Doit être éligible au financement des obligations vertes
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Par Chris Keefer
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Grâce à ses obligations vertes, l’Ontario a réuni plus de 15 milliards de dollars de capitaux à faible coût pour des projets d’infrastructure durables. Dans le cadre actuel, cependant, il ne peut investir aucune partie de cet argent dans l’énergie nucléaire, même si le nucléaire fournit 60 % de l’électricité de la province et le fait sans aucune émission. Des études récentes menées par l’opérateur de systèmes de l’Ontario suggèrent que nous pourrions avoir besoin de beaucoup plus de nucléaire pour atteindre nos objectifs climatiques. Il est donc temps de mettre toutes nos options sur la table et de lever l’exclusion du nucléaire.
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L’évolution progressive de la perception des avantages environnementaux de l’énergie nucléaire a conduit plusieurs juridictions à l’ajouter à leurs cadres de financement vert. Après que des analyses scientifiques aient démystifié des récits antinucléaires obsolètes, l’Union européenne a inclus le nucléaire dans sa « taxonomie de la finance durable » en juillet de l’année dernière. Peu de temps après, la Corée du Sud a emboîté le pas et il y a deux semaines, le Royaume-Uni s’est joint pour déclarer le nucléaire durable.
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L’énergie nucléaire est-elle vraiment verte ? Les analyses des Nations Unies montrent que l’énergie nucléaire a l’empreinte carbone la plus faible de toutes les sources d’électricité tout au long de son cycle de vie. Dans une transition énergétique gourmande en minerais, le nucléaire a aussi l’avantage d’avoir l’empreinte minière la plus faible. Contrairement aux sources d’énergie dépendantes des conditions météorologiques comme l’éolien et le solaire, le nucléaire fournit une énergie de base fiable qui remplace de manière décisive les combustibles fossiles. En fait, l’énergie nucléaire a fourni 90 % de l’énergie nécessaire pour éliminer progressivement le charbon en Ontario, la plus grande réduction de gaz à effet de serre en Amérique du Nord.
Mais qu’en est-il des déchets ? L’énergie nucléaire produit un volume minimal de déchets, qui a été facilement isolé de l’environnement avec un dossier de sûreté parfait. L’inventaire complet de 70 ans de combustible nucléaire usé du Canada occuperait une seule patinoire de hockey empilée à la hauteur d’un poteau électrique. Je me suis tenu à côté des fûts secs qui peuvent stocker ces déchets pendant des centaines d’années et j’ai reçu une dose de rayonnement bien inférieure à ce que je ferais en volant dans un avion.
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Non protégés et fraîchement sortis du réacteur, les déchets nucléaires sont en effet mortels. Mais il se désintègre rapidement, perdant 99,9 % de sa radioactivité en 40 ans et revenant au niveau de radioactivité du minerai d’uranium naturel en 500 ans. Contrairement à la pollution par les métaux lourds, les déchets nucléaires ne sont pas des « déchets éternels ». Les solutions à long terme d’aujourd’hui comprennent le recyclage des déchets pour débloquer les 90 % d’énergie inutilisée qui restent dans le combustible usé ou son retour en profondeur dans un dépôt géologique.
Notre réseau électrique propre et alimenté à l’énergie nucléaire fait de l’Ontario un environnement d’investissement attrayant pour les entreprises qui cherchent à réduire leurs émissions. En témoigne la ruée vers la localisation de la fabrication de véhicules électriques et d’acier à faible teneur en carbone en Ontario, bien que la croissance économique impliquée imposera des demandes importantes sur le réseau.
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Les choix pour développer la grille sont limités. Nous avons déjà épuisé notre meilleur potentiel hydroélectrique, et l’éolien et le solaire ne peuvent tout simplement pas alimenter des usines fonctionnant 24 heures sur 24. Si nous n’agissons pas rapidement pour augmenter notre production d’énergie nucléaire, notre réseau à faible émission de carbone est en péril alors que nous avançons somnambule vers une dépendance croissante au gaz naturel.
L’Ontario est bien équipé pour déployer une nouvelle centrale nucléaire rapidement et économiquement, grâce à une chaîne d’approvisionnement active, une main-d’œuvre qualifiée et une conception de réacteur CANDU éprouvée. Les mégaprojets de remise à neuf nucléaires en cours aux centrales Bruce et Darlington, respectant le budget et en avance sur l’échéancier, témoignent de nos capacités.
Un récent « Parcours de décarbonisation » rapport par l’Independent Electricity System Operator suggère qu’en plus d’autres sources d’énergie à faible émission de carbone, l’Ontario devra peut-être plus que doubler son parc nucléaire déjà important.
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Ce niveau de déploiement nucléaire nécessitera des investissements importants. La durée de vie de 60 à 80 ans et le rendement élevé constant des centrales nucléaires offrent un excellent retour sur investissement à long terme. Le nucléaire est la deuxième source d’électricité la moins chère de l’Ontario après l’hydroélectricité, bien que les coûts initiaux élevés, mesurés en plusieurs milliards de dollars, nécessiteront des investissements importants. L’utilisation de l’obligation verte comme outil de financement réduit ces coûts. « Plusieurs milliards de dollars » peut sembler beaucoup, mais rappelez-vous que la loi sur l’énergie verte nous coûte 3,1 milliards de dollars en subventions par an pour l’éolien et le solaire, avec une dépense totale de près de 60 milliards de dollars.
Il est grand temps que l’Ontario, un chef de file mondial de l’énergie nucléaire qui permet son réseau électrique à faible émission de carbone et respectueux de l’environnement, se joigne aux nations homologues pour inclure l’énergie nucléaire dans son cadre d’obligations vertes.
Chris Keefer est médecin urgentiste à Toronto et président de Canadians for Nuclear Energy, un organisme sans but lucratif indépendant de l’industrie. Il est un bénévole non rémunéré et ne reçoit aucun revenu de l’industrie nucléaire.
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