vendredi, novembre 29, 2024

Opinion: Les travailleurs de la santé dont nous avons besoin vivent ici mais travaillent aux États-Unis

Les données sur les certificats d’infirmières et de médecins dans les États frontaliers américains montrent que près de 10 000 ont des adresses canadiennes

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Par Colin Craig

Imaginez que vous êtes dans une salle d’accouchement d’hôpital accueillant votre nouveau-né dans le monde. Alors que la joie remplit votre cœur, vous remarquez une étrange silhouette au fond de la pièce. Vous vous concentrez et voyez le concierge de l’hôpital enlever un masque et des gommages. Il capte votre regard et prononce les mots « pénurie de médecins ».

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Le système de santé du Canada n’est pas tout à fait à ce niveau de désespoir, mais les élus parlent régulièrement de la pénurie de travailleurs de la santé au pays – généralement dans le cadre de discussions sur la formation de plus de médecins et le recrutement de plus de personnel à l’étranger.

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Ces approches peuvent être utiles, mais une nouvelle recherche de SecondStreet.org montre que deux autres mesures méritent d’être envisagées : recruter des travailleurs de la santé canadiens qui vivent au Canada mais qui se rendent aux États-Unis pour le travail, et passer plus de temps à convaincre le personnel actuel de ne pas partir en premier lieu. .

Les données que nous avons recueillies montrent que les États frontaliers américains ont délivré des permis d’infirmière et de médecin à 9 788 travailleurs de la santé avec des adresses postales canadiennes. C’est à peu près la moitié d’un aréna de la taille de la LNH rempli de personnel.

Bien sûr, ce n’est pas parce qu’un agent de santé a une licence aux États-Unis qu’il traverse la frontière pour aller travailler tous les jours. D’autre part, plus tôt cette année, SecondStreet.org a mené une enquête détaillée des infirmières de l’Ontario qui détiennent actuellement une licence du Michigan. Nous avons constaté qu’environ les deux tiers de ceux qui vivent au Canada font la navette vers les États-Unis, tandis que huit pour cent espèrent travailler aux États-Unis à l’avenir.

Il est important de noter que cette recherche n’a impliqué que des données provenant d’États frontaliers. La Californie, la Floride, le Texas et d’autres États attrayants plus profonds aux États-Unis ont également attiré des milliers de travailleurs de la santé canadiens. Selon la Commission on Graduates of Foreign Nursing Schools, un organisme américain qui confirme les diplômes d’études, il agréé 2 550 infirmières canadiennes à travailler aux États-Unis l’an dernier seulement.

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Vous pensez peut-être qu’une « meilleure rémunération » serait la principale raison pour laquelle le personnel canadien travaille aux États-Unis, mais l’enquête ontarienne a révélé que la « disponibilité du travail » était en fait la raison la plus courante.

Angéla Henri, une infirmière qui vit au Canada mais travaille à Detroit, a déclaré à SecondStreet.org qu’après avoir déménagé à Windsor, elle ne pouvait trouver que du travail d’infirmière à temps partiel. Elle a donc choisi de travailler à la place dans un hôpital de Detroit qui lui offrait à la fois un travail à temps plein et un meilleur contrôle sur son emploi du temps.

Cheryl Cascio, une autre infirmière canadienne qui travaille à Detroit, a fait écho à ces commentaires. Elle a dit à SecondStreet.org qu’elle ne voulait pas occuper plusieurs emplois d’infirmière juste pour gagner un salaire à temps plein. Son employeur américain a pu lui offrir un horaire stable plutôt que la volatilité qui accompagne les quarts de travail en Ontario. De plus, le travail à temps plein comporte des avantages.

Une meilleure rémunération était la deuxième raison la plus souvent invoquée par les infirmières pour travailler aux États-Unis. De meilleures conditions de travail viennent en troisième position. Certains répondants au sondage ont même soulevé des inquiétudes concernant le travail dans des environnements syndiqués (y compris le classement bas en termes d’ancienneté s’ils retournaient travailler au Canada) et le niveau inférieur de technologie des soins de santé au Canada. Rien de tout cela ne reflète bien le système de soins de santé du Canada.

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Il y a quelques points importants à retenir de cette recherche.

Premièrement, les établissements de santé gérés par le gouvernement pourraient essayer de recruter des travailleurs de la santé canadiens qui se rendent aux États-Unis pour travailler. Dans certains cas, cela peut nécessiter une nouvelle approche pour répondre plus efficacement aux types de conditions de travail que les gens recherchent. Les syndicats d’infirmières pourraient peut-être être plus flexibles en matière d’ancienneté et d’autres règles de travail si cela aidait les hôpitaux à s’assurer qu’ils ont suffisamment de personnel pour servir les patients.

Deuxièmement, de plus en plus de gouvernements provinciaux s’associent à des cliniques privées pour fournir des services de santé aux patients du système public. Il s’agit d’une évolution positive pour les travailleurs de la santé car cela leur donne plus de choix en termes de lieu de travail. De plus, les cliniques privées peuvent être plus réceptives aux meilleures conditions de travail que recherchent les médecins et les infirmières.

Une chose est sûre. Une partie de la résolution de la pénurie de soins de santé au Canada est sous notre nez. Si les gouvernements ne saisissent pas cette opportunité, peut-être que les cliniques privées le feront.

Colin Craig est président de SecondStreet.org, un groupe de réflexion.

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