mercredi, novembre 20, 2024

Opinion: Ottawa a 13% de soutien sur ses politiques pétrolières et gazières

Un nouveau sondage montre que les Canadiens sont plus de trois fois plus susceptibles d’être d’accord avec l’industrie pétrolière et gazière qu’Ottawa

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Au cours de la dernière décennie, de nombreux pays européens sont devenus dépendants de la Russie pour leurs besoins en pétrole et en gaz naturel. À quel point l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine a été révélée imprudente. C’est pourquoi, depuis février, bon nombre de ces mêmes nations européennes ont été cognement désespérément à la porte du Canada cherchant à acheter certaines de nos énormes réserves de pétrole et de gaz.

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Un nouveau sondage Léger réalisé pour SecondStreet.org montre que les Canadiens veulent aider. Le sondage auprès de 1 535 Canadiens a révélé que 72 % des répondants étaient « quelque peu » ou « fortement » favorables au « développement et à l’exportation de plus de ressources pétrolières et gazières afin que le monde puisse réduire ses achats à la Russie ». Le soutien était répandu à travers le Canada, s’étendait d’un océan à l’autre et comprenait des hommes et des femmes et tous les groupes d’âge.

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Mais le soutien était le plus faible là où il compte le plus – au gouvernement fédéral. Le gouvernement Trudeau semble avoir pris ses ordres des 13 % de Canadiens qui sont « fortement » ou « quelque peu » opposés à l’exportation d’une plus grande quantité de notre pétrole et de notre gaz naturel. Alors que le monde se démène pour trouver les ressources dont nous disposons en abondance, le gouvernement continue de se concentrer sur son discours sur le changement climatique et les énergies renouvelables. La réalité et l’opinion publique ne semblent pas faire partie de sa prise de décision.

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Combien de fois faut-il le dire ? Le vent ne souffle pas toujours et le soleil ne brille pas toujours. Les énergies éolienne et solaire sont un ajout utile et bienvenu au bouquet énergétique mondial, mais elles sont loin d’être une solution magique. Ils sont assez peu fiables et, en partie pour cette raison, restent une très petite source d’énergie mondiale – seulement deux pour cent en 2019 selon l’Agence internationale de l’énergie basée à Paris. Leur plus gros défaut est qu’ils nécessitent des sources de secours lorsque le vent ne souffle pas et que les nuages ​​bloquent les rayons du soleil.

Ce manque de fiabilité est l’une des raisons pour lesquelles l’Europe allume maintenant des centrales au charbon qu’elle avait précédemment fermées. Oui, alors que le Canada garde son gaz naturel dans le sol pour « réduire les émissions », les centrales au charbon européennes généreront désormais près du double des émissions que la combustion du gaz naturel canadien aurait produites à la place.

Le premier ministre Trudeau a récemment affirmé qu’il n’y avait « jamais eu de justification commerciale solide » pour exporter du gaz naturel de la côte est du Canada vers l’Europe. En quelques jours, 101 chefs d’entreprise, dont la plupart travaillent ou ont travaillé dans le secteur de l’énergie au Canada, ont sorti une pleine page un d informant le premier ministre qu’à leur avis il y avait en fait une analyse de rentabilisation. Le problème est que les barrages routiers environnementaux imposés par le gouvernement ont rendu presque impossible le lancement de nouveaux projets pétroliers et gaziers.

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Alors, qui les Canadiens croient-ils?

Lorsqu’on leur demande quelle position représente le mieux leur point de vue — celui d’Ottawa ou celui de l’industrie — notre nouveau sondage montre que les Canadiens sont plus de trois fois plus susceptibles (54 % contre 16 %) d’être d’accord avec l’industrie. Le gouvernement fédéral est clairement sur un terrain fragile, mais il n’a pas à en être ainsi. Le Premier ministre pourrait reconnaître la réalité économique et géopolitique et embrasser le développement de nos ressources pétrolières et gazières. S’il le voulait, il pourrait prendre la part d’Ottawa des milliards de dollars d’impôts que de nouveaux projets pétroliers et gaziers créeraient et le dépenser pour développer de nouvelles technologies pour réduire les émissions. Il pourrait même convaincre les gouvernements provinciaux de contribuer une partie des revenus qu’ils recevraient également. De l’avis de beaucoup de gens, ce ne serait pas la meilleure utilisation de ces nouvelles recettes fiscales, mais si de tels accords tiraient les ressources du sol et les livraient à ceux qui en ont cruellement besoin, en partie pour remplacer le charbon et réduire les émissions, il pourrait être gagnant-gagnant.

La mise en route de nouveaux projets énergétiques ne peut se faire du jour au lendemain. Cela prendrait des années, même si les gouvernements accéléraient les approbations. Mais M. Poutine a créé ce qui est susceptible d’être un problème à long terme. Le monde ne peut pas commencer à réduire assez rapidement l’énergie russe.

Colin Craig est président de SecondStreet.orgun groupe de réflexion canadien.

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