Opinion: Les marchés nous ont donné des vaccins COVID: l’OMS préférerait qu’ils n’en aient pas

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Les consultations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la préparation à la pandémie ont repris le week-end dernier sur la base d’un plan ambitieux Déclaration. Il est écrit dans la prose bureaucratique vague habituelle destinée à masquer les échecs organisationnels tout en extrayant des fonds. Mais c’est une prise de pouvoir massive qui fera reculer la préparation à une pandémie.

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L’OMS insiste sur le fait que les États membres s’engagent « en faveur d’un nouveau modèle de gouvernance de l’innovation… » et « veillent à ce que l’innovation en santé fournisse des technologies, un savoir-faire et des informations vitaux à tous les pays aussi rapidement que possible, peu importe qui peut payer le plus. Cela comprend… l’accès aux diagnostics, aux vaccins et aux traitements dans toutes les régions du monde. Pour soutenir ces pouvoirs confiscatoires, l’OMS demande aux États membres « de veiller à ce que leurs ministères des finances » commettent « une investissement récurrent dans les plans budgétaires nationaux… plutôt qu’un « coût » discrétionnaire qui est le premier à disparaître en cas de crise budgétaire. En d’autres termes, des dollars sans risque, non entravés par les besoins des citoyens qui les ont gagnés en premier lieu.

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Quel orgueil ! Ces bureaucrates transnationaux, apparemment non formés aux systèmes de propriété intellectuelle et d’innovation, exigent « un nouveau modèle de gouvernance de l’innovation » – ignorant des siècles de réalisations durement acquises pour construire celui que nous avons. L’expression ambiguë « nouveau modèle » signifie en réalité permettre le vol généralisé des innovateurs.

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Pour l’instant, l’OMS concentre l’assistance du tiers monde sur les vaccins à ARNm – à la fois en supposant, comme le ferait tout planificateur central, que la prochaine grande crise sera comme la dernière et en ignorant les inefficacités, les difficultés et les coûts extraordinaires de la construction de pays moins développés capacité dans les vaccins à ARNm. Cela vient des mêmes pouvoirs publics qui étaient tellement occupés à vendre l’imminence d’une crise climatique qu’ils sont passés à côté des risques évidents d’une pandémie virale.

L’OMC est également considérant s’il faut étendre la renonciation aux droits de propriété intellectuelle aux thérapies et aux tests, une décision attendue d’ici décembre.

L’expérience récente n’apporte aucun soutien à la confiscation de la propriété intellectuelle. IP a excellé pendant COVID. En août 2022, 10 vaccins COVID-19 avaient été autorisés sur la liste d’utilisation d’urgence par l’OMS et 778 composés actifs uniques étaient en développement clinique, dont 234 candidats vaccins, 227 antiviraux et 317 traitements. La production de vaccins s’est si bien développée grâce à des accords de production collaborative – que la propriété intellectuelle facilite fortement – que les stocks excédentaires sont éliminés, ce qui entraîne amortissements massifs. Le consortium international de vaccins COVAX attend suffisamment de doses à produire en 2022 pour lui permettre de respecter ses engagements envers les pays participants. Les problèmes qui subsistent dans le domaine de l’administration des vaccins ne sont pas liés à la propriété intellectuelle. L’approvisionnement en vaccins dépasse la capacité mondiale de l’administrer, qui est limitée par les infrastructures de santé publique, la réticence à la vaccination et d’autres problèmes.

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Bien sûr, le Canada a une longue expérience de la ruine des incitations à la propriété intellectuelle. Notre Office des brevets soutient depuis longtemps que les méthodes de diagnostic ne sont pas brevetables, une idée basée sur une mauvaise interprétation de la jurisprudence, de sorte qu’il n’y a pas de financement pour obtenir des méthodes de diagnostic par le biais d’essais et sur les marchés. Les patients qui en ont besoin meurent, inutilement. Le Canada utilise le contrôle des prix pour confisquer le pouvoir de fixation des prix des producteurs de produits thérapeutiques et, par conséquent, souffre de pénuries et d’indisponibilité. L’ingérence de l’OMS créera les mêmes problèmes, non seulement pour le monde en développement mais aussi pour les pays de l’OCDE, y compris le nôtre. La terrible erreur au cœur du fantasme de l’OMS est sa croyance qu’il y aura toujours de bons remèdes à voler. Mais il n’y en aura pas, et nous ne saurons même jamais combien de remèdes – et de vies – auront été perdus à cause des intrusions maladroites de l’OMS dans la délicate économie de l’innovation.

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Les méfaits de la confiscation de la propriété intellectuelle sont grands. Une organisation comme l’OMS devrait soutenir les innovateurs ; au lieu de cela, il encourage le vol. Les économistes affirment que la propriété intellectuelle est « non rivale » — c’est-à-dire que de nombreuses personnes peuvent en profiter en même temps, sans en priver les autres — mais ils ont tort. Leur analyse confond les copies physiques avec la propriété intellectuelle qu’elles incarnent. La propriété intellectuelle est plus correctement comprise comme la capacité de contrôler et de tirer profit de ses innovations et de ses créations. Vu de ce point de vue (de l’initiateur), la propriété intellectuelle est loin d’être non rivale. C’est un bien qui est facilement détruit s’il est partagé. Une fois que la copie commence, la valeur de la propriété intellectuelle pour son propriétaire plonge, en particulier lorsque la copie commence dans des juridictions lointaines où l’application est difficile.

Le monde a désespérément besoin d’une expertise massive du secteur privé dans l’innovation en santé. Un plus grand choix de vaccins et de thérapies pouvant servir différentes populations de patients serait bon pour les soins de santé. Les autorités de santé publique sophistiquées pourraient mieux intégrer les opportunités complexes et changeantes de gestion des maladies dans leur planification et leur modélisation. Récompenser les innovateurs qui réussissent en confisquant leurs inventions en temps de crise est contre-productif.

Une coalition d’ONG (dont l’Institut Macdonald-Laurier) a publié un déclaration s’opposer aux tentatives de l’OMS d’acquérir la propriété et le pouvoir au prix de la santé mondiale.

Si nous avons appris quelque chose de COVID, c’est que les têtes sensées ne prévalent pas nécessairement dans la gestion d’une pandémie. En proposant son dépassement simple d’esprit, l’OMS semble compter là-dessus. Espérons qu’ils se trompent.

Richard C. Owens, un avocat de Toronto, est Senior Munk Fellow à l’Institut Macdonald-Laurier.

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