De plus, attendre des soins dans un état physique réduit peut avoir un impact sur la capacité des patients à travailler, entraînant des coûts économiques. Selon un nouveau
publié par le Fraser Institute, les temps d’attente pour les soins électifs en 2022 ont coûté environ 3,6 milliards de dollars (2 925 $ par patient en attente) en perte de salaire et de productivité. Lorsque nous élargissons l’analyse pour inclure le temps passé par les patients dans un état réduit pendant leurs loisirs (tout en excluant toujours huit heures de sommeil par nuit), cette estimation grimpe à 10,9 milliards de dollars (ou 8 897 dollars par patient en attente).
Et surtout, aucune de ces estimations n’inclut les 12,6 semaines moyennes d’attente des patients pour voir un spécialiste l’année dernière (après recommandation d’un médecin de famille) – les estimations de coûts ne s’appliquent qu’à l’attente entre le rendez-vous chez le spécialiste et le traitement.
Alors que les partisans du statu quo affirment souvent que le rationnement des soins est un prix malheureux mais nécessaire à payer pour une couverture universelle, l’expérience des systèmes universels à l’étranger démontre le contraire.
En 2020, le Fonds du Commonwealth a constaté que les Canadiens étaient les moins susceptibles (à 38 %) de signaler une attente de moins de quatre semaines pour un rendez-vous chez un spécialiste par rapport à neuf autres systèmes de santé universels. Et seulement 62 % des patients au Canada ont déclaré avoir attendu moins de quatre mois pour une chirurgie non urgente, un pourcentage beaucoup plus faible qu’en France (90 %), en Suisse (94 %) et en Allemagne (99 %).