vendredi, décembre 20, 2024

Opinion : Ne traitez pas les publicités pour le pétrole et le gaz comme celles pour le tabac

Les écologistes veulent que la ville d’Ottawa interdise la publicité pour les hydrocarbures

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Par Robert Lyman

Plus tôt ce mois-ci, le conseil municipal d’Ottawa a examiné une proposition visant à modifier la politique de la ville régissant la publicité et les commandites dans les édifices municipaux. Les publicités pourraient être interdites après avoir examiné si elles pourraient ou non réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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Il y a eu plus d’une douzaine de présentations, dont une de ma part. Tous sauf le mien étaient rédigés par des représentants d’organisations environnementalistes. Ces organisations ont appuyé le changement de politique au motif que toute publicité de l’industrie pétrolière et gazière qui présenterait la production ou la consommation de combustibles fossiles sous un jour positif aurait de graves effets néfastes sur la santé humaine et sur l’économie canadienne. D’une seule voix, ils ont comparé la publicité favorisant les hydrocarbures à la publicité sur les cigarettes et ont recommandé une interdiction similaire. D’autres municipalités seront probablement confrontées à des campagnes de lobbying similaires.

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Je n’avais que cinq minutes pour parler. J’ai profité de ce bref moment pour remettre en question les prémisses du changement proposé. J’ai souligné que le changement climatique est un phénomène mondial et non local ; qu’Ottawa ne produit annuellement que 0,015 pour cent des émissions mondiales de GES ; que les émissions mondiales dépendent principalement des tendances économiques et démographiques des pays en développement, sur lesquelles le Canada n’a aucune influence; et que le blocage des publicités n’affecterait en rien le climat, les températures, la météo ou leurs effets sur la santé.

J’ai également observé que la remise en question de l’éthique des producteurs de pétrole et de gaz remettait implicitement en cause les actions des consommateurs qui utilisaient les produits de l’industrie pour chauffer leur maison, déplacer des personnes et des marchandises et utiliser plus de 6 000 produits qui n’existeraient pas sans l’énergie et les matières premières des hydrocarbures – y compris produits pharmaceutiques, équipements de diagnostic, antiseptiques et autres produits importants pour la santé.

Le temps ne m’a pas permis de commenter correctement la comparaison des interdictions de publication concernant le tabagisme et la consommation de pétrole et de gaz. J’aurais peut-être noté que, entre autres, fumer est une activité volontaire, alors que chauffer sa maison dans le climat canadien ne l’est pas.

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Les représentants des ONG se sont exprimés avec une conviction absolue quant à la justesse éthique et idéologique de leur position. Ils n’ont prêté aucune attention aux lacunes logiques de leurs arguments que j’ai évoquées.

Une lacune concerne l’affirmation selon laquelle le changement climatique induit par l’homme est déjà à l’origine d’une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes. Cela a été dit si souvent que le grand public y croit probablement désormais. Mais c’est extrêmement simpliste et exagéré. Les principales sources de variabilité climatique dans le passé, le présent et (probablement) le futur, en tous lieux et pour pratiquement tous les phénomènes climatiques, sont encore en grande partie naturelles.

Comment savons nous? Les militants du climat considèrent généralement le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies comme la principale autorité scientifique sur les causes et les impacts du changement climatique. Il a publié son groupe de travail 1 Sixième rapport d’évaluation (AR6) en 2021. Ce rapport a examiné des milliers de questions, notamment la fréquence des catastrophes et des « événements météorologiques extrêmes » potentiellement liés au changement climatique, ainsi que leur attribution à des causes naturelles ou humaines. Les impacts potentiels examinés comprenaient les niveaux de précipitations, les inondations, les sécheresses, l’érosion des côtes, le gel, les vagues de chaleur, l’alcalinité des océans, le niveau de la mer, les cyclones et les ouragans, pour ne citer que les plus importants. Le rapport évalue si, sur la base des preuves actuelles, les impacts se produisent déjà et si, sur la base de leurs modèles du futur, ils semblent susceptibles de se produire après 2050.

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Le rapport conclut que, au cours de la période historique (c’est-à-dire jusqu’à présent), le GIEC est « hautement convaincu » que des augmentations se produisent dans les températures moyennes de l’air, les périodes de chaleur extrême et les températures des océans et que des diminutions se produisent dans l’oxygène dissous dans les océans et dans l’eau. niveaux de glace dans les lacs, les rivières et les mers. Mais ça avait « une faible confiance dans la direction du changement » concernant la plupart des impacts climatiques qui retiennent le plus l’attention des médias, notamment les précipitations, la sécheresse, les incendies, les cyclones et les ouragans, la neige et la glace, le niveau de la mer, l’érosion côtière et l’acidité des océans. Pour l’essentiel, ils ont également une « faible confiance » dans le fait qu’un plus large éventail d’impacts climatiques négatifs se produiront au-delà de 2050, sauf dans les scénarios du « pire des cas ».

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Ainsi, le GIEC lui-même contredit les affirmations qui prédisent des catastrophes climatiques et météorologiques. Cela met à rude épreuve les craintes sanitaires liées au changement climatique.

Le conseil d’Ottawa a renvoyé le changement de politique proposé pour une étude plus approfondie des problèmes juridiques potentiels, avec pour instructions que le personnel fasse rapport dans les six mois. À ce moment-là, on peut l’espérer, davantage de consommateurs d’énergie se joindront au débat.

Robert Lyman est un économiste de l’énergie à la retraite.

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