Opinion : Les petites entreprises disent : il est temps d’adopter une législation de retour au travail

Plus la grève de l’AFPC dure longtemps, plus le risque de préjudice financier pour les propriétaires de petites entreprises est grand

Contenu de l’article

Par Jasmin Guénette et Christina Santini

Publicité 2

Contenu de l’article

Les fonctionnaires fédéraux sont en grève depuis une semaine. Cela est particulièrement préoccupant pour les petites entreprises au Canada, car toute une série de services dont elles dépendent ont été interrompus, y compris l’Agence du revenu du Canada et le traitement de l’immigration. Plus la grève dure longtemps, plus le risque de préjudice financier pour les propriétaires de petites entreprises est grand.

Contenu de l’article

Comment? Un exemple : un retard dans l’arrivée des travailleurs étrangers temporaires qui travaillent dans notre industrie agricole pourrait entraîner une perte de production et de ventes, et une suspension des opérations. Notre enquête 2022 montré plus de 42 % des entreprises agroalimentaires ne pouvaient pas obtenir tout le personnel dont elles avaient besoin pour maintenir leurs activités courantes. L’accès aux travailleurs immigrés est essentiel à leurs activités. Autre exemple : les questions à l’ARC resteront sans réponse au milieu de la saison des impôts, et le traitement de tout remboursement sera très probablement retardé.

Contenu de l’article

Publicité 3

Contenu de l’article

Les propriétaires de petites entreprises devront absorber seuls une grande partie des coûts des perturbations. Contrairement aux syndicats, ils n’ont pas de fonds de grève dans lesquels puiser. Les entrepreneurs ont récemment dû endurer la pandémie de COVID-19, l’inflation et les problèmes de chaîne d’approvisionnement. N’ajoutons pas à cela une paralysie prolongée des opérations du gouvernement fédéral.

Bien qu’une interruption de service de cette ampleur puisse avoir un effet dévastateur si elle dure trop longtemps, les demandes des fonctionnaires, qui, pour les employés de l’ARC, comprenaient initialement une augmentation de salaire composée de 33 % sur trois ans, sont déraisonnables. Les coûts associés à la satisfaction de ces demandes seraient énormes, entraînant des déficits sans fin, de futures hausses d’impôts et une inflation plus élevée. Peu d’employeurs privés peuvent faire face à une telle augmentation, alors que les contribuables ne devraient pas avoir à supporter le poids de ces coûts.

Publicité 4

Contenu de l’article

Le gouvernement prévoit déjà des dépenses déficitaires au-delà de 2027-2028. Depuis 2015, la fonction publique a augmenté de 30 %. Les dépenses salariales du personnel dépassent maintenant 60 milliards de dollars. Le directeur parlementaire du budget prévoit que des augmentations salariales annuelles de 4,5 % ajouteraient 19,7 milliards de dollars supplémentaires à ce projet de loi au cours des cinq prochains exercices. Même 4,5 % sur trois ans, c’est un peu riche. Avec ces types d’augmentations salariales, nous ne sortirons pas du rouge de si tôt. Des générations de contribuables en supporteront les coûts.

Il n’y a pas beaucoup de moyens de sortir de cette impasse. Si la grève dure plus de quelques jours, le gouvernement devrait introduire une loi de retour au travail. Cela enverra un message aux autres groupes syndicaux qui négocient actuellement avec le gouvernement que les négociations doivent être menées de bonne foi, tout en assurant la continuité du service et en tenant compte de la capacité de payer des contribuables.

Publicité 5

Contenu de l’article

Malheureusement, nous n’avons pas entendu de dirigeants syndicaux exprimer le désir d’améliorer les services offerts par leurs membres ou d’être de bons intendants fiscaux soucieux des contribuables. Ils n’ont pas non plus montré de sympathie pour les milliers de demandeurs en attente d’être traités par Immigration Canada ni indiqué que leurs membres sont prêts à retourner au bureau, afin d’être plus efficaces au travail et de rendre les centres-villes, comme celui d’Ottawa, plus dynamiques. Nous n’avons pas non plus vu de dirigeants syndicaux reconnaître que leurs membres bénéficient déjà d’emplois relativement sûrs, avec des salaires compétitifs et l’une des pensions les plus généreuses.

Il est temps que les syndicats de la fonction publique fassent preuve de bonne foi à la table de négociation et réalisent que l’argent des contribuables n’est pas un gouffre sans fond.

Jasmin Guénette est vice-président aux affaires nationales à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, où Christina Santini est analyste principale des politiques.

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.

Rejoindre la conversation

Source link-29