Le Canada a un besoin urgent de travailleurs qualifiés pour soutenir la croissance économique, lutter contre l’inflation et soutenir les programmes sociaux
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Les pénuries de compétences mettent en péril la sécurité économique du Canada. Près d’un million d’emplois à travers le pays sont vacants, dont beaucoup dans des domaines critiques tels que les soins de santé et la construction résidentielle qui nécessitent des travailleurs ayant une formation et une expérience spécialisées. Si nous avons le moindre espoir de pourvoir ces postes dans un proche avenir, l’augmentation de l’immigration économique est essentielle.
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À cette fin, les chefs d’entreprise ont exhorté le gouvernement fédéral à accepter davantage d’immigrants de la classe économique en 2023. Nous pensons que ceux qui possèdent les compétences dont le Canada a désespérément besoin devraient constituer 65 % de tous les nouveaux résidents permanents l’année prochaine, plutôt que l’objectif du gouvernement de 58 % cent.
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Et pourtant, aussi important qu’il soit pour le Canada d’attirer et d’admettre des travailleurs qualifiés, tout cela ne servira à rien s’ils ne peuvent pas travailler dans leur domaine une fois arrivés ici. Comme l’a dit le mois dernier le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, « Je ne suis pas intéressé à organiser un tirage ciblé pour les travailleurs de la santé qui vont venir au Canada et ne seront pas autorisés à exercer leur profession.
Le nœud du problème est que les organismes responsables de la reconnaissance des titres de compétences étrangers au Canada – plusieurs centaines d’associations professionnelles et commerciales ainsi que des organismes de réglementation dans chaque province – supposent trop souvent que les titres de compétences étrangers sont inférieurs aux nôtres. Cette attitude étroite ne tient pas compte du fait que la plupart des autres pays du G20 ont des programmes de formation professionnelle et d’éducation qui sont égaux, sinon meilleurs, que leurs homologues canadiens.
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Veiller à ce que les nouveaux arrivants soient autorisés à travailler dans les domaines pour lesquels ils ont été formés devrait être une priorité nationale. Il est inexcusable que le Canada invite des gens à se réinstaller ici, mais les prive ensuite des moyens de gagner leur vie. C’est particulièrement à courte vue lorsque le taux de chômage est proche de son plus bas niveau depuis 40 ans et que de nombreux hôpitaux et entreprises ont du mal à embaucher.
Il est temps de faire preuve de créativité, en reconnaissant que personne n’a le monopole des bonnes idées. Le secteur privé, d’autres ordres de gouvernement et, oui, les partis politiques de l’opposition au Parlement ont tous proposé des solutions novatrices sur la façon dont le Canada peut surmonter les obstacles pour tirer parti des compétences indispensables des nouveaux arrivants.
Le chef du Parti conservateur et de l’opposition, Pierre Poilievre, par exemple, a proposé diverses idées, notamment que le gouvernement fédéral offre des incitatifs aux provinces et aux territoires pour s’assurer que les immigrants qui demandent la reconnaissance de leurs titres de compétences reçoivent une décision dans les 60 jours.
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Comme il l’a expliqué, les nouveaux arrivants titulaires de diplômes étrangers ou de qualifications professionnelles devraient pouvoir recevoir une réponse « oui » ou « non » pour savoir si ces diplômes seront reconnus en fonction de leurs capacités testées dans les 60 jours suivant leur demande de travail dans leur domaine donné. Cela représenterait une amélioration transformationnelle du fonctionnement actuel des organismes de délivrance des licences professionnelles.
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Dans les cas où il y a une différence entre les exigences étrangères et canadiennes, il a suggéré que le gouvernement pourrait accorder de modestes prêts d’études aux personnes qui ont besoin de temps ou de formation pour atteindre une norme canadienne. Ce soutien financier donnerait à encore plus de nouveaux arrivants les moyens de faire ce qu’ils doivent faire pour travailler dans leur domaine de prédilection.
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Enfin, le gouvernement fédéral pourrait travailler avec les organismes de réglementation professionnelle pour élaborer des processus ou des parcours afin que les futurs immigrants qui ont demandé à venir au Canada puissent commencer à perfectionner leurs titres de compétences avant leur arrivée. Cela réduirait davantage le temps nécessaire pour faire reconnaître l’expérience acquise à l’étranger, ce qui permettrait aux nouveaux arrivants d’entrer plus rapidement sur le marché du travail.
Plus largement, Poilievre faveurs un modèle d’immigration économique axé sur les employeurs. En termes simples, les entreprises qui ne peuvent pas trouver un résident canadien possédant les qualifications nécessaires pour combler un poste vacant devraient être autorisées à parrainer des personnes pour venir ici en tant que travailleurs étrangers temporaires avec l’assurance qu’elles peuvent rapidement passer à la résidence permanente et éventuellement à la citoyenneté.
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Les principaux employeurs du Canada font leur part pour assurer la réussite des nouveaux arrivants. D’innombrables entreprises travaillent avec des organismes communautaires qui soutiennent les immigrants dans tous les domaines, de la formation et du mentorat à l’aide à la reconnaissance des titres de compétences. Un partenariat plus étroit entre les secteurs privé et public en matière de politique d’immigration pourrait aider à améliorer la compétitivité économique du Canada.
Le bien-être économique des Canadiens dépend de l’immigration économique. Nous avons un besoin urgent de travailleurs qualifiés pour soutenir la croissance économique, lutter contre l’inflation et soutenir les programmes sociaux sur lesquels comptent les Canadiens. Tous les paliers de gouvernement devraient être ouverts aux solutions audacieuses et novatrices, peu importe d’où elles proviennent.
Goldy Hyder est président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires.