jeudi, décembre 26, 2024

Opinion: Peu de soutien pour les grands projets d’Ottawa – s’ils incluent des hausses d’impôts

Ottawa essaie de vendre aux Canadiens de nouveaux programmes et les dépenses nécessaires sans y attacher de prix

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Le dernier budget fédéral comprend des plans pour plusieurs programmes nouveaux ou élargis, y compris les garderies nationales, l’assurance-médicaments nationale et les soins dentaires. Sondage après sondage, les Canadiens semblent vouloir ces nouveaux programmes. Selon de nouvelles données, cependant, lorsqu’on demande directement et clairement aux Canadiens de payer pour ces nouveaux programmes, le soutien qui leur est accordé s’effondre.

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D’après un Angus Reid sondage en 2021, 84 % des familles canadiennes ayant des enfants de moins de six ans ont soutenu les dépenses gouvernementales pour des services de garde abordables. De même, un nouveau sondage Léger commandée par le Fraser Institute a trouvé 69 % de soutien pour une garderie à 10 $ par jour. Alors, ces données fournissent-elles des preuves accablantes de soutien aux nouveaux programmes gouvernementaux de garderies et à des niveaux plus élevés de dépenses publiques ?

En bref, non, car ils ratent la moitié de la question : qui paie pour cela. À moins que les coûts ne soient inclus dans l’équation, c’est comme demander à quelqu’un s’il aimerait un nouveau bien ou service, sans avoir à le payer. Mais bien sûr, les contribuables finissent par payer toutes les dépenses du gouvernement.

Le même sondage Léger demandait aux Canadiens s’ils appuieraient les garderies à 10 $ par jour si Ottawa augmentait la TPS pour financer une partie ou la totalité des niveaux de dépenses plus élevés prévus. L’appui au programme est passé de 69 % à 36 %, soit à peine un Canadien sur trois.

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Nous constatons les mêmes résultats avec l’assurance-médicaments, une autre priorité du gouvernement fédéral. Un 2019 sondage parrainé par la Fondation des maladies du cœur du Canada a révélé que près de neuf Canadiens sur 10 appuyaient un programme national de médicaments sur ordonnance, des résultats similaires à ceux d’un Angus Reid de 2020 sondage qui a trouvé 86 pour cent de soutien pour le régime national d’assurance-médicaments. Selon le nouveau sondage Léger, cependant, le soutien à un programme national de médicaments sur ordonnance chute de près de moitié – passant de 79 % à l’échelle nationale à seulement 40 % – lorsqu’il s’accompagne d’une hausse de la TPS.

Enfin un Ipsos 2019 sondage a montré un soutien de 86% pour un programme gouvernemental visant à couvrir les soins dentaires pour les Canadiens sans assurance. Mais, selon les nouvelles données, le soutien à un programme national de soins dentaires passe de 72 % à 42 % lorsqu’on demande aux Canadiens de le payer avec une TPS plus élevée.

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Les résultats sont clairs. Lorsque les Canadiens se voient offrir un choix transparent quant à l’augmentation des dépenses gouvernementales associées aux augmentations d’impôt nécessaires pour les payer, moins de la moitié des Canadiens appuient de nouveaux programmes, comparativement à un soutien écrasant lorsqu’aucun coût (c.-à-d. des augmentations d’impôt) n’est associé.

En fait, depuis son arrivée au pouvoir en 2015, le gouvernement Trudeau s’est largement appuyé sur l’emprunt pour financer l’augmentation des dépenses. Mais les emprunts sont simplement des impôts reportés dans le futur, plutôt qu’imposés immédiatement. Le gouvernement a augmenté les impôts ici et là, mais rien de si important que les Canadiens moyens reconnaissent facilement l’augmentation des impôts. En d’autres termes, le gouvernement essaie de vendre aux Canadiens de nouveaux programmes et les dépenses nécessaires pour eux sans y associer un coût, qu’ils ont reporté à l’avenir en empruntant.

C’est l’une des raisons pour lesquelles la dette fédérale du Canada (avant ajustement pour tenir compte des actifs financiers) devrait atteindre près de 2 billions de dollars dans les cinq prochaines années. Mais le gouvernement Trudeau manque de piste pour financer sa propension à dépenser toujours plus par l’emprunt. À un moment donné, les Canadiens devront payer des impôts plus élevés pour toutes les nouvelles dépenses, et la majorité du pays n’est pas nécessairement d’accord avec cela.

Jake Fuss et Jason Clemens sont économistes au Fraser Institute.

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