Le système de santé du Canada est mis à rude épreuve. C’était toujours tendu. Il a été conçu de cette façon.
Le système de santé américain présente une capacité excédentaire. Les coûts sont limités par les compagnies d’assurance qui exigent une approbation préalable avant les interventions non urgentes. Les médecins et les hôpitaux comptent généralement plusieurs employés chargés d’assurer une communication continue avec les compagnies d’assurance. C’est inefficace et coûteux.
Au Canada, les coûts sont limités par de nombreux points d’étranglement. Le nombre de lits d’hôpitaux, de salles d’opération, de tomodensitomètres/IRM/TEP, de postes de formation pour les médecins, les infirmières et le personnel de soutien, ainsi que les budgets nécessaires au fonctionnement de tout cela sont étroitement contrôlés par le gouvernement. Il est beaucoup plus facile de contrôler les coûts en utilisant l’approche canadienne (limiter l’offre) qu’en utilisant l’approche américaine (limiter l’utilisation de l’offre disponible).
Les ressources en soins de santé fournies par les gouvernements provinciaux sont généralement inférieures à celles nécessaires. Même si cela réduit les dépenses, cela conduit à une situation potentiellement dangereuse dans laquelle les patients doivent attendre. Et les coûts augmentent à mesure que les patients deviennent plus malades.
Les services d’urgence ont été des soupapes de sécurité pour les patients dont la détérioration était due à l’attente. Cette approche a quelque peu fonctionné pour les problèmes aigus. Mais les services d’urgence canadiens sont désormais débordés en raison du trop grand nombre de Canadiens malades qui doivent attendre trop longtemps dans des points d’étranglement. Et pour les problèmes électifs, par exemple les arthroplasties de la hanche ou les rendez-vous en dermatologie, vous pouvez attendre un à deux ans.