vendredi, novembre 22, 2024

Opinion : Les recherches bancaires sur le zéro net sont proches de zéro. Nous avons l’intention de résoudre ce problème

Nous demandons aux grandes banques d’étudier ce que le désinvestissement du pétrole et du gaz va coûter à leurs actionnaires et à l’économie.

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Par Gina Pappano

La course vers l’objectif zéro émission nette d’ici 2050 est lancée, et les gouvernements, les régulateurs, les banques et les entreprises sont tous en marche. Vers quoi ? Comme le gouvernement fédéral site web explique : « atteindre zéro émission nette signifie que notre (toute) économie soit n’émet aucune émission de gaz à effet de serre, soit compense (ces) émissions. »

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La poursuite acharnée de cet objectif, à peine 26 ans plus tard, a conduit à des taxes sur le carbone, à une flambée des prix de l’énergie, à des « plafonds d’émissions » (en réalité des plafonds de production) pour le secteur pétrolier et gazier canadien, à la désindustrialisation et à des difficultés économiques pour tous.

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Ce n’est pas seulement de la spéculation. Pour constater les effets du zéro net, il suffit de se tourner vers l’Europe. Alors que les pays ont mis en œuvre des politiques similaires, de nombreux fabricants de matériaux de base à forte intensité énergétique comme les produits chimiques, la céramique, le verre, l’acier et les engrais ont soit sont partis ailleurs, ont considérablement réduit leur production ou ont complètement cessé leurs activités. L’industrie manufacturière nécessite de l’énergie, et le zéro net vise à rendre l’énergie plus chère et moins abondante.

Mais la carboneutralité d’ici 2050 est actuellement l’objectif idéologique, politique et financier numéro un au Canada. Les gouvernements et les organismes de réglementation créent et mettent en œuvre des politiques visant à éliminer progressivement le pétrole et le gaz, et nos institutions financières suivent le mouvement. Cette croisade économiquement ruineuse est basée sur un dogme et une idéologie, et non sur ce qui est le mieux pour les actionnaires de ces institutions ou pour les Canadiens en général.

Jusqu’à présent, la croisade n’a pas non plus fait grand-chose pour réduire les émissions de carbone. La demande mondiale de pétrole et de gaz n’a fait qu’augmenter. De plus en plus, des pays beaucoup moins responsables sur le plan environnemental que le Canada s’y conforment. Notre perte – en termes d’emplois et de dynamisme économique – n’a pas été un gain pour l’environnement.

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Le fait que nos banques soi-disant apolitiques se soient engagées à atteindre le zéro net est particulièrement inquiétant. Au cours des dernières années, les militants écologistes ont été extrêmement actifs lors des assemblées générales annuelles (AGA) de nos cinq grandes banques, utilisant les propositions des actionnaires pour présenter des problèmes à la direction et pousser les conseils d’administration à modifier les politiques de l’entreprise.

Les revendications des militants incluent notamment que les conseils d’administration « fixent une date limite pour laquelle les banques cesseront de financer de nouveaux développements de combustibles fossiles », « fournissent plus de détails sur la manière dont elles atteindront les objectifs d’émissions financés pour 2030 » et « soumettent des plans concrets pour réduire les émissions absolues en 2030 ». le monde réel pour atteindre les objectifs de zéro émission nette », entre autres propositions. Ces « demandes » étaient toutes axées sur la suppression et l’éventuelle élimination du secteur pétrolier et gazier du Canada, l’un des plus productifs et vitaux de notre pays et un pilier de longue date de notre économie.

Pendant des années, ces propositions n’ont pas été contestées – jusqu’à l’année dernière, où InvestNow, l’organisation que je dirige, a soumis différentes propositions aux banques. Nous leur avons demandé de s’engager explicitement à continuer de financer et d’investir dans le pétrole et le gaz et de suspendre ou de reporter leurs engagements de zéro émission nette. Tous ont été votés. Même s’ils n’ont pas été adoptés, nous sommes engagés dans cette démarche à long terme et continuerons de défendre les intérêts des Canadiens.

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Cette année, nous sommes de retour avec de nouvelles propositions d’actionnaires pour les Big Five. Nous leur demandons de commander des rapports qualifiant et quantifiant les impacts du désinvestissement du secteur pétrolier et gazier canadien sur la valeur actionnariale et d’autres variables économiques pertinentes s’ils continuent sur la voie des objectifs de zéro émission nette actuellement établis.

Il est choquant que si peu de banques aient tenté des analyses sérieuses allant dans ce sens. Ceux qui ont été faits donnent à réfléchir. Un rapport des Services économiques TD 2021 rapport a conclu : « Avec l’engagement récent du gouvernement fédéral à réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro d’ici 2050, l’industrie pétrolière et gazière du Canada sera confrontée à un changement sismique. La consommation de combustibles fossiles devra chuter précipitamment par rapport aux niveaux actuels, ce qui pourrait entraîner le déplacement de centaines de milliers de travailleurs du secteur pétrolier et gazier. La même année, un rapport Selon RBC, le coût de la carboneutralité s’élève à 2 000 milliards de dollars.

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Mais deux rapports de deux banques sans mise à jour ne suffisent pas. Nous pensons que les banques s’orientent aveuglément vers le zéro net et doivent être tenues pour responsables. S’engager à zéro émission nette d’ici 2050 sans une compréhension claire et complète des coûts est irresponsable. Pour les banques individuelles et les entreprises, cela met en péril les rendements de leurs actionnaires. Pour le Canada et les Canadiens, cela met en danger notre prospérité et notre mode de vie.

Gina Pappano est directrice exécutive d’InvestNow et ancienne responsable de l’intelligence de marché à la Bourse de Toronto (TSX) et à la Bourse de croissance TSX (TSXV).

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