure Sherlock Holmes « Silver Blaze » est devenu célèbre pour souligner que ce qui n’est pas dit ou fait peut finalement révéler plus que ce qui est.
En Colombie-Britannique, nous avons récemment eu un tel incident. Sans surprise, cela s’est passé sans grande pompe : il est difficile de faire la une de ce qui n’a pas été dit. Au cours de la troisième semaine de janvier, des dirigeants du secteur des ressources naturelles de la province se sont réunis à Prince George pour le Forum annuel des ressources naturelles de la Colombie-Britannique. Des PDG et d’autres acteurs importants étaient présents de tous les secteurs des ressources qui font tourner l’économie de la Colombie-Britannique : exploitation minière, BC Hydro, foresterie, pétrole et autres.
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Dans son discours d’ouverture à ce rassemblement de poids lourds de l’industrie, le nouveau premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a parlé de l’hydrogène et du besoin de durabilité et de faible émission de carbone – à plusieurs reprises – mais sans jamais préciser ce qu’il voulait vraiment dire. Mais le premier ministre Eby a mentionné le nouveau produit star de la Colombie-Britannique – et en fait du monde – le gaz naturel liquéfié (GNL), précisément zéro fois. Le chien, pour ainsi dire, n’a pas aboyé.
Royal Dutch Shell souhaite agrandir le terminal de LNG Canada qui devrait commencer à expédier du gaz liquéfié de Kitimat dans le nord de la Colombie-Britannique en 2025. L’expansion doublerait la capacité du projet à 28 millions de tonnes de GNL par an et pourrait être prête d’ici 2028 si elle est approuvée. Il ne fait aucun doute que le désir de Shell d’étendre le projet découle de sa projection selon laquelle, sans investissements supplémentaires, il y aura un marché mondial manque à gagner de l’approvisionnement en GNL d’ici la fin des années 2020. Les deux principaux moteurs de cette prévision sont le détournement de l’Europe du gaz russe et l’augmentation de la demande asiatique de GNL comme alternative à faible émission de carbone au charbon.
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GNL produit entre 50 et 65 % moins d’émissions que le charbon, ce qui en fait un combustible de transition idéal. Chine, Allemagne et d’autres signent d’énormes contrats à long terme avec n’importe quel pays désireux de profiter de cette opportunité. Plusieurs pays, dont l’Allemagne et le Japon, sont en effet venus implorer le Canada pour nous demander de développer notre gaz naturel et de le leur vendre. Notre réponse a été de leur offrir de l’hydrogène à la place.
La Colombie-Britannique devrait enfoncer la porte de chaque ministre du cabinet fédéral pour dire qu’elle insiste pour développer ses ressources en GNL et s’ouvrir aux affaires. Aux prix actuels, chaque méthanier quittant Kitimat transportera du gaz pour une valeur d’environ 100 millions de dollars. Les plans actuels prévoient un navire par jour. S’ils rejettent la proposition de Shell de doubler la capacité de LNG Canada, la Colombie-Britannique et Ottawa disent en fait non à des ventes de 36 milliards de dollars par année.
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Le budget provincial publié la semaine dernière souligne l’importance financière du GNL pour la Colombie-Britannique. Avec son déficit de 4,2 milliards de dollars, le budget finance de nombreux services louables. Mais comment sera-t-il payé ? Tableaux 4.8 et A.9 du Budget et plan financier indiquent que les redevances gazières apporteront plus de 2 milliards de dollars par an. Pourquoi sommes-nous timides face aux tentatives de doubler cela?
Parce que l’énergie utilisée pour le liquéfier provient du GNL d’Hydro BC, c’est l’un des gaz les plus propres au monde. En comparaison, en 10 ans d’exploitation, le Golden Pass GNL projet à Houston émettra 30 millions de tonnes de carbone de plus que LNG Canada. Remplacer le gaz plus sale, sans parler du charbon, par le gaz plus propre de la Colombie-Britannique réduirait la production mondiale de carbone.
L’opportunité économique que le GNL offre aux communautés des Premières Nations est également incomparable. La First Nations LNG Alliance a récemment écrit au premier ministre Eby pour souligner ce que la Colombie-Britannique perdrait en ne profitant pas de sa manne de GNL.
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En somme, David Eby s’est vu offrir une opportunité économique générationnelle pour la Colombie-Britannique et, en fait, pour le Canada. L’expédition de GNL depuis la Colombie-Britannique générerait des dizaines de milliards de dollars en activité économique, réduirait les émissions mondiales de carbone et assurerait une véritable réconciliation économique aux Premières Nations. Alors pourquoi ce chien n’aboie-t-il pas ?
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Le motif est souvent mystérieux, comme Holmes l’a enseigné. Mais dans ce cas, le silence du premier ministre suggère fortement que le NPD de la Colombie-Britannique a été capturé par une éco-idéologie qui ne peut pas – ou refuse – de comprendre que le GNL offre aujourd’hui une véritable transition à faible émission de carbone, alors que l’hydrogène est principalement un bien- hors possibilité pour l’avenir.
Si les dirigeants du Japon et de l’Allemagne s’étaient tamponnés le front avec « GNL ! DÈS QUE POSSIBLE! S’il te plaît! » ils n’auraient pas pu nous envoyer un message plus clair. David Eby, qu’est-ce que tu attends ?
Adam Pankratz est chargé de cours à la Sauder School of Business de l’Université de la Colombie-Britannique et siège au conseil d’administration de Rokmaster Resources.
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