Alors que la situation en Europe demeure instable, la hausse des prix du pétrole et du gaz augmente les revenus des provinces et d’Ottawa
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Par Jason Clemens, Jake Fuss et Milagros Palacios
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Alors que la guerre en Ukraine a accru l’incertitude dans le monde, en particulier sur les marchés de l’énergie, ici, au pays, nous approchons rapidement d’un test critique de la probité financière du gouvernement Trudeau. Ottawa aura probablement plus de revenus – peut-être considérablement plus – que prévu récemment lorsque le gouvernement déposera son prochain budget, peut-être à la fin mars. La ministre des Finances Freeland et le premier ministre Trudeau sont confrontés à un test budgétaire : peuvent-ils limiter leur propension à dépenser pour améliorer les finances fédérales compte tenu de l’augmentation imprévue des revenus ?
Toutes les provinces qui ont récemment mis à jour leurs finances ont signalé des améliorations marquées de leurs revenus. La chute récente mise à jour fiscale de l’Ontario, par exemple, ont indiqué que les revenus seraient supérieurs de 22,6 milliards de dollars aux prévisions de l’an dernier budget. de l’Alberta Budget 2022 s’attend à ce que les revenus soient supérieurs de 18,0 milliards de dollars en 2021-2022 au budget initial l’année dernière, grâce en grande partie à l’augmentation des revenus tirés des ressources, mais aussi à l’augmentation des revenus tirés de l’impôt sur le revenu des particuliers et des entreprises. Les revenus sont également en hausse en Colombie britannique et Île-du-Prince-Édouardqui ont tous deux récemment publié leurs budgets 2022.
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Alors que la situation en Europe demeure instable, la hausse des prix du pétrole et du gaz augmente les revenus des provinces et d’Ottawa. Il en va de même pour la hausse de l’inflation, que ressentent les Canadiens, non seulement à la pompe, mais presque partout. Malheureusement, le gouvernement Trudeau a un mauvais bilan avec des revenus inattendus, choisissant à chaque occasion d’augmenter les dépenses plutôt que de tendre vers l’équilibre budgétaire.
Considérez l’exercice 2018-2019 et les décisions du ministre des Finances de l’époque, Bill Morneau, et du premier ministre Trudeau. Comme d’habitude, Ottawa a présenté un budget complet au printemps et un mise à jour économique et fiscale en automne. Entre le budget et la mise à jour, les revenus ont été supérieurs de 5,5 milliards de dollars (et la dette fédérale coûte 2,5 milliards de dollars de moins) que prévu, ce qui a donné lieu à une manne de 8,0 milliards de dollars.
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Si le gouvernement avait simplement continué à dépenser en fonction de ses plans publiés dans le budget du printemps, il aurait pu réduire le déficit d’un montant prévu de 18,1 milliards de dollars à environ 10,0 milliards de dollars. Au lieu de cela, bien que ses plans de dépenses ne datent que de quelques mois, il a augmenté ses dépenses d’exactement 8,0 milliards de dollars et le déficit a été enregistré comme initialement prévu, à 18,1 milliards de dollars. Malgré des revenus supplémentaires de 8,0 milliards de dollars, le gouvernement Trudeau n’a pas été en mesure de réduire le déficit budgétaire d’un seul dollar.
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Non seulement le gouvernement, sous les ministres des Finances Morneau et Freeland, a démontré une propension à dépenser au détriment de la réalisation de progrès vers l’équilibre budgétaire, mais il ne semble pas intéressé à cibler l’aide aux Canadiens dans le besoin, ce qui permettrait de mieux contrôler les dépenses et les emprunts nécessaire pour le financer. Par exemple, plusieurs analyses récentes du Fraser Institute de l’Allocation canadienne pour enfants (ACE), une réforme caractéristique du gouvernement Trudeau, montrent que malgré la rhétorique politique, l’augmentation des dépenses de l’ACE a largement bénéficié moyen- et même certains supérieur-les familles à revenu plutôt que les familles à faible revenu.
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De plus, un Analyse des programmes liés au COVID, y compris le CERB, le CESB (CERB pour les étudiants) et les paiements COVID uniques aux personnes âgées, ont conclu que jusqu’à 27,4% (ou 81,6 milliards de dollars) des dépenses étaient mal ciblées et fournissaient une aide aux personnes et aux familles avec besoin douteux. De même, une récente enquête de Statistique Canada rapport ont constaté que les grandes sociétés étaient deux fois plus susceptibles que les petites entreprises de recevoir la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) malgré le fait que le programme ait été adopté pour cibler l’aide aux petites entreprises.
Il ne serait pas surprenant, bien sûr, que l’agression russe en Ukraine oblige Ottawa à augmenter les dépenses globales de défense. Mais ce sont les choix que les gouvernements doivent faire. Ottawa dépense-t-il simplement plus d’argent (encore) et ne fait-il aucun progrès pour équilibrer le budget, ou examine-t-il les dépenses actuelles pour trouver des gaspillages, des doubles emplois et des économies afin que ses plans de dépenses tiennent compte de l’augmentation des dépenses de défense ?
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À la lumière des revenus exceptionnels que beaucoup s’attendent à voir dans le prochain budget fédéral, si le gouvernement Trudeau adhère au plan de dépenses qu’il a présenté dans le Mise à jour de l’automne 2021 (qui s’élève à plus de 420 milliards de dollars l’an prochain), cela pourrait réduire considérablement le déficit et placer le Canada sur une voie réaliste vers l’équilibre budgétaire. Cependant, une telle approche nécessite une modération des dépenses face à une aubaine. Il s’agit d’un test pour le ministre des Finances relativement nouveau et le gouvernement Trudeau plus largement : dépenser ou ne pas dépenser.
Jason Clemens, Milagros Palacios et Jake Fuss sont économistes au Fraser Institute.